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Sister Rosetta Tharpe (Villeurbanne 1970, photo ©SD) |
Déjà le 15…? Allez, on essaie de démarrer un Guignol's Rock nouveau, on verra bien où ça nous mènera (la réunion de rédaction de cette nuit n'ayant pas donné grand chose…). Honneur aux femmes on va dire (une fois de plus) avec
Sister Rosetta Tharpe en couverture (
et plus bas sur la page) puisqu'est sorti récemment un bouquin sur elle (c'est pas tous les jours), et l'Irlandaise
Imelda May aussi (son album paraîtra en Avril, mais le single Just One Kiss fait déjà parler de lui). On reviendra sur l'album de Jack Bon aussi…
S'il vous plaît, re-confinez-nous…
Sinon, toujours pas très inspiré pour notre pourtant indispensable (?) paragraphe covid. On a déjà tout dit (oui, excusez du peu…) et on constate juste que le grand cirque continue, cette grande mascarade mondiale, avec la vaccination à la clé… C'est l'homme "civilisé" qui s'imagine (ou fait semblant de) pouvoir tout contrôler, notamment ce virus… Avec tout un arsenal de mesures, d'interdictions de toute nature dont l'abus nous semble faire beaucoup plus de mal que de bien, on l'a déjà dit et répété, et tous les laissés-pour-compte de cette crise pourront en témoigner… Et quand le gouvernement français semble (on dit bien semble) vouloir ralentir un peu cette fuite en avant, il y en a pour s'effaroucher et réclamer des mesures plus dures, et beaucoup demandent même à être confiné…! Genre "on veut être confinés un bon coup pour en sortir enfin" (comme si ça pouvait suffire…). De grâce s'il vous plaît confinez-nous… (ça confine en fait… au masochisme).
NB: Il y a aussi des scientifiques qui croit à cette méthode dure, ils appellent ça "zéro covid", et eux n'ont même pas l'excuse de la naïveté.
- Pétition: NON à la stratégie unique du tout-vaccin (des solutions naturelles anti-Covid existent…)
- PopUpVIDEO<< Covid-19 : le virus de la soumission ? avec Joachim Son-Forget (Le Samedi Politique de TVLibertés)
- PopUpVIDEO<< Covid, vaccin, la généticienne Alexandra Henrion-Caude nous dit tout (Le Samedi Politique, Février 2021, 1h)
- Sur MarseilleNews ce 14-2: Le maire d’Iztapalapa [banlieue de Mexico] distribue un kit de médicaments homéopathiques au milieu de la pandémie Covid-19…
Tristes Victoires…
Et la culture, et la musique…? (pour poursuivre notre plan habituel). Eh bien, rien du tout, ils ne veulent pas nous accorder les moindres miettes. Pas la moindre ouverture, même pas des musées ou des cinés, on a juste le droit de regarder "Les Victoires de la musak" à la télé… Des Victoires qui atteignaient cette année un rare niveau de médiocrité (à quelques petites exceptions près, les Lyonnais forcément…), pour ce qu'on en a aperçu. Et toujours avec les mêmes "artistes", ceux que l'on voit dans toutes les émissions, on ne citera même pas de noms, vous les connaissez trop bien… Pas de musiques un peu roots, ni même vraiment rap ou électro, non juste les habituelles soupes, cette nouvelle variétoche envahissante. Et on ose parler de "live" pour ces simagrées télévisuelles, mais on sait bien que le vrai live il est ailleurs, et avec un vrai public en face, donc bien étouffé en ce moment…
- Dans Le Progrès le 16-2: Roselyne Bachelot annonce des expérimentations de concerts au printemps (…) dans le but d'organiser de grands événements cet été…
- 18-2, dans Le Monde : "Les festivals de cet été se tiendront en configuration assise, avec une jauge de 5 000 spectateurs"…
- Le Figaro le 19-2 : Maintien du festival Hellfest? «5000 spectateurs assis pour du metal, ce n'est pas possible»…
- Sur FranceBleu le 19-2 : "Eurockéennes 2021 : annuler ou changer de modèle, le festival cherche des solutions"…
Imaginez les Eurocks avec des spectateurs sur une chaise dans des gradins n'est pas envisageable. "C'est impossible. C'est une méconnaissance de ce qu'est la vie d'un festivalier. Un festivalier n'est pas un spectateur de théâtre, c'est quelqu'un qui vient vivre quelque chose avec de l'interaction sociale et le message qu'on envoie à notre jeunesse c'est qu'elle sera assise cet été, qu'elle ne pourra pas voir les musiques qu'elle adore et qu'elle sera assise à un siège voire deux de ses voisins", explique Jean-Paul Roland, le directeur des Eurockéennes. - Le Progrès le 18-2 : Nuits de Fourvière : « Il faut établir les règles du jeu pour nos festivals » (= itw de Dominique Delorme).
- Lyon Capitale le 18-2 : "Lyon : vers une réouverture prochaine des lieux culturels ?"(C'est en tout cas ce que voudraient le maire de Lyon et son adjointe à la culture…)
Little Bob, Jack Bon, Les François Premiers, Simplex Rec. et Villa Borghese, Sleaford Mods, Amy Taylor, festival Transfer, IDentity, Culturebox, new videos, Farid Mezazigh, Hilton Valentine, Stones RnR Circus, Willie Dixon, Traffic, Chick Corea, Mary Wilson, Vidala……
Mauvaise nouvelle pour les machos : c'est une femme qui aurait inventé le rock'n'roll…
Sister Rosetta Tharpe donc (1915//1973), dont la carrière a commencé en 1938… Chanteuse plutôt jazz au début, comme on peut le voir sur notre dernière vidéo, compilatoire… Mais dès qu'elle s'est accroché une guitare électrique autour du cou dans les années 40, son gospel s'est avéré nettement plus rock, écoutez cette façon qu'elle avait déjà de faire parler l'électricité… C'est pour ça qu'ils ont appelé leur bouquin "
La femme qui inventa le rock n' roll" (
aux éditions Ampelos). Jean Buzelin doit être le plus grand spécialiste français de la Sister (qui n'était évidemment pas sœur, mais qui avait néanmoins brièvement épousé un pasteur en 1er mariage… 1er car il y en aura deux autres) et Philippe Bas-Rabérin (préface?) est un éminent spécialiste du blues. La parole de Jacques Demêtre [hommage
Jazz Hot], qui fut un ami de Rosetta est souvent rapportée aussi…
Extrait p°109, où un nom connu des amateurs de rock apparaît (nous sommes en 1958…) : « En Scandinavie, où elle se produit à partir du 13 mars, elle est accompagnée par une formation anglo-danoise dirigée par le guitariste-banjoïste canadien Diz Disley , orchestre de genre "traditionnel" dans lequel figure le batteur Ginger Baker, future star de la rock music (Cream), avec lequel la chanteuse sympathise particulièrement…».
On emprunte quelques lignes sur Sister Rosetta à
Wikipédia …
"En 1960, elle est invitée à la première édition du festival de jazz d'Antibes Juan-les-pins. En 1964, elle donne un concert avec Muddy Waters en plein air dans une gare désaffectée de Manchester (Royaume-Uni). [voir 3e vidéo]
Elle meurt [d'un 2nd AVC] le 9 octobre 1973, à l'âge de 58 ans à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Elle est introduite Rock And Roll Hall Of Fame en avril 2018". [5e vidéo] Oui, seulement en 2018…
On ajoutera qu'on l'avait vue en concert à Villeurbanne en Novembre 1970 (dans le cadre de l'American Folk Blues Festival). C'était un peu le début de la fin de sa carrière (et de sa vie… avec un 1er AVC deux jours après en Suisse) et néanmoins elle nous avait énormément impressionné (et notre pellicule aussi, voir photo du haut)…
PopUpVIDEO<<
Sister Rosetta Tharpe - American Folk Blues & Gospel 1970 (Berlin le 8-11-1971, 30mn) PopUpVIDEO<<
Sister Rosetta Tharpe - Up Above My Head (on Gospel Time TV show, circa 1960s) PopUpVIDEO<<
Sister Rosetta Tharpe - Didn't it Rain (Blues and Gospel train, 1964) PopUpVIDEO<<
Sister Rosetta Tharpe - That's All (circa 1950s ?) PopUpVIDEO<<
Inductee Insights: Sister Rosetta Tharpe (Rock & Roll Hall of Fame 2018) PopUpVIDEO<<
Sister Rosetta Tharpe - 90 minutes of live footage from 1941 to 2019
La May fait ce qui lui plaît…
Rolling Stone (fr) nous a averti…: "
« Just One Kiss » : Imelda May revient en force, avec Noel Gallagher et Ronnie Wood… (…) Le premier a prêté sa « super vibe et sa voix » au tube blues-rock écrit par May, et le guitariste des Rolling Stones, un ami de longue date de la songwriteuse irlandaise rythme ses paroles avec sa six-cordes".
Un plus ancien article du même Rolling Stone évoquait
son côté rockabilly… Dont on peut effectivement regretter l'abandon, mais ce rôle de rockabilly woman, qu'elle avait endossé puis abandonné en même temps que son (ex)compagnon Darrel Higham (avec lequel Imelda est restée amie, et sans doute aussi avec le rockabilly) l'emprisonnait forcément aux entournures. Et Imelda est une belle personne, drôle, sexy, un peu fantasque peut-être, et qui aime rien davantage que sa Liberté…! L'année passée elle avait publié un EP de poésie (3e vidéo)… Cette année, son nouvel album (son 6e, et son 2e hors rockab'), avec Ronnie Wood en invité, mais aussi Miles Kane et autres, doit sortir en Avril et se nommer "
11 Past the Hour"… Avec Just One Kiss (qui évoque le basculement que peut représenter "un simple baiser") et le remarquable "slow" qu'est l'éponyme 11 Past the Hour, on n'en connaît pour le moment que deux titres (sur 11).
PopUpVIDEO<<
Imelda May - 11 Past The Hour PopUpVIDEO<<
Imelda May, Noel Gallagher - Just One Kiss ft. Ronnie Wood PopUpVIDEO<< Imelda May - Stay (Poetry Live Performance, June 2020)
PopUpVIDEO<< Imelda May - Yusuf Islam (aka Cat Stevens) Song (Jan' 2021) mmm
Love, Peace, Rock & Roll… (that's all I want)
Comme promis dans le précédent numéro, on se plonge un peu dans le LOVE PEACE ROCK AND ROLL de Jack Bon, un nouvel album* avec de nouveaux accompagnateurs, dénichés dans sa campagne d'adoption, du côté de Charlieu. Dans les remerciements, on trouve d'ailleurs un peu tous les troquets de la région, peut-être des endroits où ils jouaient… du temps où on pouvait jouer. Ces Buzzmen semblent être de sacrés butineurs, mais en tout cas des musiciens diablement efficaces…
On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec le Stop breakin' down de Robert Johnson, mais en version boogie à donf. Suit une reprise nettement plus rare, du projet Tim Timebomb de Tim Armstrong (Rancid, etc). "J'aime ma baby mais elle est constamment saoule", humour gras et musique fine… C'est plutôt bien balancé aussi. À ce stade on peut déjà remarquer l'omniprésence de l'harmonica, situation à laquelle Jack s'est déjà essayé autrefois, et le souffleur se montre à la hauteur… On passe à la 1ère création de Jack, qui donne son titre à l'album, l'excellent Love Peace Rock and Roll, ça doit être comme un credo pour Jack… Avec des plans guitare à la Ganafoul, car la strato n'a rien oublié… On se calme un peu ensuite avec deux ballades. La première est une chanson d'amour, genre avec toi j'ai bien plus que l'or et l'argent, séquence émotion… La seconde, "He's a refugee" est un genre de protest song très dylanienne sur les réfugiés. Accrocheuse et touchante, peut-être la plus belle réussite de l'album… Après Rolling down the gutter (sur le thème de la rue cher à Jack), c'est le bassiste Luc Blackstone qui envoie fermement de sa voix rauque le classique I'm tore down… On continue à fond les manettes avec Rock till I drop, très jackbonien aussi, et le dernier couplet colle spécialement bien avec notre époque (les paroles des créations sont sur un dépliant). Puis la reprise du Reverend Gary Davis, devenue ici une solide ballade, dit d'ailleurs un peu la même chose sur notre monde… Reprise plus dansante et fonceuse ensuite, c'est celle du Around and Around de Chuck Berry, balancé ici à toute berzingue, pas de gestes barrières dans le juke joint bondé et en surchauffe…! Avec le Poor man free man final, on retrouve le thème, récurrent aussi chez Jack, de la liberté qui vaut bien plus que toutes les richesses matérielles… Voilà, un album de rock-blues solide, terrien, et l'écouter donne bien sûr très envie de retrouver ces chaudes ambiances sur une scène. Bientôt…??
SD
Rappel : Album disponible à Lyon chez Dangerhouse (3 rue Thimonnier) et chez Gibert Joseph (6 rue de la Barre)
Et à la Fnac Roanne (42), à l'espace culturel Leclerc à Paray-le-Monial (71)
Vous pouvez aussi vous le procurer par correspondance, via Antoine Piedoz au 0629 05 15 27 ou piedozantoine@gmail.com
*Nouveau groupe pour Jack après 4 albums de 2013 à 2018 avec le Slim Combo devenu simplement Trio pour le dernier [
voir par ici]
PS: Un
article dans "Le Pays" (Roannais). Découpé pour vous ci-dessous…
Lolive continue à mettre en ligne régulièrement et ses archives semblent inépuisables… On aurait presque du mal à suivre…