Ce blog vient en complément au site steviedixon.com (rock à Lyon). GUIGNOL'S ROCK présente l'agenda des concerts rock sur LYON et sa région (avec des vidéos, des photos, de nombreux liens, etc). Plus des NEWS rock, réputées brèves, tant locales qu'internationales…
En 2020 GUIGNOL'S ROCK est devenu un webmag bi-mensuel, avec même une certaine place consacrée à des sujets "politico-sanito-libertaires"…! NB: "Abonnez-vous" en nous envoyant votre adresse mail [sd@steviedixon.com]
Guignol's Rock, rubrique du blog
Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !
Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…
Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose) Pensez à consulter aussi notre liste-agenda des concerts, lien ci-dessous à droite, rubrique Pages -->
C'était le concert qui pouvait sembler le plus incongru dans cette 31e édition de Jazz à Vienne… Cyndi Lauper virée blueswoman, on était curieux de voir ça en live, d'autant qu'on ne s'était même pas donné la peine d'écouter in extenso son album surprise de 2010, "Memphis Blues"… dont les titres vont constituer toute la première partie de son show. Des reprises de Little Walter, Lowell Fulson, Louis Jordan… Albert King... En fait, Cyndi nous précise que le blues a toujours été important pour elle puisque son tout premier groupe était un groupe de blues qui faisait un "tribute to Janis Joplin" ! Sa voix devait en effet bien convenir pour imiter Janis ! Mais c'est d'une autre blueswoman blanche de cette époque, bien moins connue évidemment, Tracy Nelson, qu'elle reprend le formidable "Down so Low" (créé en 1968 avec le groupe Mother Earth)… Ce fut pour nous et de loin le moment le plus intense de cette soirée.
…Et le seul titre où elle soit restée un peu calme d'ailleurs, car le reste du temps, elle (en blonde ce soir, et quelque peu boudinée dans son costume tout noir qui lui fait remonter les seins) n'a pas un instant de répit… Sur scène comme sur un ring, toujours mobile, à illustrer la musique par le geste, s'agitant pour faire le show, car à part son bassiste ça ne bouge pas beaucoup !… Ah oui, il serait peut-être temps qu'on vous le précise : sur scène avec la Lauper ce soir, on ne trouve pas du tout des petits jeunots mais plutôt des anciens, des pointures du blues dont le plus connu est bien sûr l'harmoniciste Charlie Musselwhite.
Avec Charlie Musselwhite (elle lui a refilé les fleurs…)
…et vice versa
Mais Cyndi Lauper, ce sont aussi et surtout ces tubes des 80's qu'elle ne pouvait évidemment pas ne pas faire face à un public sans doute majoritairement venu pour ça. Alors on aura (principalement sur le long rappel) les "Girls just want to have fun" et autres "Time after time" (occasion d'un duo avec Ayo qu'elle a rappelée). Et pour finir "True Colors", juste avec Charlie Musselwhite (quel paradoxe pour les puristes du blues…) pour ce titre emblématique. "A New York, les gays et lesbiennes peuvent maintenant se pourrir la vie comme les autres" (= se marier), balance-t-elle, avant de vite préciser que c'était une plaisanterie… Suit un petit discours militant qui se termine par un vigoureux "Power to the People !" (le slogan, pas la chanson de Lennon !), car notre Cyndi n'a pas la langue dans sa poche…
Avec Ayo…
En 1ère partie, Ayo nous avait légèrement ennuyé (mais vu d'en haut et avec le coucher de soleil, ça pouvait encore passer…) avec ses longueurs funky et ses bons sentiments à foison (free your mind, free your soul, et "on va voyager ensemble"…). Mais le public lui semblait plutôt favorable, notamment pour son petit numéro rigolo d'imitation de… Michael Jackson !
Alors on essaie de voir ce que donnerait la publication de notre rubrique hebdomadaire d'annonces des concerts sur le Web… Celle ci-dessous devait paraître le 6 Juillet, dans le numéro 2052…
Soul à lunettes
Deux barrils de neo-soul à lunettes pour le prix d'un, ce soir (6-7) à Vienne : le français Ben L'Oncle Soul et le californien Raphael Saadiq au même programme. Comme quoi le genre est toujours (ou à nouveau) bien vivant… On passe au jazz-rock le lendemain avec le "Return to Forever" reformé (à Vienne 2008) de Chick Corea et Stanley Clarke, augmenté du violoniste Jean-Luc Ponty qui dans les 70's officiait chez le Mahavishnu Orchestra. On n'aurait pas pu y croire si on nous avait dit dans les années 80 que la poupée pop new yorkaise Cyndi Lauper ("Girls just want to have fun") allait passer un jour à Jazz à Vienne ! Mais depuis son 11e album intitulé "Memphis Blues", on doit bien admettre que c'est possible, et même très bienvenu. Vérification le 8 juillet.
Bootsy Collins
Funk Essentials
Légendaire bassiste du funk (derrière James Brown jadis…) l'excentrique Bootsy Collins revient avec un album de choc "Funk Capitol of the World" sur lequel il a convoqué plein de monde, des rappeurs, etc, un acteur, et même Jimi Hendrix. Son spectacle devrait être à la hauteur ! Mais cette soirée du 9-7 sera vraiment triple avec Graham Central Station et les plus récents Brooklyn Funk Essentials auparavant… On a eu l'occasion de voir Jamie Cullum plusieurs fois à Lyon ces dernières années, mais notre swinguant crooner pop fantaisiste aura aussi parfaitement sa place à Jazz à Vienne ! (ce dimanche 10). Soirée Sonny Rollins le 11, seul au programme et seul mélodiste de son orchestre : l'inusable colosse n'a peur de rien ! Mardi place au super "Tribute to Miles" avec Marcus Miller, Herbie Hancock (recordman des passages à Vienne, mais qui s'en plaindrait ?) et Wayne Shorter. Puis le très multiple marathon "All night Jazz" mercredi et jusqu'aux petites heures du jeudi de fête nationale !
Chiens de pluie
Et côté Fourvière alors ? Dimanche, cette re-création autour de l'album "Rain Dogs" (1985) de Tom Waits : c'est devenu une spécialité des "Nuits", ces évocations d'albums mythiques (l'an passé, c'était le "Let it be" des Beatles…). Puis les Arctic Monkeys le lendemain 11-7, suite à leur récent 4e opus "Suck it and see"… Le petit groupe de Sheffield a tranquillement conquis la planète rock en cinq ans (et leur concert est complet). Le surfeur reconverti Jack Johnson le 13, pour les amateurs de son rock léger et de mélodies ensoleillées ! ("To the Sea" de 2010 est son 5e album). Et la Ringer pour le 14 juillet, qui vient de sortir son premier vrai album solo "Ring'n'Roll". Sans doute a-t-elle attendu d'avoir suffisamment repris le dessus…
A partir de lundi, les Fêtes Escales de Vénissieux proposent quatre soirées de concerts gratuits au parc Dupic. Avec par exemple le 13 au soir l'Orchestre National de Barbès et nos atypiques Antiquarks, qui poursuivent leurs explorations intersidérales (et dans le temps aussi…) avec un récent deuxième album, "Cosmographes"…
Stevie D.
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Directeur, responsable de la publication et webmestre : Serge Dumonteil, alias Stevie Dixon.
GUIGNOL'S ROCK, c'est une rubrique musicale, une chronique on peut dire aussi, que nous avions débuté dans l'hebdomadaire LYON POCHE vers… Mars 1978 !! Et qui a continué son bonhomme de chemin depuis, avec toutes sortes de présentations différentes en fonction des évolutions de cette "institution de la presse lyonnaise" qu'était devenu Lyon Poche (sur lequel il faudra que l'on fasse une page… d'histoire, sur notre site !). Mais tout a (paraît-il) une fin et le 30 Juin 2011, après pas mal d'années difficiles (piges non payées depuis un certain temps…), l'hebdo a cessé de paraître, la société Lyon Poche étant mise en liquidation judiciaire… Tristesse et désolation…
Du papier au web… On a alors décidé de continuer à faire notre petite rubrique rock d'annonce des concerts de la semaine (ça reste l'objectif principal) sur ce blog (où vous êtes apparemment), histoire de ne pas perdre la main, et parce qu'il nous semble toujours que cette petite présentation des concerts rock (et assimilés : musiques actuelles comme on dit aujourd'hui) qui arrivent sur Lyon et son agglomération n'est pas dénuée d'intérêt, et qu'on reste seul à le faire sous cette forme simple et variée…
Dès début Juillet 2011, on a donc "continué" en publiant notre "Guignol's Rock" (on reprenait ainsi le nom d'origine, qui avait été abandonné depuis pas mal d'années, puisqu'il faut toujours "se renouveler" dans la presse, c'est bien connu…) sur ce blog et en démarrant au numéro… 2052 (celui du Lyon Poche qui n'est jamais paru…!).
"L'honnête homme", version rock ? A priori, pas de raison de changer "l'esprit" de la rubrique : on ne s'adresse donc pas à d'éminents spécialistes mais à un certain "grand public", même si nos lecteurs d'aujourd'hui sur le web risquent d'être (peut-être) un peu plus "pointus" que la supposée ménagère de Lyon Poche…! Option généraliste donc, pour annoncer "un peu tout" du large spectre des concerts "rock & co" et non pour défendre farouchement un style comme la plupart des sites de fans le font ! (…mais ça peut être très bien aussi). On ne va d'ailleurs pas vous faire croire qu'on connaît préalablement tout ce qu'on annonce, loin de là ! Qui pourrait avoir ce genre de connaissances de nos jours, compte-tenu de la multiplicité et de la complexité des styles ?!, Mais… on bosse chaque semaine pour se mettre un minimum au courant et vous concocter — avec quelques illustrations (si possible amusantes, voire sexy…)— une page digne de votre intérêt…
Parce que l'humour et la fantaisie font aussi partie du truc, on espère que vous aurez remarqué… Et si on peut vous amuser tout en vous donnant envie d'assister à quelques concerts, notre but sera quasiment atteint…
Stevie D. PS1 : Un des avantages du blog, c'est que tout le monde peut s'y exprimer. Alors, n'hésitez pas à cliquer sur "commentaires" en bas, que ce soit pour approuver, pour critiquer, pour ajouter, modifier, etc…! PS2 : Notre rubrique/chronique sur le web/blog évolue (doucement) avec le temps… On y a adjoint des vidéos, d'abord regroupées à la fin, pour ne pas trop interférer avec le texte. Puis, réalisant qu'ainsi elles étaient peu regardées, on a choisi de les incorporer au texte, mais en mode "pop-up" à la fin de chaque paragraphe. Cela permet également de ne pas trop "alourdir" la page par des vidéos "intégrées" et de garder une lecture assez fluide du texte (pas trop interrompu). Mais on aimerait bien savoir ce que vous en pensez… On a aussi instauré les "brèvesNEWS" en 2e partie (après les annonces des concerts de la semaine). Celles-ci sont assez hétéroclites mais reflètent peut-être davantage nos goûts personnels (on ne les choisit pas par hasard !). Par définition, on ne s'y étale pas trop, mais on renvoie généralement vers d'autres pages web… Elles n'ont évidemment rien d'exhaustif et nous sont souvent inspirées par les réseaux sociaux, on va pas le cacher…
PS3 : "Appel" Ceci dit, si vous avez une publication hebdo papier (on n'a rien contre les gratuits) où vous pourriez faire une place à notre petite chronique, ne vous gênez pas pour nous en faire part !! (sd chez steviedixon.com). On pourrait également être partant pour une collaboration sur le Net (par exemple avec un site web lyonnais généraliste qui pourrait "relayer" la rubrique).
PS4 : Oldies On prévoit aussi de placer progressivement sur ce blog des scans d'anciens numéros de Guignol's Rock. Si ces petites plongées dans le passé vous intéressent, allez voir (colonne de droite) dans les dates les plus anciennes : 1978… 1985… car on les range avec leurs vraies dates de publications (même si ça nous fait cliquer longtemps sur le calendrier de Blogger…). PS4 : LYON POCHE On a finalement réalisé une page sur "notre petite histoire de Lyon Poche" (vue par le petit bout de notre lorgnette…). C'est ici : www.steviedixon.com/Presse/LyonPoche.html
Ci-dessous, un exemple de Guignol's Rock de 1984…
Au hasard, ici un "Guignol's Rock" de Janvier 1984…
Comme quoi les "allumés", l'absurde et la dérision, dans le rock, c'est pas d'aujourd'hui !
(NB: c'est nous qui avions rajouté un peu de couleur dans le press-book)
Les nôtres sont évidemment plutôt teintées de rock : c'est un festival d'abord électro, voire "numérique", mais où le rocker un peu évolué (quand même) peut trouver à boire et à manger, au hasard des éditions (pas vraiment le hasard d'ailleurs, car Violaine D. veille à la programmation). En tout cas, Nuits Sonores nous a permis jadis de voir des artistes qu'on n'aurait sûrement pas vus ailleurs à Lyon (comme The Fall, The Legendary Tiger Man, Jon Spencer avec Heavy Trash, etc etc). La "scène 2" du Marché Gare étant devenue ces dernières années l'endroit où la programmation est clairement la plus rock.
SON trop CRADE
Le problème, c'est que cette année, une scène 4 fort bruyante a été installée tout près de cette scène 2, à une vingtaine de mètres peut-être, avec des haut-parleurs à l'extérieur, ce qui se révèle vite très gênant pour un minimum de confort sonore. Et qu'on ne nous ressorte pas le vieil adage suivant lequel le rock est censé s'accomoder des sons les plus crades, foutaise ! La qualité sonore est de toute façon un problème récurrent à Nuits Sonores (du moins pour rock, folk…) étant donné les espaces utilisés, mais aujourd'hui les choses s'aggravent encore…
The 5, 6, 7, 8's
Half Japanese
DÉCOLLAGES RETARDÉS
Peut-être bien que c'est pour ça que Half Japanese n'arrive guère à nous faire décoller, malgré toutes ses bonnes références et la vraie fausse guitare de Jad Fair…
Japonaises, les trois filles de 5.6.7.8's ne le sont pas qu'à moitié et leur rock'n'roll est plutôt sympa dans son aspect bien primaire, même si ça peut parfois confiner à la mièvrerie totale (quand elles font un morceau "en français" !).
On se demandait ce que ça pouvait donner, les Sonics des 60's reformés au 21e siècle. Eh bien, on est rassuré, ça donne bien, c'est parfaitement digne, même si on aurait sans doute préféré les voir il y a 45 ans… Leur son agressif arrive à bien couvrir les émanations de la scène 4. (et les trois 5.6.7.8's sont toutes heureuses de venir se trémousser au milieu de ces vétérans du rock'n'roll !).
Lors de nos passages du côté de la scène 1, DJ Shadow nous est apparu intéressant, tant par sa musique que par la mise en scène. Et le lendemain, pardon, le sur-lendemain, c'est Arandel qui retiendra notre attention, notamment avec à la fin ses "vrais musiciens" qui font swinguer la bande son. Dans notre petite conception des choses, le jazz est un grand sauveur de l'électro !!
Mais la scène 2 ne nous fait toujours pas vraiment décoller… Pas la peine de citer les noms. Les Young Gods un peu mieux, sans doute parce qu'on connaît davantage leur répertoire. Toujours la classe, et Franz a toujours cette grâce scénique… On passe au Samedi 4, où Burnt Friedman & Jaki Liebezeit… hmm, vous avez bien deviné : …ne nous font pas décoller !! On n'arrive guère à trouver la subtilité sur leurs rythmes sans doute trop secrets pour nous ! (leur rythme, devrait-on dire, tant à nous il apparaît semblable du début à la fin). Tortoise c'est un niveau au-dessus, de vrais pros qui savent s'adapter à la situation avec un set très basé sur les percussions. Au centre, deux batteries qui se font face, et deux vibraphones aussi, c'est assez rare…
TOKYO AREAS
C'est bien mais presque "trop pro", et notre vrai coup de cœur de ce 9e Nuits Sonores, on l'avait connu l'après midi avec un (autre) trio de japonaises, dont on n'apprendra (non sans difficulté) le nom que plus tard : NISENNENMONDAI ! (paraît que ça veut dire "le bug de l'an 2000, le groupe s'étant formé en 1999).
Mono
C'était donc le 2e après midi de Tokyo Area au Musée d'art contemporain. Ambiance forcément assez arty… La veille, le pourtant réputé MONO nous avait d'ailleurs fait fuir au bout de quelques morceaux, ça nous rappelait trop les longueurs de Pink Floyd dans les années 70 ! (sans doute pas un hasard s'ils avaient un gong très similaire sur scène !!). Le rock expérimental des Nisennenmondai n'est pas bâti, lui, sur des structures apparentées à la musique classique, mais sur des boucles assez simples, très répétitives, sur lesquelles va se révéler progressivement leur talent unique jusqu'à un "climax" qui n'a rien d'artificiel (pas juste une accélération bruyante comme… d'autres). Genre de kraut rock qui nous rappellerait presque les concerts de Can à la salle Rameau !! (il y a quelques décennies…). Avec des morceaux qui s'étirent facilement sur un bon quart d'heure, et pourtant on n'a pas vu le temps passer (contrairement à la veille…).
NISENNENMONDAI (ce qui signifierait "bug de l'An 2000"…)
La formidable petite batteuse (Sayaka Himeno) est particulièrement réjouissante à observer, qui chevauche fièrement ses fûts, queue de cheval galopante, ajoutant une réelle substance physique aux rythmes de l'électronique, même si elle semble plus régulière qu'un métronome. Secondée par une bassiste (Yuri Zaikawa) bien plus discrète, mais terriblement efficace aussi (c'est vrai qu'on dit toujours ça des bassistes…). Mais l'âme du groupe, c'est sans doute la troisième (Masako Takada) qui la détient. Elle est vite passé d'un petit clavier de bidouillage à une guitare électrique dont elle use avec une certaine parcimonie pour sculpter le son avec très grande minutie… Une véritable alchimiste du son, le réglant au millimètre, tantôt côté ampli, tantôt vers ses nombreuses pédales au sol… Et le résultat est là, sur une musique hyper-dansante pour qui veut bouger son corps, on peut aussi faire décoller (enfin…) son esprit. Et même les deux ensemble, c'est pas incompatible ! Ouf, on la tenait enfin, notre révélation 2011 de Nuits Sonores : les NISENNENMONDAI, groupe éminemment sonore, voire même sonique..!
PS : On a trouvé sur YouTube quelques vidéos de ce passage de Nisennenmondai au Musée d'art contemporain de Lyon. Notamment ce montage…
PS Novembre 2011 : Nouvelle tournée européenne pour notre trio féminin préféré, mais qui ne passe pas par Lyon cette fois. Paris le 21 Novembre et Marseille le 8 Décembre…
Toutes les dates sur cette page (descendre à l'intérieur…) :
Avril 2011 : La parution du livre de Alain Feydri nous donne l'occasion de consacrer une petite page de blog à ce groupe mythique…
Flamin Groovies, un groupe assurément "à part". Nés dans le San Francisco du flower-power (1965/67), ils ne vont pas opter pour l'acid-rock ambiant, même s'ils ont de l'admiration pour le Jefferson Airplane et autres Charlatans. Non, eux vont s'appliquer à recréer un son, un style aussi, inspirés des Stones (surtout) et des Beatles (plus tard), parfois aussi des Lovin' Spoonful (américains, eux). Un style typiquement rock'n'roll, ce qui leur vaudra de fervents supporters… mais surtout de l'autre côté de l'Atlantique, et notamment en France, à partir des années 70.
Une carrière difficile peut-être parce qu'ils ne sont jamais en phase avec leur époque, et avec un leader (Cyril Jordan) qui se révèle souvent limite caractériel, mais avec aussi ce "feu sacré" sous-jacent qui les fait toujours renaître de leurs cendres. Feu sacré, style, distinction, une certaine finesse, voilà ce qui les distingue…
Alain Feydri raconte tous les détails de leur drôle d'aventure avec la précision qui le caractérise : chaque reprise de chanson est prétexte à une une instructive digression sur son créateur, etc. Et l'on croise beaucoup de monde (de Gene Vincent à Dave Edmunds, mais aussi des plus inattendus, comme Jim Dickinson, le sax des Stones), et pas que des musiciens du reste… Vous devriez donc ressortir de la lecture de cet ouvrage avec une culture (rock) bien consolidée !
Stevie D.
318 pages, 15 x 21 cm, préface de Marc Zermati, intérieur noir et blanc, plus 16 pages de photos inédites couleur et noir et blanc CHEZ JULIE PRODUCTIONS
Sur YouTube et autres, on trouve surtout des extraits de l'émission de télé française BOUTON ROUGE de 1972 (présentée par Pierre Lattès), comme cette reprise de Roll over Beethoven, avec Roy A. Loney chanteur… (justesse parfois approximative des voix, mais c'est l'esprit qui compte, on va dire…)
Ci-contre notre photo parue dans le livre : Cyril Jordan avec sa Rickenbaker (et encore sans perruque à l'époque !) sur la scène de la Bourse du Travail à Lyon le 29 Novembre 1976. Notre unique concert des Groovies (et le seul qui ait jamais eu lieu à Lyon d'ailleurs). Un concert qui devait d'ailleurs être écourté par le groupe à cause de jets de projectiles divers (public difficile…).
Et on ajoutera un compte-rendu d'un concert parisien par la regrettée Brenda Jackson. Ça avait paru apparemment dans un BEST de début 1977 :
Viendront, viendront pas ? Nul ne pouvait être tout à fait sûr de la présence du groupe. Les Groovies avaient annulé leurs concerts de Londres, Birmingham et Clermont-Ferrand, à cause d’une sale grippe que deux d'entre eux avaient inopinément contractée. Je faisais partie de ceux à qui le retour de Cyril Jordan faisait plus que plaisir. Une annulation m'aurait brisé le cœur, mais tout alla pour le mieux dans le meilleur des abattoirs.
En première partie, les Gorillas, déjà vus à Mont-de-Marsan cet été, chantèrent leur petite collection de classiques. Ils ne firent pas un triomphe, mais s'en tirèrent plus qu'honorablement grâce surtout au courant de sympathie provoqué par la personnalité du leader, Jessie, sorte de Stevie Marriot rectifié Noddy Holder, au sourire d'une fraîcheur renversante...
Les Groovies firent leur entrée sous les vivats. Le Culte a la peau dure, et c'est tant mieux.
"Bonsoir Paris... Y’avait longtemps !" Chris Wilson salue la foule tandis que ses camarades s'accordent, comme d'habitude. Tous ces efforts de justesse furent ruinés dès la première note d' I Feel Fine, que Chris et George chantent aussi faux qu'il est humainement possible. Heureusement, après un She Said Yeah nerveux, les voix s'arrangèrent nettement. Au fil du concert, George chanta de moins en moins, se concentrant sur sa basse, dont il joue comme un dieu, et sur son jeu de scène avec Cyril, qui reste l'un des charmes du groupe sur scène. George n'a jamais été aussi beau, avec ses cheveux hyper -noirs coupés courtissimo. Cyril lui avoue une calvitie à la Dick Lester et porte des lunettes de soleil dégradées comme les touristes en Floride ! Tous les Groovies portent l'uniforme, costume noir à revers de velours noir, même le petit dernier, le guitariste Mike Wilhelm, ex-Charlatan, qui remplace James Farrell. Mike joue très bien de sa superbe Gretsch. Il fait beaucoup plus de solo que James Farrell avant lui. Let The Boy Rock And Roll, I'm A Lover Not A Fighter, les Groovies ont toujours autant de distinction dans le choix de leurs morceaux. Le temps entre les chansons semble toujours un peu trop long, mais une fois que ça tourne, attention ! Il n'y a pas deux groupes comme ça. Leur son est vraiment chouette, fin. Cyril a trois guitares. Une Dan Armstrong translucide à la Keith, une Rickenbacker à la Byrds/Beatles, et une Gibson à la Berry. L'ordre des titres suscite un peu moins de changement d'instruments qu'à l'Olympia l'an dernier, et c'est une nette amélioration pour le rythme du spectacle.
Shake Some Action, Don't Lie To Me, Please Please Girl, les Groovies sont plus à l'aise sur les chansons de leur dernier album que sur des standards dont ils ont peut-être moins l'habitude. Hold Me Tight, From Me To You, Miss Amanda Jones, ça fait tout de même du bien par où ça passe ! Le public parisien, peu nombreux mais fervent, ne s'y est pas trompé, puisque les Groovies ont été rappelés deux fois. Un dernier Let it rock et il faut se quitter. C'est toujours trop court. Comme l'a dit Chris avec un accent impeccable : "Merci beaucoup !".
Pour notre premier passage de cette année à A Vaulx Jazz, la soirée rock du 19-3 nous avait surtout prouvé l'excellence des anglais de The Chap, avec leur set qui ne manque pas d'humour. Quant à James Chance, on avait un peu l'impression qu'il peinait à retrouver les fulgurances d'antan. Il y eut néanmoins quelques fort bons moments vers la fin de son passage…
Davantage de monde aujourd'hui : le blues fait toujours salle comble, du moins dans le cadre des festivals de jazz, et on pourrait presque dire quelle que soit l'affiche dans ces cas-là. En effet, beaucoup de gens viennent sans trop connaître, assuré de passer un bon moment en faisant confiance aux programmateurs. Et d'ailleurs même pour nous, cette Shakura S'Aida de la première partie, ça ne nous disait pas grand chose au début… La belle canadienne black (née à Brooklyn) aurait été actrice avant de se lancer vraiment "dans la chanson" ! Un premier album en 2008 intitulé Blueprint, et déjà fort bien envoyé, avec un guitariste et producteur nommé James Bryan…
Donna plays the blues for you… (July 2010)
Donna Grantis à la guitare
Puis le second l'an passé, Brown Sugar, cette fois avec UNE jeune guitariste, Donna Grantis, venue plutôt du rock et qui a participé à l'écriture des chansons. Et Donna est donc en scène avec Shakura ce soir : deux bombes pour le prix d'une, la noire et la blanche, et qui ajoutent le plaisir des yeux à celui de la musique ! La voix de Shakura et la guitare de Donna sont tout aussi dynamiques et renversantes, et les tenues de ces deux dames ne nous laissent certes pas indifférent… On se rapproche pour mieux voir… les escarpins (fines brides rouges pour la première, talons dorés formant boules au bout pour la seconde !!) et prendre quelques photos (le temps de les développer et on en met sur ce blog !)…
Plus sérieusement : la musique est complètement réjouissante, du blues solide souvent quelque peu funky, joué avec un talent rare. Pas de reprises apparemment mais des titres suffisamment musclés pour en éloigner la nécessité. Pour être juste, il faut quand même parler des trois autres musiciens (mâles !) qui assurent drôlement eux aussi. Avec son béret l'homme des claviers, Lance Anderson, a des airs à la Doctor John, et ses solos d'orgue sont remarquables. Et la section rythmique (Andrew Stewart à la basse et Kenny Neal Jr aux drums) est parfaite aussi, juste impeccable… Le public est donc transporté : c'est pas tous les jours qu'on peut voir du blues aussi dynamique, aussi vivant… Shakura est une femme de scène qui sait mener son show, et ses mots dans un français assez correct augmente encore la sympathie… Bref, on l'a mis en titre : c'est un triomphe pour un groupe dont on ignorait tout avant ! On croise Robert Lapassade, puis Jack Bon, tout aussi enthousiastes que nous…
Roy Gaines
En seconde partie, place à Roy Gaines et son orchestre, dans la tradition texane de T-Bone Walker, avec des cuivres (trompette, sax ténor et sax baryton) et un piano (au jeu assez moderne). Le vétéran est entouré de jeunes musiciens. On a un peu de mal à adhérer au début, mais il y aura de bons moments. On se remémore (vaguement) T-Bone Walker… à l'amphi de l'INSA en… Mai 68 ! Avec le saxophoniste Hal Singer, le batteur Wallace Bishop… Hmm, comment ça, vous n'étiez pas né ?
Stevie D. Vidéo : La jeune Donna en train d'essayer une "tête d'ampli" (Traynor Dark Horse, un modèle canadien...) avec de petits riffs bien saignants (n'est-elle pas toute charmante ?! Mais en plus elle joue, et comment…)
PS : Quelques jours avant ce concert près de Lyon, le 19-3, Shakura était à Tremblay (93). Un chouette compte-rendu + photos ici > www.zicazic.com/zicazine/.... C'est du bonheur partout où elle(s) passe(nt) !
PS 2013: DONNA GRANTIS A TROUVÉ SON PRINCE !
PS début 2013: en voilà au moins une qui aura trouvé son Prince : on apprend que Donna Grantis est depuis Décembre dernier dans le nouveau groupe (tout féminin) de PRINCE, la dernière version du New Power Generation…: Lui aussi a donc succombé devant son talent (et son charme probablement en plus…). Elle a participé notamment à l'enregistrement de ce nouveau titre apparu sur le nouveau site web de l'Artiste, et intitulé Screwdriver…
Elle semble même avoir été embauchée pour participer à la promo, toujours astucieuse chez Prince : On la voit ici sur une vidéo de la mystérieuse 3rdEyeGirl (sans doute une —voire un— attachée de presse de l'Artiste) affirmer justement qu'elle n'est pas cette 3rdEyeGirl… Et on constate qu'elle a repris son ancienne coiffure (avec partie rasée à gauche). Bon, toutes ces petites fantaisies sont amusantes cinq minutes, mais nous on attend DE LA MUSIQUE !! PS: …Mais il semble qu'on en ait, de la vraie musique, au moins on stage…: voir ce live torride sur "Let's go crazy"!! (Manchester, 22-2-2014)…
Beth de scène… C'était le tout dernier concert (après Bercy la veille) de la tournée européenne de Gossip. Et un second passage à Lyon puisqu'on avait pu voir le groupe de Beth Ditto au Transbordeur en Mars 2008 (partageant l'affiche avec The Kills dans le cadre d'une "Musicale" de Canal+). Leur notoriété a bien grandi depuis, mais on est quand même bluffé de les retrouver dans une Halle grande configuration et aussi remplie que récemment pour Lady Gaga ! 15.000 personnes pour un concert de rock (on peut dire… ), c'est pas tous les jours… Chaude ambiance, belle communion entre le public et Beth, qui en plus d'être une étonnante chanteuse à voix soul, est aussi (qu'on nous pardonne) une vraie bête de scène ! Qui sait mettre le public dans sa poche avec son français approximatif et autres pitreries (son numéro de camerawoman…). Derrière, le groupe est d'une efficacité stupéfiante en toute discrétion. Brace excellant aux claviers comme à la guitare, Hannah toujours appliquée sur ses fûts nous offrant de temps à autre un sourire radieux... Pour le rappel, Beth revient avec une robe sans doute griffée Gaultier qui contraste avec les rayures plus bon marché de celle du début qui lui donnait (de loin) des airs d'Obélix (qu'on nous pardonne again).
NB : Sur setlist.fm, la setlist était déjà toute faite. Heureusement, car on aurait été bien en mal de l'établir…. Par curiosité, jetez donc au moins un œil sur la vidéo qui est fournie sur le site (cliquez d'abord sur la liste) pour le dernier titre (la reprise de Whitney Houston). Ca n'est certes pas très rock, mais Beth en 2007, avec ses boucles blondes, ça vaut le détour !
On va foutre en l'air notre petite réputation de rocker intègre si on dit qu'on a apprécié le concert de Lady Gaga ! Et pourtant, il faut bien avouer qu'on ne s'est pas ennuyé à son Monster Ball, ce qui n'est pas toujours notre cas avec ce genre de méga show. Force est de constater que la Gaga a des qualités qui pourraient bien lui permettre de durer. On peut dire qu'elle est une vraie chanteuse, pas du genre Britney Spears à transpirer sur du playback, elle elle chante pour de vrai et nous a plutôt fait penser à Pink, qui nous avait surpris aussi il y a quelques années par sa capacité à chanter… le blues. La Gaga semble également une bonne pianiste, même quand elle a tendance à jouer debout sur le tabouret (et bien sûr en tenue légère), voire même debout sur le piano en frappant les touches de ses talons aiguilles ! Donc on a plutôt apprécié des titres comme You & I et Speechless qui rompaient un peu avec le côté électro-discoïde (certes entraînant…) du reste. Et puis, il y a du décor et du monde sur scène, ça bouge bien et le show étant bien foutu, on peut se laisser captiver. C'est souvent assez gore, avec tout ce "sang" répandu sur son corps, et notamment entre ses seins (cf. notre photo... de l'écran géant !). Et elle parle, en plus, annonçant fièrement sa nomination (qu'elle vient d'apprendre) pour six grammy awards… Ou bien elle nous explique (assez émue d'ailleurs) qu'elle n'est pas là pour l'argent, ni même pour la gloire, mais pour vous permettre à vous de vous accomplir : be yourself, be proud… Et pourquoi ne la croirait-on pas, hein ?!