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dimanche 20 septembre 2009
Gwyn Ahston aux Grosses Guitares 2009
On ne croyait pas si bien dire en écrivant (dans Lyon Poche) que Gwyn Ashton était "un Rory Gallagher de l'autre côté du globe" (en fait il est gallois, mais a beaucoup vécu en Australie). Même côté fruste, même "simplicité naturelle", et même genre de blues rugueux, brut de décoffrage ! Et ça fait un bien immense de retrouver tout ça, ça nous remémore ces concerts de Rory dans les 70's d'où l'on ressortait heureux, comme "regonflé"… Ashton est juste accompagné par un batteur, dont le visage juvénile rayonne du plaisir qu'il prend avec cette musique ! Jubilation partagée. On n'espérait plus (par exemple) entendre un jour sur scène ce formidable titre qu'est "Outside Woman Blues" (de Blind Joe Reynolds). Gwyn Ashton nous en livre une version toute personnelle, différente de celle de Cream (que Clapton, petite parenthèse, devrait bien ré-inscrire à son répertoire d'aujourd'hui avec Winwood. Histoire de nous montrer s'il sait encore refaire son brillantissime solo de 1967 ! Fin de parenthèse). C'est suivi par un Crossroads non moins original. De même quand il reprend Hendrix (Purple Haze, puis Hey Joe plus loin), Ashton livre toujours des versions très personnelles, à l'inverse de Gerry Joe Weise qui l'a précédé et qui fait du Hendrix par trop hendrixien (donc souffrant forcément des comparaisons). Au rappel, Gwyn invite d'ailleurs Gerry Joe à jammer sur un instrumental de Freddie King. Belle conclusion pour l'une des meilleures prestations qu'on ait pu voir aux "Grosses Guitares"!
www.myspace.com/gwynashtonmusic
lundi 20 juillet 2009
Les 40 ans de Woodstock.. à Fourvière (et à Vienne) 2009
mercredi 1 juillet 2009
Le numérique et ses décalages temporels
(NB: mais qu'est-ce que ça vient faire ici ??)
Avez-vous remarqué sur les écrans de Jazz à Vienne ? : cette année, l'image a un très léger retard (ou avance ? enfin un décalage !) sur le son. Oh, un rien, une toute petite fraction de seconde, qui se remarque peut-être mieux quand la caméra est sur un batteur, forcément… Les plus savants d'entre vous connaissent peut-être l'explication de ce genre de défaut, minime apparemment, mais quelque part éminemment gênant ! Pas nous, mais on constate que les techniques numériques nous imposent chaque jour davantage ce genre d'imperfection. Avec le numérique déjà, nos appareils photos avaient perdu leur belle instantanéité de jadis. Certes, il y a eu des améliorations depuis les premiers APN sortis, mais le problème demeure (d'ailleurs on nous donne les chiffres de rapidité comme éléments de comparaison…). Sur la TNT ou la télévision par ADSL, le décalage image/son est généralement présent, même si plus ou moins infime… Et il existe aussi le long décalage (retard) de l'ensemble avec la télévision hertzienne ordinaire !... Le zapping avec la TNT s'avère être également plus ou moins ralenti suivant le téléviseur : quelques secondes pour passer d'une chaîne à l'autre (à vous dégoûter du zapping)... Et si vous avez un téléphone du type DECT, vous avez remarqué qu'il sonne avec pas mal de retard par rapport aux modèles traditionnels... Etc, etc. Bref, c'est comme si le numérique ne pouvait pas coller exactement à l'instant présent. On espère que des plus techniciens (et des plus philosophes ?) que nous vont approfondir ce sujet qu'on n'a guère vu abordé, mais qui nous semble pourtant être un vrai problème... de notre temps !
samedi 31 juillet 2004
L'Été 2004 dans les théâtres antiques de Lyon Fourvière et Vienne : PJ Harvey et les autres…
Flamboyante PJ… |
CHUCK BERRY, IKE TURNER, FRANZ FERDINAND, PJ HARVEY, PINK…
30-6-2004 : À Vienne, le 50e anniversaire du rock.. blanc était célébré avec des artistes.. noirs. Chuck Berry est toujours égal à lui-même, c'est à dire vaguement décevant sur scène. Parce qu'il laisse beaucoup trop de place à "l'à peu près" (mais il a toujours été comme ça, ça vient même pas de l'âge !). "A peu près" du son de sa guitare, ou de son jeu par moments, des paroles de ses propres chansons dont il zappe une bonne partie, de ses accompagnateurs français (mais ça lui revient moins cher que de venir avec des américains). Bref, et nous on lui pardonne encore et toujours en pensant à tout ce qu'on lui doit...
Avec Ike Turner, c'était exactement l'inverse : tout est soigné, calculé pour être efficace, la guitare régulièrement ré-accordée, etc... Dans la 1ère partie de son set, il nous fait des vieux rocks d'avant le rock, genre Caldonia ou Tequila, en passant du piano à la guitare avec un égal talent. Surprise ensuite quand il sort de son chapeau une belle jeune femme noire qui va nous faire la Tina Turner d'il y a trente ans (et plus). Elle en a pas mal des qualités, outre le physique avantageux : la voix rugissante est assez ressemblante et on peut se laisser prendre au jeu. Tous les classiques de l'époque (de quand on avait vu la "revue" au Palais d'Hiver en 71, 72, et 75) sont revisités sans vergogne, de I've been loving you too long, carrément avec tout le numéro limite porno que Ike doit être si fier d'avoir initié, à Proud Mary. Plus "These boots are made for walkin'" qu'on ne se souvient pas avoir vu faire à la vraie Tina !
Le lendemain, c'est à Fourvière que ça se passe. Les Franz Ferdinand sont accueillis avec enthousiasme par la jeunesse !! (pas tout à fait n'importe laquelle tout de même..). La prestance du chanteur tout en longueur nous rappelle un peu l'allure scénique de feu-Dominique Laboubée ! (que les fans des Dogs nous pardonnent ?). La guitare sonne parfois comme chez Television, on s'en plaindra pas. C'est efficace, dynamique, sympathique, néanmoins au bout d'un certain temps la lassitude apparaît quand on commence à avoir l'impression que tous ces riffs tournent un peu en rond, que c'est toujours le même truc... Peut-être faudrait-il que les FF essayent d'approfondir leur propos s'ils veulent durer, uh ?
La profondeur, elle elle la fréquente depuis toujours, même si elle aime aussi jouer sur l'apparence…: PJ Harvey arrive en mini-robe noire, perchée sur des talons tellement hauts qu'on dirait un peu une gamine qui a piqué les chaussures de sa mère ! Et en plus les dites chaussures s'avèrent virer en rose fluo quand on passe en lumière noire ! Bref, mais tout cela est quand même bien accessoire (et tant pis/tant mieux si certains s'imaginent que c'est que pour ça qu'on l'aime...) Polly Jean, c'est d'abord une musicienne formidable, une des plus intéressantes de nos jours (et même mecs compris…!), et une voix immense, et un talent unique, et.. (désolé de sortir tous nos superlatifs... les plus conventionnels), et ce soir elle semble vraiment dans une forme éblouissante. Ca va donc être une heure et demi (il paraît, car on l'a pas vu passer) de bonheur total, avec des moments d'une intensité fantastique (non, fantastique on l'avait pas encore écrit). Notamment vers le milieu de son set, avec les titres les plus noirs, genre blues déstructuré comme on dit... Un régal. Le tout avec un son parfait, des accompagnateurs exactement à leur place, même quand ils en changent beaucoup (ainsi son guitariste agité comme une puce qui se retrouvait aussi derrière la 2e batterie sur certains titres). Le meilleur concert de ces Nuits de Fourvière 2004 était le premier, forcément. We love you Polly.
PS2 : D'autres comptes-rendus de ce fabuleux concert (pour prouver qu'on n'a pas rêvé ?) : www.dangerhouse.fr/chronikpjharvey.htm ,
www.xsilence.net/concert-264.htm (avec la set-list sur ce dernier).
Libération : "Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2004, sainte PJ Harvey mit son public en état de transe, de lévitation, d'hypnose, et 4400 spectateurs peuvent en témoigner. Certains lieux sont propices au surnaturel et le théâtre romain qui couronne la colline de Fourvière est de ceux-là". (…)
PS : Le DVD de PJ Harvey "Please leave quietly", sorti en 2006, relate cette tournée 2004...
…et en 2014 sort un "Live in France 2004", carrément (mais c'est un bootleg)…
+ PopUpVIDEO PJ Harvey - BBC 4 Session - St Lukes Church 24.08.2004 Full Show (58mn)
Lendemain encore, et c'est Bashung qui arrivait dans la moiteur de Fourvière serré dans son grand manteau pour y refaire son dernier spectacle - peplum un peu trop calibré à notre goût - devant des rangées de spectateurs sagement assis sur leurs chaises (dans la fosse..). Des invités bien sûr, sponsors probablement, qu'il ne fallait donc surtout pas déranger dans leur placide appréciation de la poésie de l'artiste ("un nouveau Ferré" ?). D'où le zèle du service d'ordre pour écarter manu-militari quelques trublions à qui il prenait cette envie déplacée de danser devant la scène... A Lyon, il y a des jours où on ne plaisante pas avec la Culture.
Plus tard à Fourvière, le retour des Stray Cats le 26-7 : ce fut un très bon concert, très sympa, ambiance et tout... (Oui, un peu l'opposé de celui cité juste avant !).
Autre chatte de gouttière (si on peut se permettre, mais ça lui va plutôt bien) à Vienne deux jours plus tard avec... Pink, seul concert de la série pour lequel on avait bien voulu nous accréditer (sans doute parce qu'il ne remplissait pas bien !). On était donc là "en touriste" en connaissant à peine la demoiselle, si ce n'est sa réputation vaguement scabreuse et son adoration de la part d'un très jeune public (curieux comme ça va souvent de pair de nos jours...). Mais surprise car elle chante, elle, et pour de vrai (allusion à sa consoeur Britney Spears, bien sûr, qui elle faisait semblant..). Et on serait même tenté d'y mettre un V majuscule tant elle y met de la vérité de son âme, ou de ses tripes comme vous voudrez (car c'est sans doute moins raffiné que chez Alicia Keys, par exemple). Et du coup on n'a pas de mal à comprendre pourquoi Pink aurait été choisie pour interpréter le rôle de Janis Joplin pour une nouvelle bio-filmée de la chanteuse. D'ailleurs, elle va nous faire juste avec son guitariste un petit intermède pot-pourri de quelques chansons de Janis montrant que la façon dont elle a assimilé la voix est sidérante. Mais la voix de Pink est celle de Pink, et quand elle interprète un très beau blues, après son What's goin' on, on se dit qu'elle aurait fort bien pu passer deux semaines plus tôt dans la "Ladies night" qui clôturait le festival de Jazz !! (en plus, on compte 4 filles sur 7 éléments dans son groupe). Evidemment, toutes les chansons de Pink n'ont pas la même classe, loin de là, mais comme on disait pour Piaf, elle pourrait chanter le Bottin et ça aurait encore quelque intérêt. Bon, calmons-nous : peut-être qu'on exagère un peu dans la louange, mais c'est vrai que ce soir, au delà de toutes ses excentricités (qu'on trouve d'ailleurs plutôt réjouissantes, mais d'autres vous en parleront sans doute en long et en large) on a quand même découvert une chanteuse, une vraie : Pink... Qui l'eut cru ?!
SD
Récap':
Chuck Berry + Ike Turner, le 30-6-2004 à Vienne,
PJ Harvey + Franz Ferdinand, le 1-7-2004 à Fourvière,
Bashung le 2-7-2004 à Fourvière,
The Stray Cats le 26-7-2004 à Fourvière,
PINK le 28-7-2004 à Vienne.
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mercredi 20 juillet 1983
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Et son grand classique : I put a spell on you…