Ce blog vient en complément au site steviedixon.com (rock à Lyon). GUIGNOL'S ROCK présente l'agenda des concerts rock sur LYON et sa région (avec des vidéos, des photos, de nombreux liens, etc). Plus des NEWS rock, réputées brèves, tant locales qu'internationales…
En 2020 GUIGNOL'S ROCK est devenu un webmag bi-mensuel, avec même une certaine place consacrée à des sujets "politico-sanito-libertaires"…! NB: "Abonnez-vous" en nous envoyant votre adresse mail [sd@steviedixon.com]
Guignol's Rock, rubrique du blog
Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !
Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…
Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose) Pensez à consulter aussi notre liste-agenda des concerts, lien ci-dessous à droite, rubrique Pages -->
Le très atypique Jonathan Richman en concert ce Lundi soir 26-3 à l'Épicerie Moderne. Révélé à l'époque punk comme leader des Modern Lovers (1970/1974 pour la première version du groupe), Richman a principalement œuvré en solo ensuite, généralement en acoustique. Réputé pour son âme d'enfant, sa (on cite) "nature semblant exceptionnellement candide, Jonathan Richman est doté d’une voix particulièrement expressive et ses multiples changements de style ont fréquemment surpris ses admirateurs. Son attitude sur scène est imprévisible et fraternelle, il se comporte fréquemment en grand frère de son public"… On ajoutera juste que son dernier album, sorti en 2010, s'intitule "O Moon Queen of Night on Earth", un titre qui lui convient assez bien !
Avec le prodige folk de Clermont-Ferrand Zak Laughed en 1ère partie, choix fort judicieux…
Selah crêpe son chignon
Selah nouvelle soul
Demain 27-3, Selah Sue au Transbordeur, et c'est évidemment sold-out depuis longtemps, car notre petite belge est dans l'air du temps, avec sa soul moderne et quelque peu hybride… Elle était fan de Lauryn Hill et c'est pour ça qu'elle a choisi ce prénom "Selah" (qui par ailleurs signifierait "méditation"…). Son album (éponyme), qui a tout juste un an, parle surtout de son adolescence encore toute proche. Et vous savez bien sûr que Prince s'est penché sur son berceau (quand elle a fait sa première partie en Belgique) et on chuchote même qu'il pourrait être présent sur son second album !
Autre jeune femme à l'ascension foudroyante (580 000 albums et près de 800 000 singles vendus en France, un 3e album « Prendre l’air » déjà double disque de platine), la française Tamara Marthe, alias Shy'm sera elle à la Halle en ce même 27-3, mais c'est moins notre tasse de thé, n'est-ce pas ?…
Mayor vous offre ces quelques fleurs…
Aloha from L.A.
Retour de Charlie Winston au Transbordeur le lendemain 28, dans la série "toujours complet"… Tandis qu'à l'Epicerie un nouvel épisode "Aloha from…" sera consacré au californien (né dans le Michigan) Mayer Hawthorne. Trois albums depuis 2009 dans un style soul dépoussiéré… et troisième fois que les gens de Nuits Sonores le programment ! (écho sonore en 2009, puis nuits sonores en 2010…).
Francophonie hurlante
Mince, on allait oublier Lofofora, pas de raison ! Le 28 au Kao, retour de ce groupe pionnier du rock fusion metal en France (dès 1989). Ils ont sorti fin 2011 leur 7e album studio "Monstre Ordinaire", toujours très engagé… Reuno est le chanteur-hurleur au cri rauque ! Avec eux, Tagada Jones : "un groupe de punk breton teinté de métal et d'électro formé fin 1993" nous rappelle Wikipédia. Punk breton ? ah bon… Dernier album "Descente aux Enfers" rempli de colère (rien qu'à lire les titres…) ! Plus les lyonnais de Doberman[crew]. Va y avoir de la révolte dans l'air… (et tout ça dans la langue de Molière, ou disons plutôt de Céline. De la francophonie hurlante !).
Signalons encore pour le 28-3 la présence du groupe touareg Tinariwen au Fil de St-Etienne (ou à Besançon le 30, mais rien à Lyon, ou alors il faut attendre le 23 Juillet aux Nuits de Fourvière !).
Marcel et ses copines
Entre Bourvil et Metallica
Pour Jeudi 29, le dernier concert de Marcel et son Orchestre au Kao puisque c'est une tournée d'adieu… C'est sans doute la salle où ils seront le plus passés, Médiatone étant l'association qui les a le plus souvent amenés vers Lyon, et qui les présente encore ainsi : "musicalement ils se situent exactement entre Bourvil et Metallica. Méchant, festif et irrévérencieux Marcel appuie là où ça fait mal. Son cri de guerre en 3 dimensions: Danse, Déconne, Dénonce…". Avec le bizarre Erwan Pinard à ne pas rater en ouverture.
Fake Oddity et leur coccinelle… (german solidité)
Odyssée des spaces ?
Concert Médiatone encore le Vendredi avec la sortie du troisième album de Fake Oddity, "French Beauté". On cite leur site "Avec une cohésion impressionnante et une imagination décuplée, bivouaquant pop-folk, Fake Oddity part avec bonheur dans tous les sens : du talk-over façon Talking Heads (Laure), en espagnolades (You go, tube en puissance, Rainbow's power) ou pop panafricaine (Magnificent Tribe), de bossa brumeuse (I am a Man) en pluies fines d'harmonies vocales (Jacob's Staff, I'm so cruel)... Au milieu de cet océan de possibilités que s'est découvert Fake Oddity comme on se trouve un nouvel amour : la voix de Faik Sardag. Le chanteur fait ici des merveilles, escaladant les octaves ou les dégringolant avec malice de son timbre inclassable et pourtant si reconnaissable". Fin de citation.
Asaf on the road…
De la Turquie (d'origine de Faik Sardag) à Israël : Avec Asaf Avidan, qui sera le 30 aussi, en concert acoustique au Transbordeur, correspondant à son récent album "Avidan in a Box". Pour ce dernier, Asaf a été enfermé pendant 48 heures dans une petite pièce avec juste sa guitare et un harmonica, et quelques micros (pas trop). Asaf et sa voix de chat écorché…
Avec Sammy Decoster en 1ère partie, en français dans le texte…
Night Groove à Lyon
Un autre groupe lyonnais du côté du Rail théâtre le 30 aussi, The Dynamics (on se souvient de la sortie de leur album au Transbo, sinon voir notre n°2064 d'Octobre dernier) pour une "night groove" : ça correspond au talk show radio de même nom avec Professeur Fred et les autres… (rediffusion de cette soirée dès le lendemain sur Lyon 1ère (90.2 FM) et sur le blog night-groove.net). Il y aura aussi la lyonnaise Maya à découvrir et une groove battle… à gagner.
Shara ne fait pas des miracles qu'avec sa voix…
Diamants au féminin
Covenant, au Marché Gare le Samedi 31, un groupe électro pop indus suédois… Tandis qu'au Transbordeur se tiendra la deuxième soirée de "Les femmes s'en mêlent". Au programme : My Brightest Diamond, alias Shara Worden, une new yorkaise d'adoption qui après sa rencontre avec le génie folk (disent-ils…) Sufjan Stevens décida de devenir MBD avec ce curieux mélange de rock et de musique classique (PS: On apprend qu'elle sera aux Nuits de Fourvière le 30-7 avant Bon Iver, mais ce sera plus cher !). Plus la finlandaise (d'origine éthiopienne) Mirel Wagner : perles folk noires… Plus Mensch, le dernier projet de Vale Poher avec Carine di Vita. Leurs entrelacs inspirés guitare/basse ne devraient pas vous laisser indifférents ! [PS: Une interview de Mensch dans le gratuit Zyva #20].
Candye Kane
Salaise blues cosmopolite
Ce week-end aussi, le traditionnel SALAISE BLUES Festival avec notamment deux soirées de concerts : Place aux femmes Vendredi 30 avec l'américaine Candye Kane aux formes très opulentes et au parcours atypique (elle a débuté en hardeuse avant de devenir blueswoman… Et elle milite pour Size Acceptance). Plus la serbe Ana Popovic, qui vit désormais aux Pays Bas et tourne beaucoup en Europe. Certains ont été jusqu'à parler à son sujet de Jimi Hendrix au féminin… Plus sérieusement, disons qu'on aime bien sa "niaque" et la façon dont sa voix rauque mord dans le blues. Et la française Rachelle Plas, chanteuse… et harmoniciste, c'est pas très courant au féminin !
Samedi 31, affiche très cosmopolite aussi avec le polonais Tomek Dziano (et son trio), plus le danois Thorbjorn Risager (assez R&B, avec les cuivres ad'hoc…), plus le vétéran américain, l'extravagant Tail Dragger accompagné du plus jeune Rockin' Johnny !
Stevie D
Dates, lieux et liens, sont toujours sur notre page "liste des concerts"…
Quelques objets "du commerce"(liens Amazon.fr) en rapport avec cette page d'infos concerts : Jonathan Richman (x2), Selah Sue, Shy'm, Mayer Hawthorne, Marcel et son Orchestre, Fake oddity (x2), Asaf Avidan, The Dynamics, My Brightest Diamond, Mirel Wagner… + Candye Kane (x2), Ana Popovic, Thorbjorn Risager, Tail Dragger.
Soirée (ou matinée ?) au Palais d'Hiver en 1969…(Photo SD)
Une soirée "souvenir du Palais d'Hiver"…: voilà une initiative qu'on ne pouvait que saluer, tout en se posant quelques questions sur les artistes annoncés (Chico pas revu sur scène depuis… une quarantaine d'années ?!). Salle polyvalente de Beynost, complexe du Mas du Roux, 15 euros, une grande salle pleine de tables déjà pleines de gens… Non, ça n'est pas pour faire un loto géant (on aurait pu croire…), mais pour imiter la fameuse salle du boulevard Stalingrad avec ses tables couvertes de nappes rouges… Bon petit historique de présentation (enregistré), puis on attaque le (long) programme musical avec le groupe Capricorne, des années 80/90… Quel rapport avec le PH ? Ils font des morceaux rock tubesques, de Jumpin' Jack Flash à Gaby en passant par Hallyday… (notons quand même un excellent saxophoniste, apparu en scène à partir de Brown Sugar…). Présentation de danses ensuite (par le studio Bengasini), ce qui est logique par contre, car on sait que le Palais d'Hiver accueillait les galas des écoles de danse d'alors (Baconnet, Flattot, etc).
Jackie Kirsten avec Magic Blood
On rentre davantage dans le vif du sujet (avec une bonne heure de retard sur l'horaire prévu) avec Jackie Kirsten accompagné par le groupe Magic Blood et ses cuivres. Jackie Kirsten était le chanteur des Soulfingers lyonnais, remplacé ensuite à ce poste par… Chico. En fait, les deux sont carrément opposés : autant Chico est exhubérant, dispersé, autant Jackie est posé, appliqué… Il nous fait tous les classiques du genre, de Sam & Dave à James Brown. Pas mal, ça manque juste un peu de flamme peut-être…
Jimmy et les King Bees
Ensuite Jimmy et les King Bees, LE groupe attitré du Palais d'Hiver (de 1965 à 1974 ?). En trio. Jimmy qui n'a jamais arrêté la musique, tournant désormais autour de la Savoie où il réside [PS: Faux, il serait sur Villeurbanne, voir "commentaires" plus bas, en cliquant s'ils ne sont pas affichés…], et passant très épisodiquement par Lyon (un concert annuel …au parc de Lacroix-Laval ces dernières années !). Très fidèle à ses racines, le même genre de personnage qu'un Jack Bon de la génération suivante, de remarquables artisans de la musique, même si l'on sent un peu le poids des ans à présent chez Jimmy (quel âge a-t-il ?). Voix imprégnée d'une soul toute personnelle. Excellent "Six days on the road" par exemple… Et deux titres en français en tout et pour tout : celui de son 45 tours "Comme un Fou" (paru sur disques Lamour !), et le vieil hommage d'Eddy Mitchell aux pionniers du rock disparus Cochran et Holly : "J'avais deux amis" (sur St James Infirmary). Et trois titres de Creedence Clearwater Revival, avec cette anecdote croustillante : Roger Lamour qui prenait le conseil de Jimmy pour les artistes à faire venir au Palais lui avait demandé ce qu'il pensait de CCR… ("See See Ahr" phonétiquement), et Jimmy ne réalisant pas de qui on parlait lui avait répondu non, qu'il ne connaissait pas. Et c'est pour cela qu'on n'a pas eu Creedence à Lyon à l'époque !! Mais on pardonne à Jimmy, devenu grand prosélyte de CCR !
Chico et le Magnetic Band 2012
Et Jack Manselon le présentateur (un ancien du groupe Les Barons…) introduit à présent le Chico Magnetic Band, qui se produisait surtout au West Side Club, l'annexe du Palais d'Hiver : le fidèle Cactus à la batterie, on savait… Aux guitares Bernard Lloret, plus un jeune, excellent, Rémi Lejean nous dit-on ci-dessous [merci pour l'info, on ne demande qu'à compléter les line-up !]. Plus le clavier et les cuivres (toujours derrière leurs pupitres…) de Magic Blood… Et voici le Chico ressuscité 2012, mince et toujours agité, d'abord coiffé d'une perruque afro pour rappeler son ancienne coiffure, mais qu'il ne tardera pas à balancer en révélant ses cheveux gris d'aujourd'hui. Mais sinon il n'a guère changé ! Répertoire strictement axé sur ses deux idoles : Jimi Hendrix et Otis Redding. Que dire ? Personnellement, on n'était pas fan il y a 40 ans et c'est toujours pareil aujourd'hui (ces choses-là ne changent guère avec le temps). Chico est de notre point de vue un assez piètre chanteur et surtout il a cette tendance à "partir dans tous les sens", à ne pas construire un morceau… Ça n'a pas empêché le Chico Magnetic Band d'enregistrer jadis quelques bons titres, aujourd'hui même carrément vénérés par quelques spécialistes… Mais sur scène, l'excentricité qui amusait jadis ne fonctionne plus désormais et la confusion est tout juste limitée par les bons musiciens qui l'entourent encore. Petite embrouille avec Lloret, mais ça repart pour un tour. Les morceaux lents deviennent souvent marécageux (de The Wind cries Mary à Dock of the Bay), mais les plus toniques s'en sortent mieux : on retiendra un Wild Thing plutôt réussi… Mais la question est quand même : ce come-back était-il bien nécessaire, alors que la "légende" était plutôt favorable à Chico…?
Bref, il est question d'un DVD témoignant de cette soirée. Ceux qui ont eu le "tort" de ne pas y être pourront se faire leur propre opinion ! Et d'autres soirées seront peut-être organisées dans le même esprit… Celle-ci était en tout cas plutôt sympathique par son caractère bon-enfant et la présence de nombreux musiciens de ces désormais lointaines (il faut bien se faire une raison !) années.
PS : Concert de Jimmy et les King Bees le 20 avril à Montagny (à La Storia, ça doit être un restau sur la place du village).
PS2: Un album de Chico Magnetic Band est donc en préparation (voir le "commentaire" reçu ci-dessous), qui devrait comporter (à l'inverse de son show du 24-3) uniquement des créations…
PS fin Avril : Le DVD de la soirée est disponible (pour 10 €, port compris), par http://vip.france.free.fr
ou en téléphonant au 0687 60 61 61.
PS Juin : Certains extraits de la soirée ont été mis sur YouTube, par exemple le Wild Thing de CHICO…
…et le 6 Days on the Road par JIMMY :
On a trouvé aussi des anciens titres de Jimmy (postés récemment)… On aime spécialement celui-ci (excellent blues) :
Les concerts au Palais d'Hiver ont continué jusqu'en 1985 grâce à Scorpio Productions (à partir de 1981). Le bâtiment a été détruit en 1988 [Wikipédia]
LIVRES sur le Palais d'Hiver (tous les 2 sont épuisés = à trouver dans des vide-greniers peut-être…!?)
(Cliquer sur les '?' = liens vers Amazon, c'est tout ce qui reste des images)
- LE PALAIS D'HIVER, Histoire du plus grand music-hall d'Europe, par Patrick Savey, photos de Mario Gurrieri (éditeur : DSG Lyon, 2000, format 24x32cm)
- LE PALAIS D'HIVER, L'envers du décor, par Pierre Peyroche (Césura Lyon Edition à Meyzieu, 2006, 18x19cm)
Quelques vidéos… PopUpVIDEOLe Palais d'Hiver de Lyon (Photos du livre de P. Peyroche…) PopUpVIDEOINA: Reportage FR3 : Les 24 heures de Pop Music au Palais d'Hiver en 1970… PopUpVIDEOINA: La piscine du palais d'hiver (encore plus ancien…)
PS de 2015 : Du 27 au 29 Mai 2015, expo des photos de Mario Gurrieri sur les grands artistes du Palais d'Hiver, à la Mairie du 6e arrondissement (aux heures d'ouverture de celle-ci).
PS de 2022… Il existe à présent un groupe Facebook nommé "Les anciens du West Side Club et du Palais d'Hiver". Parmi les nombreux posts, nous avons relevé celui-ci de Alain Loeb (du 18-2-22), "Mille et une nuits au Palais d’Hiver", un long texte qui évoque avec talent de nombreux épisodes de cette salle mythique…
Une annonce humoristique, voire délirante, de Décembre 1967 (Le Progrès du 19-12-67)…!!