Guignol's Rock, rubrique du blog

Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !

Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…

Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose)
Pensez à consulter aussi notre liste-agenda des concerts, lien ci-dessous à droite, rubrique Pages -->

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dimanche 8 mai 2016

NUITS SONORES 2016 - Quelques sets rock remarquables…

NB: Notre rubrique "Guignol's Rock" précédente était largement consacrée à l'annonce de ces concerts…

Festival, Nuits Sonores #14, comptes-rendus Last Train, the Coathangers et Mogwai
NUITS SONORES #14, du 4 au 8 Mai 2016…
Quelques sets rock remarquables de cette 14e édition de NS (il y en a sans doute eu bien d'autres, qui nous auront échappé…)

Samedi 7 Mai
LAST TRAIN 

Nuit 4, avec du rock programmé d'entrée et surtout dans la (grande) halle 1, ce qui peut sembler surprenant… Car à 21h45, LAST TRAIN (ici c'était plutôt le tout premier convoi) avait peu de chances de jouer devant une large audience ! (on connaît les habitudes du grand public NS…). Qu'importe, nos Alsaciens sont rock'n'roll et savent bien que devant 50 personnes, on doit tenter de faire le même show que s'il y en avait 500 (ou 5000). 
Et avec eux, le show c'est brûlant, spasmodique presque, basé sur une tension permanente qui explose en furieux solos des deux guitares intriquées, car Jean-Noël le chanteur est tout autant guitariste que Julien et ils partent tous deux dans des délires assez free à vrai dire… La voix de Jean-Noël, déjà bien rugueuse malgré son jeune âge, est un autre élément caractéristique du groupe. Quant à la section rythmique (Tim à la basse et Antoine à la batterie si nos renseignements sont exacts) elle est juste parfaite, emmenant sûrement le tout à la juste vitesse pour le meilleur feeling. C'est cette communion qui fait la force du groupe et on voit bien que c'est ce qu'ils recherchent quand, image plutôt rare, ils s'embrassent les uns les autres à l'issue de ce remarquable set. 

THE COATHANGERS 
live à Nuits Sonores
(NB: guitariste et batteuse sont inversées ici)
Les Last Train nous ont prévenu qu'ils allaient être suivis par un excellent groupe, et on va s'en apercevoir progressivement, ce qui est bien sûr la meilleure des façons… THE COATHANGERS, d'Atlanta Georgie, c'est aujourd'hui un trio (elles avaient débuté quatuor vers 2006), punk… et féminin, et on peut toujours craindre dans ce format-là un côté un peu fabriqué (musique facile et emphase sur le visuel plus que sur le feeling…). On s'aperçoit vite qu'il n'en est rien. Elles aussi sont tout à fait "ensemble" et elles prennent visiblement leur pied (on ne dit plus comme ça ?) à jouer ! 
live à Nuits Sonores 2016
Crook Kid !
À la manière des Ramones, elles se font appeler Minnie Coathanger (la petite bassiste, discrète), Crook Kid Coathanger (la jolie guitariste, avec sa bouteille de vin rouge au pied du micro pour s'éclaircir la voix), et Rusty Coathanger (l'hilare batteuse tatouée, qui semble s'amuser comme une folle). Et on rentre progressivement dans leur jeu, en appréciant de plus en plus les vocaux délicieux (souvent un peu à la B52s, qui sont d'ailleurs aussi de Géorgie. Un groupe que NS a oublié de nous amener, soit dit en passant. Dommage…) et leurs rythmes frénétiques et saccadées… Incontestablement le meilleur groupe punk au féminin qu'on ait vu depuis… depuis… depuis Elastica il y a plus de 20 ans peut-être !!? Notre révélation NS 2016 en tout cas (eh oui, on les connaissait très mal avant…).  

PS: C'est ARTE CONCERTS qui filmait The Coathangers !! (son un peu nase au début, mais mieux ensuite… Très bien filmé par contre)


Dans un tout autre genre ensuite (et en halle 3 cette fois), trois filles encore avec A-Wa, chanteuses orientalisantes, mais avec un public bien trop gagné d'avance et que le claviériste (avec son instrument qui pend autour du cou) ne pense qu'à exhorter à sauter en l'air… Ici, l'âme supposée nous semble largement sacrifiée au spectacle.

Arte Concerts a également enregistré A-Wa et c'est par ici…<<
(Mais pas Peaches par contre…)
live à Nuits Sonores 2016
Peaches (photos ©SD)

Et PEACHES demandez-vous…? (c'était le Mercredi 4, Nuit 1)
PEACHES, on a trouvé ça bien au début, quand elle portait son espèce de fourrure improbable et qu'elle a sorti ses tubes d'entrée, Rub en tête… Avec les premières apparitions des deux danseuses déchaînées… Mais ensuite, le show Grand-Guignol a fini par nous lasser, les excursions en marchant sur la foule, le gros truc gonflable, son affreux bikini… et les rythmes trop similaires malgré ses petites modifs de réglage sur la machine… Mais si vous (moins blasé peut-être ?) avez apprécié jusqu'au bout, on peut comprendre…!

Quelques vidéos trouvées sur YouTube…
PopUpVIDEO Peaches live aux Nuits sonores 2016 Vaginoplasty 
PopUpVIDEO Peaches Boys wanna be her (Performance live aux Nuits sonores Lyon le 4 Mai 2016)  
PopUpVIDEO The Peaches Experience @ Nuits Sonores France 2016 (50 mn, mais son bizarre…) 

Et quelques "vidéo reports" du Petit Bulletin sur le festival :
PopUpVIDEO Report Nuits Sonores 2016 : Inauguration et Nuit 1 
PopUpVIDEO Report Nuits Sonores 2016 : 2ème jour / Apéro Séoul et Extras !  
PopUpVIDEO Report Nuits Sonores 2016 : Nuit 3, scène afro et Moderat ! 
PopUpVIDEO Report Nuits Sonores 2016 : 4ème jour /Extras ! Food Market & Aerodance 90 

D'autres reports & commentaires…
[http://durevie.paris/report-les-nuits-sonores/]
[www.lesinrocks.com/2016/05/09/musique/on-etait-au-festival-nuits-sonores-2016-et-on-a-pris-une-jolie-baffe…]

Et les live reports / montages sonores de RADIO BELLEVUE WEB (description dans l'adresse…) :
1- https://soundcloud.com/radiobellevueweb/nuits-sonores-2016-nuit1-dixon-red-axes-peaches-nuit3-halle3-mbongwana-star-live (25mn)
2- https://soundcloud.com/radiobellevueweb/nuits-sonores-2016-nuit2-marche-gare-the-monsters-ft-reverend-beat-man-live-femmes-aux-fourneaux-djs 




Dimanche 8 Mai
MOGWAI play Atomic : austère et angoissant…

Mogwai en concert spécial de Nuits Sonores avec leur B.O. de Atomic, c'était un peu comme une suite au concert spécial de Krafwerk, deux ans auparavant dans cette même halle du marché de gros. Sauf que Kraftwerk était quand même davantage attendu, qu'il avait déjà inscrit depuis bien longtemps tous ces refrains dans la tête de chacun… Et puis il y avait ce gadget de la vision en 3D avec les lunettes sur (presque) tous les nez ! Un certain aspect ludique donc…

Mogwai est tout de même moins largement connu, et le remplissage de la halle s'en ressentait. Et la chose atomique était le seul sujet de leur concert, à travers ce documentaire de Mark Cousins, un film assez étrange qui juxtapose les images (d'archives surtout en noir & blanc et principalement des 50s et 60s) sans beaucoup d'explication ni de logique bien apparente, d'une manière qui se veut sans doute poétique, et qui l'est peut-être d'ailleurs… à chacun d'en juger. Un certain côté austère donc…
…Voire même angoissant, mais c'est sans doute le but aussi, que la musique de MOGWAI a tenté de creuser aussi, avec une intensité certaine et avec assez peu de moments de relâchement… Ils sont donc cinq sous l'écran, deux plutôt aux claviers sur la gauche et deux plutôt aux guitares sur la droite, et le batteur étant comme il se doit quelque peu en retrait. Très peu éclairés, et ils ne le seront jamais, se retirant sans même saluer ni revenir à la fin du film.
Pas vraiment une déception car musique plus image ont maintenu l'intérêt du public comme figé par ce spectacle (l'une ou l'autre seule aurait sans doute été nettement plus ennuyeuse), mais pas d'enthousiasme débordant non plus… Comme une piqûre de rappel, pertinente, pour cette menace qui ne s'est bien sûr pas arrêté avec le XXe siècle (on pense ici surtout au nucléaire militaire), et qui pèse désormais très lourdement sur l'humanité (nucléaire militaire et civil)…

SD

Un article (d'annonce) sur Le Petit Bulletin : Mogwai pour une nuit atomique


vendredi 29 novembre 2013

The PRETTY THINGS aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu le 29-11-2013…


Avant d'essayer de vous parler de ce remarquable concert, on recopie(-colle) d’abord le paragraphe où on vous l'annonçait dans notre précédente rubrique Guignol’s Rock : 

 Historique : les inventeurs du garage !

    • Vendredi toujours, quelques vieux rockers patentés ne manqueront pas de prendre la direction de Bourgoin-Jallieu pour aller voir ces “Belles Choses” aux Abattoirs… The Pretty Things [wikipedia] un demi siècle plus tard, tout comme leurs jumeaux les Rolling Stones (Dick Taylor fut d'abord guitariste avec Jagger/Richards, et il fut le 1er à quitter les Stones, bien avant Mick… Taylor !) dont la carrière est un peu plus connue du grand public ! On dit pourtant que ce sont les Pretty Things qui ont inventé le rock garage avec des morceaux particulièrement sauvages comme “Rosalyn” ou les 4 de ce fameux EP français (Come see me, Buzz the jerk, Midnight to 6 man et LSD) que nous reprenions intégralement avec ferveur avec les Rags lors de nos 60s d’apprenti garagiste. Alors, si vous n'avez pas pu voir les Stones à Hyde Park, ne ratez pas les Pretty Things aux Abattoirs…! 
    • PopUpVIDEO Pretty Things - Midnight to six (live 1966) 
    • PopUpVIDEO Pretty Things - Raining in my Heart (live 1966) 
    • PopUpVIDEO The Pretty Things - S.F. Sorrow (leur album psychédélique de 1968, 41mn)
    • PopUpVIDEO Pretty Things- Midnight to Six documentary trailer 
    • PopUpVIDEO The Pretty Things ~ Midnight To Six Man, Honey I Need, & LSD ~ Live 2012 (Pt.3/3)  





     PRETTY THINGS, 44 ans après… 
    I.O.Wight 1969
    Les Pretty Things en 2013 : j’étais quand même assez circonspect, et si l’ami BG (Bernard Gouttenoire, critique d’art et fervent fan de “vieux rock”) ne m’avait pas un peu poussé… Mais il est vrai que certaines vidéos récentes paraissaient plutôt encourageantes : la flamme n’était donc peut-être pas éteinte chez eux, tout comme chez leurs collègues (un peu plus connus) les Rolling Stones  ! J’avais vu les Pretty Things sur scène une seule fois, mais en festival, celui de l’île de Wight en 1969 (qui avait vu le retour de Bob Dylan…) Cela faisait donc 44 ans ! Il y avait bien eu quelques passages du groupe dans la région voici une dizaine d’années (Salaise en 2003, Firminy en 2004…), mais je n’avais pas jugé bon de me déplacer alors… Mais pour cette fois, on peut le dire, je ne regrette pas d’avoir bougé un peu ! D’ailleurs mon collègue Guy des Rags (notre groupe de 1967/68) était venu aussi : bienvenue au pèlerinage ! 

     Du sang neuf dans le line-up…
    Du groupe original, il ne reste donc que le noyau dur de Phil May le chanteur et Dick Taylor le guitariste (le premier Taylor à quitter les Rolling Stones !). Mais l’autre guitariste, Frank Holland, placé à droite ce soir et à l’abondante chevelure (Phil May se moquera gentiment de lui en prétendant qu’il s’est lavé la tête pour l’occasion), et qui assure aussi les parties d’harmonica, semble quand même être avec le groupe depuis 1991 ! (dites-moi si je me trompe). Quant à la jeune section rythmique, elle semble avoir apporté du sang neuf chez les Things depuis 2007 environ. Jack Greenwood le batteur avait seulement 16 ans quand il s’est assis derrière le groupe (il en aurait donc dans les 23). Quant au bassiste, George Perez, j’ai même entendu dire qu’il serait un petit fils de Phil May, ce qui ne manquerait pas d'être assez cocasse !! (le fils d’une fille de Phil donc, vu son nom…?). 

     Des riffs encore vivants 
    La salle des Abattoirs n’est pas vraiment très garnie et c’est un peu dommage. Il est vrai qu’on a guère vu d’affichage sur Lyon et on en connaît certains qui regrettent déjà de ne pas avoir eu l’info à temps (z’avaient qu’à lire notre blog !!). En première partie, Chapel Hill se révèle plutôt intéressant, évoluant entre folklore irlandais et rock tendu et mystérieux à la Nick Cave. Avec une violoniste bien intégrée au son du groupe, créant de beaux dialogues avec la guitare (excellente aussi, jouée par le chanteur).
    Entracte et voilà ceux qu’on attendait, ces Belles Choses légendaires, ceux qu’on disait en 1966 plus sauvages que les Stones, par leur R&B comme par leurs attitudes. Et qui évoluèrent ensuite vers des œuvres plus psychédéliques, avec de nombreux albums mythiques… Ce soir, on ne met pas longtemps à réaliser que oui, ça joue vraiment… Le batteur propulse les Choses avec une belle énergie. Qu’importe les générations, ils sont tous les cinq des Pretty Things avec tout ce que cela peut impliquer historiquement. Certes l’ami BG déplorera que Phil May ne “miaule” plus comme avant, mais à 69 ans ça peut se comprendre un peu, non…? Moi, je trouve qu’il assure bien, qu’il assure juste, sans éclat mais tranquille, un peu manière vieux bluesman. Certes, la vraie "vedette", c’est sans doute Dick Taylor qui, malgré son look “d’employé de banque à la retraite” (osons le dire, d’ailleurs aucun de nous ne s’arrange vraiment avec les années…) sait encore brillamment faire parler, et chanter, sa guitare qui elle n’a pas vieilli : les riffs sont presque intacts et font toujours un bel effet !
    Au milieu du set, une "séquence blues" avec juste Phil et Dick interprétant en acoustique des standards du genre repris par les Stones, de I can’t be satisfied à Little Red Rooster fut évidemment un des très bons moments de la soirée… Tout comme la sauvagerie légendaire de LSD et Rosalyn en rappel ! 
    Comme je me sentais assez incapable de reconstituer la setlist de la soirée, je suis parti d’une setlist du mois de Mars trouvée sur le Net et revue par mes souvenirs fugaces… Merci d’aider à la corriger si besoin ! (ou carrément de me communiquer "l'officielle" si vous l'avez). 


    • Hey Mama, Keep Your Big Mouth Shut (Bo Diddley)
    • Big City 
    • The Beat Goes On 
    • Alexander 
    • Defecting Grey 
    • S.F. Sorrow Is Born 
    • She Says Good Morning 
    • Private Sorrow 
    • Balloon Burning 
    • Blues Jam (I can’t be satisfied… Little Red Rooster… etc)
    • You Can't Judge a Book by the Cover (Bo Diddley) 
    • Get The Picture? 
    • Come See Me 
    • Mona (Bo Diddley)
    • Midnight to Six Man 
    • + L.S.D. 
    • Rosalyn 

    De g à dr sur cette photo de presse : George Perez (b), Phil May (vo), Dick Taylor (g)
    et derrière : Jack Greenwood (dr) et Frank Holland (g/harm)

    En bonus :
     Deux ou trois choses qu’on ne sait pas toujours sur les Things…: 
    - Certains affirment que les Pretty Things reproduisaient le blues moins “servilement” que les Stones ou les Yardbirds, parce qu’ils en avaient une approche plus rock…
    - Dans une interview Dick Taylor précisait récemment “Les Stones ne voulaient pas être Alexis [Alexis Korner, dont le style de blues copiait assez les originaux], mais nous on ne voulait être ni Alexis ni les Stones”. 
    - Ce serait Joey Ramone qui aurait affirmé que les Things avait été le modèle pour les garage bands…
    Ce à quoi eux répondent qu’ils jouaient plutôt au début dans le salon paternel, car leurs parents n’avaient pas de garages…! 
    - “Rosalyn” est une chanson écrite par un de leurs managers… 
    - David Bowie était un grand fan de Phil May, qu’il tentait d’imiter à ses débuts (Oui, ça peut surprendre… 
    mais écoutez cette version de Don’t bring me down pour y croire un peu plus ! ) 
    PopUpVIDEO DAVID BOWIE - DON'T BRING ME DOWN

    NB: Cette date à Bourgoin-Jallieu (site web des Abattoirs) était une des 2 seules en France pour cette tournée avec la veille 28-11 un concert à la Secret Place près de Montpellier. Et le lendemain le groupe partait en Belgique…

    Le site web du groupe : www.theprettythings.net
    Wikipedia : en.wikipedia.org/wiki/The_Pretty_Things

    PS: Sur Rock&Folk 557 daté Janvier 2014, un grand article sur "SF Sorrow", leur "merveilleux opéra de 1968", "manifeste majeur du rock" (par Joe Banks).

    Dédicaces (Gérard Bickel à g explique quelque chose…)
    Dick T avec BG* et le fils de celui-ci, Samuel
    (*et son incongru bonnet rouge)
    PS: Bernard Gouttenoire avait donc pu avoir le mail de Dick Taylor (photo ci-dessus) et par ce biais il lui a posé quelques questions, auxquelles Dick a aussitôt répondu…:
    Oui, nous aimions Bo Diddley et Jimmy Reed, mais personnellement mes goûts étaient bien plus larges : j’étais tout autant dans Monk et Coltrane. Mais ce qui a donné forme au groupe, c’était Bo et Reed bien sûr… Mais nous ne voulions pas être juste une autre version des Stones, alors ça a été une décision consciente d’être plus sauvages… 
    Non, je n’ai pas vu la tournée d’Eddie Cochran et Gene Vincent (en 62), mais par contre j’ai pu voir Buddy Holly, j'étais avec Mick Jagger et nous avions beaucoup aimé son Not Fade Away…” [NDSD: on connaît la suite : le titre repris par les Stones sur leur 3e single en 1964]


    NB: Cette page ne demande qu'à être corrigée, complétée… : enregistrez donc vos commentaires ci-dessous, merci !

    Les photos du concert (et I.O.Wight): ©StevieDixon, tous droits réservés.

    Quelques albums, en vrac… 
    (liens Amazon.fr)


    samedi 13 juillet 2013

    Rock (de Givors) à la Bricotte le 13-7-2013



    On n'était pas parti pour faire un compte-rendu, mais puisqu'il semble y avoir une certaine demande, essayons de (nous) rappeler un peu le déroulement de cette belle soirée… Petit préambule :"Le rock de Givors", qui connut son heure de gloire nationale vers 1978 (avec divers articles de presse spécialisée, notamment un du magazine Best), vient nous rappeller de temps à autre sa gloire passée, comme début 2011 avec l'expo "Givors, usine à rock" à la Mostra assortie de quelques concerts, ou bien en 2012 avec le documentaire sonore "Les Marshall de Givors". Mais avec cette soirée vers l'étang de la Bricotte (ce presque festival puisqu'assez long marathon musical), à un jet de Marshall de Givors (ça veut pas dire grand chose mais ça sonne bien), "Puce", l'organisateur (et guitariste de Factory s'il faut le rappeler) a surtout voulu montrer que les musiciens sont toujours là, qu'ils jouent toujours, et bien, et qu'ils peuvent encore nous/vous émouvoir. 

    Jade (photo SD)
     Jeune et brillante Jade 
    Mais la soirée débutait avec une représentante de la jeune génération : Jade [facebook], givordine à la voix assez remarquable de soul et d'amplitude nuancée, et qui s'accompagne à la guitare, tendance folk. Zut, j'ai oublié la plupart des titres (de ceux que j'avais reconnus, forcément) et je me souviens juste qu'elle a fait "House of the Rising Sun", "des Animals" (c'est vrai que ce sont eux qui avaient donné à cette chanson une belle popularité, sans parler de la version Pénitencier…). Jolie interprétation. Avec des chansons originales assez fortes, Jade pourrait bien faire parler d'elle. On a même une photo de Jade prise par nos soins parce qu'il y avait encore alors la lumière du jour. Ensuite, notre petit appareil mal luné n'a presque fait que du flou… Alors si vous voulez nous envoyer quelques clichés, on mettra votre nom dessous ! 

     Du Riff aux petits oignons 
    Après Jade, les Doods [facebook] (mes photos floues servent en tout cas à être sûr de l'ordre…), c'est à dire le groupe d'Edouard Gonzales (guitare) et de Yves Rothacher (drums) qui tous les deux sont à la fois ex-Ganafoul et ex-Factory, excusez du peu. Doudou étant de plus ex-Killdozer, la totale ! Bref, ça joue bien avec à la basse Pascal Garcia et Sébastien au chant soulful. Et ça riffe bien aussi : Doudou a le riff tranquille mais tranchant et on peut apprécier ça encore sur leur pot-pourri final peu banal puisqu'il enchaîne Doors, Beatles et Who ! (avec Light my Fire + Back in the USSR + Tommy).  

    Jean-Yves Astier (photo SD)
     Factory blues  
    Place ensuite à Jean-Yves Astier (connu comme bassiste de Ganafoul) entouré par un groupe assez singulier. Ahmed, le présentateur qui doit avoir au moins une maîtrise de l'université du rock givordin, nous explique les méandres des parcours de chaque musicien ! Bref, deux guitaristes autour de Jean-Yves : au style riffu de Doudou, Puce mélange le sien plutôt aéro-hendrixien. Ce qui fait donc trois guitares : oui, quand on n'habite pas dans le Sud-Ouest, on ne se doute pas toujours que Jean-Yves est devenu lui aussi un excellent guitariste. Il commence avec "Pleine Lune", la première chanson de son dernier album, dont il fera aussi plus tard la chanson-titre "Encore tant à te dire" (voir la page de notre blog consacrée à cet album). Dans son set aussi, des chansons de Factory, comme "Jette un Sort", puisqu'Yves Matrat, retenu à Paris par un contrat avec Le Lapin Agile, n'est pas là ce soir… Ce sera donc le seul set de la soirée dans la langue de Molière et de Matrat. Et un peu de poésie ne fait de mal à personne ! 

     Funka rollers 
    Nouvelle configuration avec certains des mêmes pour une refonte de Killdozer, version 21e siècle. Doudou encore là évidemment, mais secondée par l'autre guitariste de Killdo, le dénommé Wawa. Rothache toujours aux drums (mais on aura aussi la présence du doyen Baps, comme dans le groupe d'avant du reste, toujours prêt à recogner sur les fûts), et Patrick Blache à la basse ? (erreurs de ma part pas impossibles, alors signalez-les moi !). Et au micro celui qui les a fait virer funky jadis, the originator, Robert Lapassade [facebook] himself, tout de noir vêtu et coiffé (au moins au départ) d'un curieux galure genre melon. Là encore, je citerai pas trop de titres qui me sont trop vite sortis de la tête (l'âge sans doute…), à part "Funka Rollers" (titre de leur album a rappelé Robert) ou "First I look at the Purse" (chanson d'amour…!), etc. La voix du maestro Roberto est plus abrasive que jamais et les breaks sont toujours à tomber par terre (comme savait d'ailleurs si bien le faire son idole le grand James B.). Gros succès, comme pour les sets précédents d'ailleurs : ce soir, le public est presque aussi bon que les musiciens ! 

     Together again 
    Et là, il doit être déjà presque 1h et demi du mat' (même pas regardé ma montre, mais ce sont mes photos qui s'en rappellent, floues mais utiles quand même…) et voici le Jack Bon Slim Combo [facebook], le dernier groupe de Jack, qu'on n'a peut-être pas beaucoup vu sur la région lyonnaise parce que la section rythmique est plutôt du Midi il me semble (et le manager aussi). En tout cas moi, je les découvre en live avec admiration : Laurent Faso à la batterie et Christian Michel à la basse sont d'une efficacité stupéfiante, et dans une grande décontraction, avec le sourire… Et ce groupe donne des ailes à notre bluesman lyonnais préféré ! "Together again", ça dit bien ce que ça veut dire (avec un léger double sens peut-être : together à trois et together en soi-même)… Écoutez cet album qu'ils ont fait ensemble l'an passé [disponibleIci], c'est une tuerie comme on dit aujourd'hui ! (non, ça se dit plus ?). La majorité des morceaux de ce soir est bien sûr puisée dans ce disque, plus quelques autres comme "I ain't superstitious" (signé W.Dixon) au début ou un excellent "Absolutely Sweet Mary" (Dylan revisited) à la fin. Dire que Jack est brillant est un peu faible : il habite littéralement sa musique, guitare et voix ne font qu'un. Et il nous semble, ça n'est pas nouveau, mais ça apparaît de plus en plus, qu'il est tout à fait dans la lignée d'un Rory Gallagher : pas juste à cause de la Strato cabossée, mais il y a chez lui cette même honnêteté fondamentale au service de la musique, cette même modestie. Et comme avec Rory, le voir sur scène ça n'est pas seulement assister à une très bonne prestation, c'est vraiment recevoir quelque chose qui vous apporte… du bonheur. 

     Full Speed Ahead 
    D'autant que ça n'est pas fini et en cerise sur l'énorme gâteau de ce soir il y a la "reformation" (et celle-ci à l'identique, version 77) de GANAFOUL ! Jack Bon, Jean-Yves Astier et Yves Rothacher. Chacun retrouve instinctivement ses marques… Une reformation qui n'était pas arrivée depuis le Transbordeur 98 (mais alors c'était avec Bernard Antoine à la batterie, = version 78) et les trois sont à nouveau ensemble pour une heure (?) d'un flashback époustouflant. Ça démarre sur les chapeaux de roues avec "Free Tomorrow", un grand classique du premier album, puis "Full Speed Ahead" (du 2e) échevelé avec ses breaks violents, "Roll On", etc. Quelques titres plus lents quand même, des blues forcément : leur "Hey Woman" ou bien leurs versions très perso de "I'm a King Bee" ou de "Crossroads"… Et on termine dans le bonheur à une heure bien avancée de ce 14 Juillet naissant avec, après l'inévitable hymne "Saturday Night", un Chuck Berry de derrière les fagots dont d'ailleurs je ne retrouve pas le nom pour le moment ! 

    Puce [facebook], organisateur de l'événement, ne peut que se réjouir de sa réussite totale, et il annonce qu'il va remettre ça dans un an, ce dont personne ne se plaindra ! En attendant, Bernard de Rock-Interviews a enregistré toute cette édition (depuis la console) et ça pourrait donc bien sortir en DVD…

    Stevie Dixon.

    NB: Un autre compte-rendu de cette soirée chez Zicazic
    PS: Et une sympathique présentation de belles photos également réalisée par StarAssoProd, et mise sur YouTube et qu'on se permet "d'intégrer" ici :


    …Et une captation, toujours par Isabelle Beauvais de StarAssoProd, de "Free Tomorrow" par GANAFOUL lors des balances. Et ça envoie pas mal, déjà, pour une répète…!


    PS Décembre : Les nombreuses vidéos de Rock-Interviews sont désormais disponibles sur la CHAÎNE YOUTUBE D'ANNE-MARIE
    2 ou 3 exemples…
    PopUpVIDEO JackBon 01 - I ain’t superstitious  
    PopUpVIDEO Killdozer 04 - Sweet Thang 
    PopUpVIDEO JY Astier + Puce + Doudou +… - All along the watchtower 
    Etc…!



    ->>> Une autre page de ce blog, sur un concert plus ancien, réunissant à peu près les mêmes, et toujours dans la vallée du Gier, c'était en Octobre 2009 à Saint-Chamond pour "Route 69 to Le Havre", avec Little Bob en invité spécial !


    PS: L'édition 2014 de "Rock à la Bricotte est consacrée à une relecture de l'album "Cache ta Joie" de FACTORY. Dans nos colonnes :  préannonce dans les news de ce numéro… et annonce dans celui-ci



    jeudi 19 avril 2012

    Killing Joke au Transbordeur de Lyon le 19-4-2012




    Excellent concert KILLING JOKE 2012 au Transbordeur. Le précédent, c'était… en 1996, c'est bien ça ?…et dans la partie club. Cette fois, c'est dans la grande salle que les diverses tribus (rockers punks, métal, gothiques…) sont réunies ! Retrouvailles sympathiques entre fans comme avec le groupe…

    Jaz Coleman a paraît-il ce jour-là un problème avec sa voix, avec sa gorge (allergie ? il a dû consulter un médecin dans l'après-midi), mais on n'en constatera rien sur scène tant il se donne à fond, toujours aussi "habité". Les autres sont "juste" des musiciens, mais lui est un personnage, un genre d'extra-terrestre, et on sent bien qu'il est l'âme qui fait encore vivre ce groupe exceptionnel. Combinaison noire, gestes saccadés, regard maquillé et halluciné, il vit chaque instant dans sa démesure. Certes, les trois autres, quatre pardon avec l'homme aux claviers, assurent impeccablement : Geordie sur sa Gibson demi-caisse, Youth sur sa basse Rickenbaker, tandis que Paul pilonne impitoyablement sa batterie.
    N'étant pas un grand connaisseur du groupe je vous donnerai juste la "setlist standard" sur cette tournée (celle de Lyon peut-être juste un peu différente à la fin) : European Super State, Sun Goes Down, Rapture, Fema Camp, Pole Shift, Chop Chop, Primobile, Asteroid, The Great Cull, Corporate Elect, The Wait, Pssyche… Et en "encore": Wardance, Requiem, Pandemonium. 
    Disons que c'est sans doute le meilleur concert genre métal-indus que j'ai pu voir à ce jour, avec Ministry on va dire (même si ça ne plairait sans doute pas à JC…), c'était en 2003 dans cette même salle.

    Allez écouter sur la page de Radio-Pluriel l'interview donné par Jaz à Hervé Laurent dans l'après-midi de ce 19-4. Vous verrez qu'il aspire toujours à une révolution (et c'est ce qu'il croit voir arriver avec son MMXII) pour une certaine forme de… communisme. qu'il a toujours été opposé au nucléaire et que c'est pour ça qu'il vit sur son île perdue en Nouvelle Zélande… 
    Il parle aussi d'un album live de KJ dans un futur proche, et d'un livre sur le groupe aussi… Et il écrit toujours des musiques pour de grands orchestres, notamment celui de Prague. 
    Mais si vous préférez une interview écrite, il y en a une pas mal ici (récente aussi) : www.radiometal.com/article/jaz-coleman-killing-joke-visionnaire-ou-idealiste…
    Avec explications détaillées sur les changements qui nous attendent…! Et à la fin des liens vers d'autres articles intéressants sur KJ et JC (Et même sur sa remise de la médaille française de chevalier des Arts et des Lettres en 2010… on avait oublié ça !).

    S.D.




    lundi 24 octobre 2011

    Guignol's Rock 2064 du 24-10-2011

    The Kooks : au soleil (des projecteurs) 
    À écouter au soleil ?
    From Brighton, UK, The Kooks et leur "pop vitaminée" ce soir Lundi 24 au Transbordeur. C'est sold-out depuis un bon moment déjà… De leur dernier (et 3e) album "Junk of the Heart", Luke Pritchard (chanteur-guitariste) affirme : "C'est un album très enlevé, fait pour être écouté au soleil"… Voyez ce qu'il vous reste à faire (mais ç'aurait été mieux qu'ils le sortent au printemps peut-être…). 
    Mardi 25, Grrrnd Zero hors-les-murs se retrouve au Périscope pour présenter Pivixki, un des nombreux projets du prodigieux pianiste Anthony Pateras (from Melbourne, Australia). Dans Pivixki (vous apprendrez à le dire), il est en scène avec un batteur, Max Kohane : Rencontre de deux univers dans une tension permanente, sorte de musique contemporaine en version hardcore… Très expérimental, et australien aussi, le guitariste Marco Fusinato partage l'affiche. 

    Solution anti-âge 
    Mercredi 26-10, à l'Épicerie Moderne, le retour de Chokebore. On sait que le groupe de Troy Balthazar (de L.A. et non plus de Honolulu comme jadis) a ressuscité l'an passé après un silence radio de sept ans. Et un EP 5 titres "Falls Best" est sorti récemment pour ranimer un peu une flamme qui était loin d'être éteinte dans le cœur des admirateurs… 
    Côté Transbo (le 26-10) un concert qui devrait bien bouger avec Medi plus Arpad Flynn. Le niçois Medi, qui ranime la pop 70's, vient de sortir un 1er album sous son nom "You got me (movin')". Tandis que chez les stéphanois de Arpad Flynn (un peu Roxy Music revu par Arcade Fire ?), "Anti-aging solution" est leur second opus… 

    The Lords of Altamont : bikers "purs et durs"… (Photo Sherry Lee) 
    Divers délires notoires 
    Une bonne dose de rock'n'roll pur jus avec les Lords of Altamont de retour au Clacson ce Jeudi 27. "Midnight to 666" (allusion aux Pretty Things, entre autres) est leur dernier album, et pour la scène, on espère qu'ils ont toujours leurs deux danseuses (non, pas éthérées vire-voltantes comme avec Pete Doherty, mais genre gogo-girls bien lascives !). Avec en 1ère partie le duo cabaret punk lyonnais et recycleur de palettes (pour la rythmique aux pieds), j'ai nommé Brice et sa Pute
    Vendredi au Transbo, sans doute la plus grande soirée du festival Just Rock? avec Stupeflip en haut d'une affiche à quatre étages… Le 3e album du stupéfiant trio "The Hypnoflip Invasion", paru en Février dernier, est déjà culte : 17 titres pour mieux connaître l'histoire du CROU ! Avec aussi Bookers, Aphte Punk et Jokari Players, ça devrait faire une soirée pas trop triste. 




    Le nouvel album…



    Dynamics le groupe 
    Moins de délire côté Épicerie qui verra ce même 28-10 le retour de Fink. L'ancien DJ (de Brighton lui aussi) en est à son 4e album tendance folk/soul avec "Perfect Darkness", enregistré à L.A. en une vingtaine de jours seulement, paru chez Ninja Tune, et toujours plutôt minimaliste. 
    Samedi, "release party" au Transbo Club pour la sortie du second album des Dynamics, groupe reggae lyonnais qu'on ne connaît pas forcément très bien à Lyon parce qu'il a plutôt visé l'international. Pas mal de reprises dans leur répertoire, mais à leur sauce très personnelle… Avec pas moins de trois chanteurs : Mr Day (également guitariste, et qu'on a pu apprécier aussi en solo), la camerounaise Mounam, et l'anglais Stevie Levi (de Bristol). Et des invités bien sûr avec eux en ce 29 Octobre…

    Stevie D

    NB : Comme d'hab', voir quelques liens utiles sur notre page concerts

    PS : Oops, un oubli qui mérite réparation immédiate : Ce Mardi 25, Mike Watt au Clacson d'Oullins (décidément très rock cette semaine). Mike Watt, fondateur des Minutemen en 1980 et devenu bassiste des Stooges reformés en 2003… Avec les nantais de Papier Tigre juste avant.