Guignol's Rock, rubrique du blog

Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !

Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…

Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose)
Pensez à consulter aussi notre liste-agenda des concerts, lien ci-dessous à droite, rubrique Pages -->

dimanche 31 octobre 2010

JEFF BECK à l'Amphi' 3000 à Lyon le 30-10-2010


 Guitar heroes…
Eric Clapton est déjà venu jouer à Lyon (et à Vienne) plusieurs fois. Jimmy Page peut-être encore plus souvent (avec Led Zep', puis avec Page & Plant…). Mais il nous semble bien que notre "troisième guitar-hero issu des Yardbirds", Jeff Beck, n'avait jamais mis les pieds sur une scène lyonnaise jusque là… 

Jeff Beck Group au festival de Sunbury, Août 1968
 Flashback…
Personnellement, ça faisait juste 42 petites années qu'on ne l'avait pas vu en live, une paille… La première fois, c'était en Août 1968 (photo ci-contre de notre Instamatic d'alors) à Sunbury près de Londres (le festival du Marquee Club se tenait sur cet hippodrome cette année-là) avec le Jeff Beck Group. Rod Stewart était alors au chant, Ron Wood à la basse, et Nicky Hopkins au piano, excusez du peu. C'était la période de "Truth", un album en très bonne place depuis dans notre panthéon personnel ! Du blues de luxe ! , Bref, le bonheur : Jeff Beck montrait qu'il pouvait jouer le blues comme personne, avec des fulgurances n'appartenant qu'à lui... Malheureusement (pour nous en tout cas), il a pris d'autres chemins par la suite et le blues n'est pas resté son idiome premier… 

 Retour au présent… Mi-funk, mi-raisin 
Jeff se partage aujourd'hui entre un jazz-rock funky qui était vite devenu le style principal de sa carrière, et un goût croissant pour de belles mélodies quelque peu sirupeuses qui lui valent ces dernières années un public un peu élargi… et des passages dans des salles un peu plus prestigieuses, comme cette Salle 3000 à Lyon…  On n'y était encore jamais venu (eh oui…), mais surprise : l'acoustique ici ne nous séduit guère à première vue. Avec un aspect métallique et confus qui semble augmenter avec l'intensité du son... Peut-être que c'est mieux quand on est en bas ? (on nous a logé bien haut !). Il faut préciser que la salle n'est pas très remplie, ce qui explique peut-être en partie ce son... 
Bref, le groupe 2010 de Mr Jeff Beck comprend notamment la sculpturale Rhonda Smith à la basse, qui est restée près de dix ans avec Prince, une référence s'il en est… Elle chantera même quelques bribes par moments, comme dans ce "Rollin' and tumblin'", qui restera le titre le plus blues (enfin, funky blues…) de la soirée, car dans l'ensemble c'est un concert d'abord instrumental, forcément. On peut le regretter, car Jeff Beck peut se montrer très brillant aussi quand il accompagne un chanteur ou une chanteuse… Brillant, il l'est certes presque toujours, stupéfiant même si vous voulez, avec ce toucher tout à fait unique qu'on lui connaît.  Mais pour nous l'œuvre d'un virtuose ne vaut qu'au service d'une musique qui transcende cette virtuosité ! Et tous ces "Over the rainbow" (et autres titres du même acabit sur son dernier album) finissent par nous raser un peu pour tout dire (musique de vieux ? ou pour vieux ? il est vrai qu'on le devient tous, mais c'est pas une raison…).  
Bon, il y eut de bons moments avec ses trucs habituels, de "People get ready" à "A Day in the Life", mais il y a aussi d'autres titres que (naïvement ?) on aurait bien aimé retrouver, de "Shapes of things" à "Superstition" !! Bon, on a droit à un "Higher" plutôt bien enlevé en rappel, bientôt suivi par ce qui restera la petite perle de la soirée : en hommage à Les Paul (disparu l'an passé) il interprète (et on lui amène une Gibson Les Paul pour cela d'ailleurs) façon fifties son "How high the Moon" (avec voix féminine enregistrée de Imelda May). Un petit bijou nous rappelant son excellent album de chansons de Gene Vincent, "Crazy Legs", enregistré en 1993.

Jeff Beck à l'Amphi' 3000 de Lyon

Et à propos de rockabilly, on a aussi été un peu déçu de ne pas avoir droit au groupe "Hillbilly Moon Explosion" qui était prévu pour la 1ère partie, et qui nous avait semblé fort sympa sur son mySpace… Au lieu de ça, Astrid, un groupe folk-rock de Reims, dont les qualités mélodiques potentielles semblaient assez gâchés par les interventions peu inspirées de leur guitariste soliste.
SD.
(Photos ©SD)

 Annexes : 
Le site web de Jeff Beck
Celui de Rhonda Smith
Wikipedia pour Les Paul
L'ami Thierry M avait interviewé Jeff B avant le concert www.progresplus.com/...
On a trouvé un autre compte-rendu de ce même concert… http://jazznrockcommunay.blogspot.com/... (apparemment, c'est un fan de rock progressif, ça peut expliquer des points de vue un peu différents des nôtres…)


Un enregistrement de 2009 au Ronnie Scott's où Jeff joue rockabilly :
titres de Gene Vincent et autres… (7 chansons, 22 mn)

 

Au Ronnie Scott's également, un concert complet en 2008,
très remarquable, avec Tal Wilkenfeld (bass), Jason Rebello (keyboards),
Vinnie Colaiuta (drums), Joss Stone (vocals),  + Eric Clapton (guitar, sur 2t à 1h21)



Vidéo ci-dessous : Jeff Beck avec Imelda May "How high the Moon"
(Le second guitariste est Darrel Higham, par ailleurs mari de la belle… PS:…à cette époque là)


Le fameux "Apache" des Shadows, respectueusement revisité…


Et ci-dessous Jeff Beck avec Mick Jagger à la Maison Blanche en Février 2012
interprétant un titre de Howlin' Wolf, "Commit a crime"…



 Flashback JEFF BECK 1968 again ! 

Donc un peu déçu par ce répertoire 2010 de Jeff Beck, on est allé chercher (dans nos souvenirs, dans de vieux carnets, dans les reportages de l'époque...) la setlist la plus probable pour ce concert de SUNBURY 1968 dont on parlait au début… Ce soir-là, Eric Clapton avait d'ailleurs joué un peu avant le Jeff Beck Group et dans une formule originale puisqu'il était seul avec deux batteurs : à savoir Ginger Baker et son ami/mentor Phil Seamen. Et Slowhand, très élégant dans un costume blanc, avait fait ainsi deux longues improvisations (genre 10 minutes, un quart d'heure chacune au moins) sur les rythmes et autres roulements de ces deux-là… Pour en revenir au JEFF BECK GROUP, Rod Stewart avait encore tendance alors à chanter en tournant le dos au public ou en se cachant derrière un ampli. Quant à Nicky Hopkins au piano, il était encore plus planqué et pratiquement invisible (comme souvent quand il jouait derrière les Stones d'ailleurs).


The Jeff Beck Group Setlist Sunbury festival, Staines, England 1968
Edit this setlist | More The Jeff Beck Group set lists

Peut-être notre titre préféré sur "TRUTH", 
le joliment parodique, mais brûlant "BLUES DE LUXE"! 
…En hommage à NICKY HOPKINS (1944/1994) [wikipedia / website]

dimanche 12 septembre 2010

Les Grosses Guitares 2010


Rock à l'Ouest

Le festival des Grosses Guitares fêtait en ce 11 Septembre 2010 sa dixième édition. Créées à Messimy en 2001 (mais c'était le 22-9, pas le 11 !), puis intégrées au festival local Inter'Val à Vaugneray à partir de 2005, les Grosses Guitares nous ont permis d'apprécier des artistes comme Mick Taylor, les Ten Years After, Dr Feelgood, Nine Below Zero, Little Bob, Ganafoul, etc ! Sans oublier l'excellent Gwyn Ashton en 2009.
Mais les Grosses Guitares, c'est aussi la "blues-rock academy" qui offre chaque année à Messimy des concerts et un tremplin pour des groupes généralement amateurs qui font parfois preuve de belles qualités, et qui montrent en tout cas la vitalité très persistante de cette musique séminale ("rock'n'roll will never die"!).

Retour à notre 11 Septembre : Après les 3 meilleurs groupes régionaux justement, c'est Nina Von Horn qui s'empare de la scène et qui nous fait de beaux laïus instructifs sur les grandes chanteuses de blues des années 30 (Ma Rainey, Victoria Spivey...). L'intention est fort louable, mais dommage que la voix de Nina ne réussisse guère à nous transmettre l'émotion de ces grandes dames...
Place à Charlie Fabert ensuite, ce jeune prodige français de la guitare blues, et là le niveau musical monte d'un sérieux cran. Avec sa blondeur un peu frêle, notre Charlie ne trimballe pas vraiment les habituelles casseroles de la rock'n'roll attitude, et c'est plutôt un bon point pour lui ! (ça nous change un peu…). Mais attention à un jeu qui devient parfois un peu trop prolixe, donc lassant (sur son propre morceau, qui venait après un excellent "I'll play the blues for you" d'Albert King). Les trois autres sont à la hauteur aussi avec mention spéciale au claviériste.

Mais le groupe est bientôt rejoint par le vétéran britannique, le colossal Paul Cox, puissant chanteur qu'on pourrait tenter de situer quelque part entre Joe Cocker et Tom Jones (!), et qui opère depuis au moins 30 ans. Il fera un petit hommage en passant à un autre grand de la blue-eyed soul britannique, Frankie Miller, dont la carrière a été stoppée net en 1994 par une hémorragie cérébrale (même s'il n'en est pas décédé... Si l'on ajoute qu'on avait vu Frankie à Montreux en 1976, ça vous fera sans doute une belle jambe…). Bref, Paul Cox connaît son sujet, Charlie Fabert lui procure un bien bel enrobage, et le public sait apprécier... Une jam finale ramènera sur scène Nina Von Horn et ses musiciens, débutant sur Caldonia pour se poursuivre en Whole lotta shakin'... Comme souvent avec ces jams, c'est un peu tiré par les cheveux, mais on en retiendra surtout les sympathiques "duels" de guitares entre Charlie et le guitariste japonais de Nina, Mar Todani (notre photo).

Les autres liens mis dans le texte sans plus de précisions sont en général des pages mySpace.

lundi 21 juin 2010

BOB DYLAN à la Halle Tony Garnier de Lyon le 20-6-2010…


A l'inverse de notre collègue et ami de Radio Pluriel, ce concert nous a moins transporté que celui pourtant parfois bancal de Fourvière 1994. Certes, les musiciens étaient excellents (chapeau bas au longiligne Charlie Sexton, toujours se ramassant en position accroupie dans les moments les plus intenses de ses solos !), mais pourtant on n'a pas retrouvé autant d'âme qu'il y a… 16 ans déjà. Et puis cette voix tellement "détruite" aujourd'hui, ça peut quand même gêner parfois (à côté, notre R. Lapassade, c'est du sirop d'érable). Il y eut quand même de fort bons moments, comme The Levee's gonna break en rock'n'roll enfiévré, ou même à la fin cette version iconoclaste de Blowin' in the wind devenu un blues rugueux… (SD, 7-2010)




NB : Nous, la Halle, ça nous réjouissait qu'à moitié pour Dylan... Mais son bassiste
Tony Garnier
a dû apprécier de jouer dans une salle portant son nom !!

PJ : Un article d'avant le concert dans Le Petit Bulletin.
PJ2 : Le suédois Olof Björner continue de référencer tous les concerts de Dylan.
Ci-dessous, notre setlist sur un site spécialisé...

vendredi 1 janvier 2010

Mais, StevieDixon.com, c'est quoi ??



StevieDixon.com est un site dont le sujet principal est "le rock à Lyon"... 
(Stevie Dixon ayant notamment été pendant plus de trois décennies "le spécialiste rock" à l'hebdomadaire Lyon Poche). 
Mais ça veut dire quoi au juste, le rock à Lyon ? Eh bien,  un peu tout ce qu'on veut en fait ! Aussi bien le rock "made in Lyon" depuis les années 60 (et on a une "page portail" sur les groupes historiques de Lyon… et des environs), jusqu'au rock actuel (et on a aussi une page-liste des groupes qui opèrent de nos jours, avec liens bien sûr ! …Euh, pas bien à jour peut-être…). 
Ça peut aussi vouloir dire le rock du monde entier quand il passe par Lyon… Et pour ça, nous avons une liste des concerts à venir, ainsi que des listes-archives des concerts des années précédentes (depuis qu'on a pensé à le faire… en 2003). 
Car pour nous, un concert, ça n'est pas juste un produit de consommation de plus, mais ça doit rester un événement qui a suscité (normalement) beaucoup d'émotions, et qui mérite de laisser quelques traces, par écrit comme dans les mémoires… Alors, dans ces pages d'archives par années, on essaie de mettre en lien des comptes-rendus, quand on en trouve, et puis il nous arrive aussi d'en faire, quand on a la motivation…!  Plus des photos, des enregistrements (pirates le plus souvent !), pour lesquels nous mettons les liens quand nous en avons connaissance.
C'était d'ailleurs notre but principal quand on a ouvert ce blog en plus du site : y mettre des comptes-rendus de concerts, auxquels vous pouvez bien sûr avoir quelque chose à ajouter, voire un désaccord à exprimer, etc. Alors, ne vous gênez pas pour intervenir, puisqu'il paraît qu'un blog c'est fait pour ça...


Mais depuis, Lyon Poche a cessé de paraître (en 2011), et comme notre rubrique hebdomadaire d'annonce des concerts n'avait pas envie de s'arrêter pour autant, elle continue sur la Toile et constitue aujourd'hui, (avec une régularité sans faille… pour le moment…!) et sous son nom originel de Guignol's Rock, la majeure partie des articles de ce blog, en annonçant chaque semaine les principaux concerts. 
Et ceci en gardant le même genre "d'optique" qui était la nôtre dans l'hebdo, c'est à dire assez généraliste (pas de genres exclus a-priori dans nos annonces), mais avec une "sensibilité sous-jacente" plutôt rock'n'roll, ça va de soi…!.
SD.
PS : Et on y ajoute désormais quelques "brèvesNEWS" choisies…



dimanche 11 octobre 2009

La NUIT DU BLUES du Rhino Jazz 2009 (avec "Route 69 to Le Havre")


Bob Brozman 


Le Rhino Jazz nous a offert une bien belle "nuit du blues" à St-Chamond en ce 10 Octobre 2009. Triple affiche avec d'abord Bob Brozman, formidable technicien de la guitare (National steel), personnage très atypique aussi (avec son goût pour la musique de la Réunion) et truculent dans son français écorché, genre de Roberto Benigni du blues ! 

PopUpVIDEO < Bob Brozman - Hawaiian guitar history (2010)
[PS: Bob Brozman disparu en 2013… cf. Wikipedia]
 Route 69…
Mais nous, on était surtout venu pour la 2e partie, "Route 69 to Le Havre". Derrière ce nom futé, la réunion du lyonnais Jack Bon et de quelques uns de ses bons amis de 30 ans (au moins !). Jack est accompagné par son excellente section rythmique habituelle, Eric Delbouys à la batterie et Stéphane Augagneur à la basse. Mais d'entrée c'est Robert Lapassade qu'on retrouve au chant, et il est venu avec son ancien guitariste de Killdozer, Edouard "doudou" Gonzales. Pour deux morceaux, un de Wilson Pickett, puis le fameux First I look at the Purse qui était sur l'album de Killdo. Et c'est carrément torride. La voix de Robert arrache encore plus que jadis, si c'est possible, et Doudou n'a rien perdu de sa maestria. Mais changement de formule déjà, exit les deux Killdo : c'est Puce qui arrive avec sa guitare tournée vers la droite : il est "notre Voodoo Chile" comme l'a présenté Robert, et ce sera d'ailleurs son deuxième titre (Puce qui a récemment reformé un groupe nommé… Facto !). Après son départ, Jack revenu à son trio de base nous fait un peu de Ganafoul de derrière les fagots (Nothing more et Full Speed Ahead !), puis un excellentissime Mad Man Blues. 

PopUpVIDEO < Extrait trouvé plus tard sur Facebook, avec Robert L au chant…

…to Le Havre 
Last but not least des invités, c'est l'invité Little Bob qui débarque (du Havre !) et qui transforme en rock sauvage quelques titres de lointains bluesmen (JB Lenoir, Skip James...). Première fois qu'il chante avec le groupe de Jack, et ils ont juste répété la veille, mais c'est néanmoins parfait pour nous : on est aux anges avec toutes ces histoires du Diable… Finalement tout le monde revient pour un Bama Lama Bama Loo (brûlot de Little Richard) forcément torride encore, avec les deux Robert au chant (Bob et Lapassade). Fichtre, c'était vraiment une super-bonne idée que cette réunion d'un soir, et très bien réalisée, bravo à Jack et les autres. 


Mais notre nuit du blues n'est pas terminée, la longiliqne Deborah Coleman avec sa guitare et son trio vient nous démontrer que toutes les blueswomen ne sont pas forcément des "big mamas"! Le meilleur moment sera pour nous sa version de "I'm a woman" de Koko Taylor (une big mama du blues disparue en Juin dernier). Où elle se révèle une guitariste absolument redoutable, vraie voodoo chile au féminin ! 

PopUpVIDEO < Deborah Coleman "I'm A Woman" (Live Oct' 2009)
Décidément rien à jeter dans cette nuit du blues du Rhino 2009 !

[SD]

Une interview de Little Bob pratiquée le lendemain 11-10 : www.rock-interviews.com/... (il y parle bien sûr de la soirée).
Le site web de Jack Bon : www.jackbon.com
Celui de Little Bob : www.littlebob.fr
Celui de Rhino Jazz : www.rhinojazz.com 

PS: Au fait, il y avait des caméras ce soir-là, et même une louma qui planait au-dessus des têtes… Alors peut-être aurons-nous la chance de retrouver un jour cette belle soirée sur un DVD ??!

(* Nous, on n'a même pas de photo de cette nuit du blues 2010 : Si vous savez où en trouver, merci de nous renseigner !)

PPS 2013: Même si son existence est attestée, il semble plutôt difficile de se procurer le DVD… Néanmoins on en a un petit extrait  (le final, infernal) !






PS: Presque quatre ans après, un concert/festival réunissait beaucoup de ces mêmes musiciens (moins Little Bob, forcément), c'était en Juillet 2013 "Rock à la Bricotte" avec tous ces grands anciens de Ganafoul, Factory et Killdozer ! 

dimanche 20 septembre 2009

Gwyn Ahston aux Grosses Guitares 2009


On ne croyait pas si bien dire en écrivant (dans Lyon Poche) que Gwyn Ashton était "un Rory Gallagher de l'autre côté du globe" (en fait il est gallois, mais a beaucoup vécu en Australie). Même côté fruste, même "simplicité naturelle", et même genre de blues rugueux, brut de décoffrage ! Et ça fait un bien immense de retrouver tout ça, ça nous remémore ces concerts de Rory dans les 70's d'où l'on ressortait heureux, comme "regonflé"… Ashton est juste accompagné par un batteur, dont le visage juvénile rayonne du plaisir qu'il prend avec cette musique ! Jubilation partagée. On n'espérait plus (par exemple) entendre un jour sur scène ce formidable titre qu'est "Outside Woman Blues" (de Blind Joe Reynolds). Gwyn Ashton nous en livre une version toute personnelle, différente de celle de Cream (que Clapton, petite parenthèse, devrait bien ré-inscrire à son répertoire d'aujourd'hui avec Winwood. Histoire de nous montrer s'il sait encore refaire son brillantissime solo de 1967 ! Fin de parenthèse). C'est suivi par un Crossroads non moins original. De même quand il reprend Hendrix (Purple Haze, puis Hey Joe plus loin), Ashton livre toujours des versions très personnelles, à l'inverse de Gerry Joe Weise qui l'a précédé et qui fait du Hendrix par trop hendrixien (donc souffrant forcément des comparaisons). Au rappel, Gwyn invite d'ailleurs Gerry Joe à jammer sur un instrumental de Freddie King. Belle conclusion pour l'une des meilleures prestations qu'on ait pu voir aux "Grosses Guitares"!

www.myspace.com/gwynashtonmusic

lundi 20 juillet 2009

Les 40 ans de Woodstock.. à Fourvière (et à Vienne) 2009


Les Young Gods devaient nous "jouer Woodstock" et on se demandait de quoi il pouvait bien retourner... Réponse à Fourvière ce 19-7-09 : le fameux film (version d'1h30) est projeté (sans son, sauf pour certains intermèdes) en devant de scène et en hauteur et les Young Gods sont donc "dessous". Ils vont en refaire les titres de manière tantôt assez fidèle (comme le 1er, le "Freedom" de Richie Havens. RH qu'on a pu voir en pleine forme à Vienne l'an passé, rappelons-le), tantôt d'une manière plus éloignée (comme le "See me, feel me…" des Who, stylisé avec la dynamique chanteuse invitée Erika Stucky.. Les Who qu'on avait aussi pu voir à Vienne, et en pleine forme, en 2006 !). Et même parfois ne pas les refaire du tout : pendant la séquence Ten Years After, pas de "Goin' home", mais de la techno/trance extrêmement hypnotique pour retrouver justement le côté transe ! Et puis, petite fantaisie, ils rajoutent aussi les Doors (this is "The End"…), Doors qui n'étaient pas à Woodstock que l'on sache, mais c'est un groupe qui a marqué les Young Gods ! (et notamment Franz, ça se sent encore). Bref, une vraie création multiforme à partir du film Woodstock, éminemment sympathique et plutôt réussie ! Pour le final forcément hendrixien, Al joue l'hymne national... français, au clavier, à la manière du Voodoo Chile !
Justement, quelques jours avant, le 10-7, c'était la nuit finale de Jazz à Vienne, et le truculent Roy Ayers avait invité un certain Don Blackman, sans doute connu de quelques amateurs de funk (compositeur de quelques succès pour d'autres, et lui même fauteur de deux albums en quelque 25 ans). Donc, le type s'amène, devenu extrêmement obèse (il était relativement mince sur ses anciennes photos), et avec sa fille du même acabit, ses chicots mâchouillant un éternel chewing-gum... il semble découvrir sur scène ce petit clavier électrique et se met à nous jouer -en solo, car tous les autres en scène l'écoutent- The Star Sprangled Banner, version Woodstock, en actionnant de la main gauche une molette pour faire durer les notes ou provoquer les explosions ! Et ça dure ainsi, pas juste une petite minute, mais le temps de l'original : copie presque conforme et joli hommage inattendu. Décidément, on rejoue beaucoup Hendrix sur clavier cette année (et c'est peut-être pas plus mal ainsi).
Ceci dit, nous, en l'été '69, on n'était pas à Woodstock, mais à Wight (pas mal non plus, mais pas de film...) !

mercredi 1 juillet 2009

Le numérique et ses décalages temporels


(NB: mais qu'est-ce que ça vient faire ici ??)

Avez-vous remarqué sur les écrans de Jazz à Vienne ? : cette année, l'image a un très léger retard (ou avance ? enfin un décalage !) sur le son. Oh, un rien, une toute petite fraction de seconde, qui se remarque peut-être mieux quand la caméra est sur un batteur, forcément… Les plus savants d'entre vous connaissent peut-être l'explication de ce genre de défaut, minime apparemment, mais quelque part éminemment gênant ! Pas nous, mais on constate que les techniques numériques nous imposent chaque jour davantage ce genre d'imperfection. Avec le numérique déjà, nos appareils photos avaient perdu leur belle instantanéité de jadis. Certes, il y a eu des améliorations depuis les premiers APN sortis, mais le problème demeure (d'ailleurs on nous donne les chiffres de rapidité comme éléments de comparaison…). Sur la TNT ou la télévision par ADSL, le décalage image/son est généralement présent, même si plus ou moins infime… Et il existe aussi le long décalage (retard) de l'ensemble avec la télévision hertzienne ordinaire !... Le zapping avec la TNT s'avère être également plus ou moins ralenti suivant le téléviseur : quelques secondes pour passer d'une chaîne à l'autre (à vous dégoûter du zapping)... Et si vous avez un téléphone du type DECT, vous avez remarqué qu'il sonne avec pas mal de retard par rapport aux modèles traditionnels... Etc, etc. Bref, c'est comme si le numérique ne pouvait pas coller exactement à l'instant présent. On espère que des plus techniciens (et des plus philosophes ?) que nous vont approfondir ce sujet qu'on n'a guère vu abordé, mais qui nous semble pourtant être un vrai problème... de notre temps !

samedi 31 juillet 2004

L'Été 2004 dans les théâtres antiques de Lyon Fourvière et Vienne : PJ Harvey et les autres…


Flamboyante PJ…
Avec par ordre d'entrée en scène :
CHUCK BERRY, IKE TURNER, FRANZ FERDINAND, PJ HARVEY, PINK…

30-6-2004 : À Vienne, le 50e anniversaire du rock.. blanc était célébré avec des artistes.. noirs. Chuck Berry est toujours égal à lui-même, c'est à dire vaguement décevant sur scène. Parce qu'il laisse beaucoup trop de place à "l'à peu près" (mais il a toujours été comme ça, ça vient même pas de l'âge !). "A peu près" du son de sa guitare, ou de son jeu par moments, des paroles de ses propres chansons dont il zappe une bonne partie, de ses accompagnateurs français (mais ça lui revient moins cher que de venir avec des américains). Bref, et nous on lui pardonne encore et toujours en pensant à tout ce qu'on lui doit...

Avec Ike Turner, c'était exactement l'inverse : tout est soigné, calculé pour être efficace, la guitare régulièrement ré-accordée, etc... Dans la 1ère partie de son set, il nous fait des vieux rocks d'avant le rock, genre Caldonia ou Tequila, en passant du piano à la guitare avec un égal talent. Surprise ensuite quand il sort de son chapeau une belle jeune femme noire qui va nous faire la Tina Turner d'il y a trente ans (et plus). Elle en a pas mal des qualités, outre le physique avantageux : la voix rugissante est assez ressemblante et on peut se laisser prendre au jeu. Tous les classiques de l'époque (de quand on avait vu la "revue" au Palais d'Hiver en 71, 72, et 75) sont revisités sans vergogne, de I've been loving you too long, carrément avec tout le numéro limite porno que Ike doit être si fier d'avoir initié, à Proud Mary. Plus "These boots are made for walkin'" qu'on ne se souvient pas avoir vu faire à la vraie Tina !

Le lendemain, c'est à Fourvière que ça se passe. Les Franz Ferdinand sont accueillis avec enthousiasme par la jeunesse !! (pas tout à fait n'importe laquelle tout de même..). La prestance du chanteur tout en longueur nous rappelle un peu l'allure scénique de feu-Dominique Laboubée ! (que les fans des Dogs nous pardonnent ?). La guitare sonne parfois comme chez Television, on s'en plaindra pas. C'est efficace, dynamique, sympathique, néanmoins au bout d'un certain temps la lassitude apparaît quand on commence à avoir l'impression que tous ces riffs tournent un peu en rond, que c'est toujours le même truc... Peut-être faudrait-il que les FF essayent d'approfondir leur propos s'ils veulent durer, uh ?

La profondeur, elle elle la fréquente depuis toujours, même si elle aime aussi jouer sur l'apparence…: PJ Harvey arrive en mini-robe noire, perchée sur des talons tellement hauts qu'on dirait un peu une gamine qui a piqué les chaussures de sa mère ! Et en plus les dites chaussures s'avèrent virer en rose fluo quand on passe en lumière noire ! Bref, mais tout cela est quand même bien accessoire (et tant pis/tant mieux si certains s'imaginent que c'est que pour ça qu'on l'aime...) Polly Jean, c'est d'abord une musicienne formidable, une des plus intéressantes de nos jours (et même mecs compris…!), et une voix immense, et un talent unique, et.. (désolé de sortir tous nos superlatifs... les plus conventionnels), et ce soir elle semble vraiment dans une forme éblouissante. Ca va donc être une heure et demi (il paraît, car on l'a pas vu passer) de bonheur total, avec des moments d'une intensité fantastique (non, fantastique on l'avait pas encore écrit). Notamment vers le milieu de son set, avec les titres les plus noirs, genre blues déstructuré comme on dit... Un régal. Le tout avec un son parfait, des accompagnateurs exactement à leur place, même quand ils en changent beaucoup (ainsi son guitariste agité comme une puce qui se retrouvait aussi derrière la 2e batterie sur certains titres). Le meilleur concert de ces Nuits de Fourvière 2004 était le premier, forcément. We love you Polly.

PJ Harvey (vo, g), Josh Klinghoffer (g, dr), Dingo (bg), John Ellis(dr)

PS2 : D'autres comptes-rendus de ce fabuleux concert (pour prouver qu'on n'a pas rêvé ?) : www.dangerhouse.fr/chronikpjharvey.htm ,
www.xsilence.net/concert-264.htm (avec la set-list sur ce dernier).
Libération : "Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2004, sainte PJ Harvey mit son public en état de transe, de lévitation, d'hypnose, et 4400 spectateurs peuvent en témoigner. Certains lieux sont propices au surnaturel et le théâtre romain qui couronne la colline de Fourvière est de ceux-là". (…)

  
(Liens Amazon.fr)

PS : Le DVD de PJ Harvey "Please leave quietly", sorti en 2006, relate cette tournée 2004...

…et en 2014 sort un "Live in France 2004", carrément (mais c'est un bootleg)…



Belfort le 3-7…


PopUpVIDEO PJ Harvey - BBC 4 Session - St Lukes Church 24.08.2004 Full Show (58mn)




Lendemain encore, et c'est Bashung qui arrivait dans la moiteur de Fourvière serré dans son grand manteau pour y refaire son dernier spectacle - peplum un peu trop calibré à notre goût - devant des rangées de spectateurs sagement assis sur leurs chaises (dans la fosse..). Des invités bien sûr, sponsors probablement, qu'il ne fallait donc surtout pas déranger dans leur placide appréciation de la poésie de l'artiste ("un nouveau Ferré" ?). D'où le zèle du service d'ordre pour écarter manu-militari quelques trublions à qui il prenait cette envie déplacée de danser devant la scène... A Lyon, il y a des jours où on ne plaisante pas avec la Culture.

Plus tard à Fourvière, le retour des Stray Cats le 26-7 : ce fut un très bon concert, très sympa, ambiance et tout... (Oui, un peu l'opposé de celui cité juste avant !).

Autre chatte de gouttière (si on peut se permettre, mais ça lui va plutôt bien) à Vienne deux jours plus tard avec... Pink, seul concert de la série pour lequel on avait bien voulu nous accréditer (sans doute parce qu'il ne remplissait pas bien !). On était donc là "en touriste" en connaissant à peine la demoiselle, si ce n'est sa réputation vaguement scabreuse et son adoration de la part d'un très jeune public (curieux comme ça va souvent de pair de nos jours...). Mais surprise car elle chante, elle, et pour de vrai (allusion à sa consoeur Britney Spears, bien sûr, qui elle faisait semblant..). Et on serait même tenté d'y mettre un V majuscule tant elle y met de la vérité de son âme, ou de ses tripes comme vous voudrez (car c'est sans doute moins raffiné que chez Alicia Keys, par exemple). Et du coup on n'a pas de mal à comprendre pourquoi Pink aurait été choisie pour interpréter le rôle de Janis Joplin pour une nouvelle bio-filmée de la chanteuse. D'ailleurs, elle va nous faire juste avec son guitariste un petit intermède pot-pourri de quelques chansons de Janis montrant que la façon dont elle a assimilé la voix est sidérante. Mais la voix de Pink est celle de Pink, et quand elle interprète un très beau blues, après son What's goin' on, on se dit qu'elle aurait fort bien pu passer deux semaines plus tôt dans la "Ladies night" qui clôturait le festival de Jazz !! (en plus, on compte 4 filles sur 7 éléments dans son groupe). Evidemment, toutes les chansons de Pink n'ont pas la même classe, loin de là, mais comme on disait pour Piaf, elle pourrait chanter le Bottin et ça aurait encore quelque intérêt. Bon, calmons-nous : peut-être qu'on exagère un peu dans la louange, mais c'est vrai que ce soir, au delà de toutes ses excentricités (qu'on trouve d'ailleurs plutôt réjouissantes, mais d'autres vous en parleront sans doute en long et en large) on a quand même découvert une chanteuse, une vraie : Pink... Qui l'eut cru ?!

SD

Récap':
Chuck Berry + Ike Turner, le 30-6-2004 à Vienne,
PJ Harvey + Franz Ferdinand, le 1-7-2004 à Fourvière,
Bashung le 2-7-2004 à Fourvière,
The Stray Cats le 26-7-2004 à Fourvière,
PINK le 28-7-2004 à Vienne.


jeudi 14 mai 1987

Guignol's Rock 792 - spécial Rita Mitsouko en 1987


Petite rencontre avec les RITA MITSOUKO 
(au milieu des fauteuils de la Bourse du travail à Lyon)