Ce blog vient en complément au site steviedixon.com (rock à Lyon). GUIGNOL'S ROCK présente l'agenda des concerts rock sur LYON et sa région (avec des vidéos, des photos, de nombreux liens, etc). Plus des NEWS rock, réputées brèves, tant locales qu'internationales…
En 2020 GUIGNOL'S ROCK est devenu un webmag bi-mensuel, avec même une certaine place consacrée à des sujets "politico-sanito-libertaires"…! NB: "Abonnez-vous" en nous envoyant votre adresse mail [sd@steviedixon.com]
Guignol's Rock, rubrique du blog
Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !
Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…
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Les nôtres sont évidemment plutôt teintées de rock : c'est un festival d'abord électro, voire "numérique", mais où le rocker un peu évolué (quand même) peut trouver à boire et à manger, au hasard des éditions (pas vraiment le hasard d'ailleurs, car Violaine D. veille à la programmation). En tout cas, Nuits Sonores nous a permis jadis de voir des artistes qu'on n'aurait sûrement pas vus ailleurs à Lyon (comme The Fall, The Legendary Tiger Man, Jon Spencer avec Heavy Trash, etc etc). La "scène 2" du Marché Gare étant devenue ces dernières années l'endroit où la programmation est clairement la plus rock.
SON trop CRADE
Le problème, c'est que cette année, une scène 4 fort bruyante a été installée tout près de cette scène 2, à une vingtaine de mètres peut-être, avec des haut-parleurs à l'extérieur, ce qui se révèle vite très gênant pour un minimum de confort sonore. Et qu'on ne nous ressorte pas le vieil adage suivant lequel le rock est censé s'accomoder des sons les plus crades, foutaise ! La qualité sonore est de toute façon un problème récurrent à Nuits Sonores (du moins pour rock, folk…) étant donné les espaces utilisés, mais aujourd'hui les choses s'aggravent encore…
The 5, 6, 7, 8's
Half Japanese
DÉCOLLAGES RETARDÉS
Peut-être bien que c'est pour ça que Half Japanese n'arrive guère à nous faire décoller, malgré toutes ses bonnes références et la vraie fausse guitare de Jad Fair…
Japonaises, les trois filles de 5.6.7.8's ne le sont pas qu'à moitié et leur rock'n'roll est plutôt sympa dans son aspect bien primaire, même si ça peut parfois confiner à la mièvrerie totale (quand elles font un morceau "en français" !).
On se demandait ce que ça pouvait donner, les Sonics des 60's reformés au 21e siècle. Eh bien, on est rassuré, ça donne bien, c'est parfaitement digne, même si on aurait sans doute préféré les voir il y a 45 ans… Leur son agressif arrive à bien couvrir les émanations de la scène 4. (et les trois 5.6.7.8's sont toutes heureuses de venir se trémousser au milieu de ces vétérans du rock'n'roll !).
Lors de nos passages du côté de la scène 1, DJ Shadow nous est apparu intéressant, tant par sa musique que par la mise en scène. Et le lendemain, pardon, le sur-lendemain, c'est Arandel qui retiendra notre attention, notamment avec à la fin ses "vrais musiciens" qui font swinguer la bande son. Dans notre petite conception des choses, le jazz est un grand sauveur de l'électro !!
Mais la scène 2 ne nous fait toujours pas vraiment décoller… Pas la peine de citer les noms. Les Young Gods un peu mieux, sans doute parce qu'on connaît davantage leur répertoire. Toujours la classe, et Franz a toujours cette grâce scénique… On passe au Samedi 4, où Burnt Friedman & Jaki Liebezeit… hmm, vous avez bien deviné : …ne nous font pas décoller !! On n'arrive guère à trouver la subtilité sur leurs rythmes sans doute trop secrets pour nous ! (leur rythme, devrait-on dire, tant à nous il apparaît semblable du début à la fin). Tortoise c'est un niveau au-dessus, de vrais pros qui savent s'adapter à la situation avec un set très basé sur les percussions. Au centre, deux batteries qui se font face, et deux vibraphones aussi, c'est assez rare…
TOKYO AREAS
C'est bien mais presque "trop pro", et notre vrai coup de cœur de ce 9e Nuits Sonores, on l'avait connu l'après midi avec un (autre) trio de japonaises, dont on n'apprendra (non sans difficulté) le nom que plus tard : NISENNENMONDAI ! (paraît que ça veut dire "le bug de l'an 2000, le groupe s'étant formé en 1999).
Mono
C'était donc le 2e après midi de Tokyo Area au Musée d'art contemporain. Ambiance forcément assez arty… La veille, le pourtant réputé MONO nous avait d'ailleurs fait fuir au bout de quelques morceaux, ça nous rappelait trop les longueurs de Pink Floyd dans les années 70 ! (sans doute pas un hasard s'ils avaient un gong très similaire sur scène !!). Le rock expérimental des Nisennenmondai n'est pas bâti, lui, sur des structures apparentées à la musique classique, mais sur des boucles assez simples, très répétitives, sur lesquelles va se révéler progressivement leur talent unique jusqu'à un "climax" qui n'a rien d'artificiel (pas juste une accélération bruyante comme… d'autres). Genre de kraut rock qui nous rappellerait presque les concerts de Can à la salle Rameau !! (il y a quelques décennies…). Avec des morceaux qui s'étirent facilement sur un bon quart d'heure, et pourtant on n'a pas vu le temps passer (contrairement à la veille…).
NISENNENMONDAI (ce qui signifierait "bug de l'An 2000"…)
La formidable petite batteuse (Sayaka Himeno) est particulièrement réjouissante à observer, qui chevauche fièrement ses fûts, queue de cheval galopante, ajoutant une réelle substance physique aux rythmes de l'électronique, même si elle semble plus régulière qu'un métronome. Secondée par une bassiste (Yuri Zaikawa) bien plus discrète, mais terriblement efficace aussi (c'est vrai qu'on dit toujours ça des bassistes…). Mais l'âme du groupe, c'est sans doute la troisième (Masako Takada) qui la détient. Elle est vite passé d'un petit clavier de bidouillage à une guitare électrique dont elle use avec une certaine parcimonie pour sculpter le son avec très grande minutie… Une véritable alchimiste du son, le réglant au millimètre, tantôt côté ampli, tantôt vers ses nombreuses pédales au sol… Et le résultat est là, sur une musique hyper-dansante pour qui veut bouger son corps, on peut aussi faire décoller (enfin…) son esprit. Et même les deux ensemble, c'est pas incompatible ! Ouf, on la tenait enfin, notre révélation 2011 de Nuits Sonores : les NISENNENMONDAI, groupe éminemment sonore, voire même sonique..!
PS : On a trouvé sur YouTube quelques vidéos de ce passage de Nisennenmondai au Musée d'art contemporain de Lyon. Notamment ce montage…
PS Novembre 2011 : Nouvelle tournée européenne pour notre trio féminin préféré, mais qui ne passe pas par Lyon cette fois. Paris le 21 Novembre et Marseille le 8 Décembre…
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