Ce blog vient en complément au site steviedixon.com (rock à Lyon). Le webzine ☮️ GUIGNOL'S ROCK présente l'agenda des concerts rock sur LYON et sa région. Plus des NEWS rock, réputées brèves, tant locales qu'internationales…
En 2020 GUIGNOL'S ROCK est devenu bi-mensuel, avec même une certaine place consacrée à des sujets "politico-sanito-libertaires"…!
☮️ N'hésitez pas à utiliser la recherche là en haut à gauche pour fouiller dans les anciens numéros.
Guignol's Rock, rubrique du blog
Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webzine rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui ont cette particularité de se construire tout au long de la quinzaine concernée… Bonne lecture !
Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…
Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose) Pensez à consulter aussi notre liste-agenda des concerts, lien ci-dessous à droite, rubrique Pages -->
Avril 2011 : La parution du livre de Alain Feydri nous donne l'occasion de consacrer une petite page de blog à ce groupe mythique…
Flamin Groovies, un groupe assurément "à part". Nés dans le San Francisco du flower-power (1965/67), ils ne vont pas opter pour l'acid-rock ambiant, même s'ils ont de l'admiration pour le Jefferson Airplane et autres Charlatans. Non, eux vont s'appliquer à recréer un son, un style aussi, inspirés des Stones (surtout) et des Beatles (plus tard), parfois aussi des Lovin' Spoonful (américains, eux). Un style typiquement rock'n'roll, ce qui leur vaudra de fervents supporters… mais surtout de l'autre côté de l'Atlantique, et notamment en France, à partir des années 70.
Une carrière difficile peut-être parce qu'ils ne sont jamais en phase avec leur époque, et avec un leader (Cyril Jordan) qui se révèle souvent limite caractériel, mais avec aussi ce "feu sacré" sous-jacent qui les fait toujours renaître de leurs cendres. Feu sacré, style, distinction, une certaine finesse, voilà ce qui les distingue…
Alain Feydri raconte tous les détails de leur drôle d'aventure avec la précision qui le caractérise : chaque reprise de chanson est prétexte à une une instructive digression sur son créateur, etc. Et l'on croise beaucoup de monde (de Gene Vincent à Dave Edmunds, mais aussi des plus inattendus, comme Jim Dickinson, le sax des Stones), et pas que des musiciens du reste… Vous devriez donc ressortir de la lecture de cet ouvrage avec une culture (rock) bien consolidée !
Stevie D.
318 pages, 15 x 21 cm, préface de Marc Zermati, intérieur noir et blanc, plus 16 pages de photos inédites couleur et noir et blanc CHEZ JULIE PRODUCTIONS
Sur YouTube et autres, on trouve surtout des extraits de l'émission de télé française BOUTON ROUGE de 1972 (présentée par Pierre Lattès), comme cette reprise de Roll over Beethoven, avec Roy A. Loney chanteur… (justesse parfois approximative des voix, mais c'est l'esprit qui compte, on va dire…)
Ci-contre notre photo parue dans le livre : Cyril Jordan avec sa Rickenbaker (et encore sans perruque à l'époque !) sur la scène de la Bourse du Travail à Lyon le 29 Novembre 1976. Notre unique concert des Groovies (et le seul qui ait jamais eu lieu à Lyon d'ailleurs). Un concert qui devait d'ailleurs être écourté par le groupe à cause de jets de projectiles divers (public difficile…).
Et on ajoutera un compte-rendu d'un concert parisien par la regrettée Brenda Jackson. Ça avait paru apparemment dans un BEST de début 1977 :
Viendront, viendront pas ? Nul ne pouvait être tout à fait sûr de la présence du groupe. Les Groovies avaient annulé leurs concerts de Londres, Birmingham et Clermont-Ferrand, à cause d’une sale grippe que deux d'entre eux avaient inopinément contractée. Je faisais partie de ceux à qui le retour de Cyril Jordan faisait plus que plaisir. Une annulation m'aurait brisé le cœur, mais tout alla pour le mieux dans le meilleur des abattoirs.
En première partie, les Gorillas, déjà vus à Mont-de-Marsan cet été, chantèrent leur petite collection de classiques. Ils ne firent pas un triomphe, mais s'en tirèrent plus qu'honorablement grâce surtout au courant de sympathie provoqué par la personnalité du leader, Jessie, sorte de Stevie Marriot rectifié Noddy Holder, au sourire d'une fraîcheur renversante...
Les Groovies firent leur entrée sous les vivats. Le Culte a la peau dure, et c'est tant mieux.
"Bonsoir Paris... Y’avait longtemps !" Chris Wilson salue la foule tandis que ses camarades s'accordent, comme d'habitude. Tous ces efforts de justesse furent ruinés dès la première note d' I Feel Fine, que Chris et George chantent aussi faux qu'il est humainement possible. Heureusement, après un She Said Yeah nerveux, les voix s'arrangèrent nettement. Au fil du concert, George chanta de moins en moins, se concentrant sur sa basse, dont il joue comme un dieu, et sur son jeu de scène avec Cyril, qui reste l'un des charmes du groupe sur scène. George n'a jamais été aussi beau, avec ses cheveux hyper -noirs coupés courtissimo. Cyril lui avoue une calvitie à la Dick Lester et porte des lunettes de soleil dégradées comme les touristes en Floride ! Tous les Groovies portent l'uniforme, costume noir à revers de velours noir, même le petit dernier, le guitariste Mike Wilhelm, ex-Charlatan, qui remplace James Farrell. Mike joue très bien de sa superbe Gretsch. Il fait beaucoup plus de solo que James Farrell avant lui. Let The Boy Rock And Roll, I'm A Lover Not A Fighter, les Groovies ont toujours autant de distinction dans le choix de leurs morceaux. Le temps entre les chansons semble toujours un peu trop long, mais une fois que ça tourne, attention ! Il n'y a pas deux groupes comme ça. Leur son est vraiment chouette, fin. Cyril a trois guitares. Une Dan Armstrong translucide à la Keith, une Rickenbacker à la Byrds/Beatles, et une Gibson à la Berry. L'ordre des titres suscite un peu moins de changement d'instruments qu'à l'Olympia l'an dernier, et c'est une nette amélioration pour le rythme du spectacle.
Shake Some Action, Don't Lie To Me, Please Please Girl, les Groovies sont plus à l'aise sur les chansons de leur dernier album que sur des standards dont ils ont peut-être moins l'habitude. Hold Me Tight, From Me To You, Miss Amanda Jones, ça fait tout de même du bien par où ça passe ! Le public parisien, peu nombreux mais fervent, ne s'y est pas trompé, puisque les Groovies ont été rappelés deux fois. Un dernier Let it rock et il faut se quitter. C'est toujours trop court. Comme l'a dit Chris avec un accent impeccable : "Merci beaucoup !".
Pour notre premier passage de cette année à A Vaulx Jazz, la soirée rock du 19-3 nous avait surtout prouvé l'excellence des anglais de The Chap, avec leur set qui ne manque pas d'humour. Quant à James Chance, on avait un peu l'impression qu'il peinait à retrouver les fulgurances d'antan. Il y eut néanmoins quelques fort bons moments vers la fin de son passage…
Davantage de monde aujourd'hui : le blues fait toujours salle comble, du moins dans le cadre des festivals de jazz, et on pourrait presque dire quelle que soit l'affiche dans ces cas-là. En effet, beaucoup de gens viennent sans trop connaître, assuré de passer un bon moment en faisant confiance aux programmateurs. Et d'ailleurs même pour nous, cette Shakura S'Aida de la première partie, ça ne nous disait pas grand chose au début… La belle canadienne black (née à Brooklyn) aurait été actrice avant de se lancer vraiment "dans la chanson" ! Un premier album en 2008 intitulé Blueprint, et déjà fort bien envoyé, avec un guitariste et producteur nommé James Bryan…
Donna plays the blues for you… (July 2010)
Donna Grantis à la guitare
Puis le second l'an passé, Brown Sugar, cette fois avec UNE jeune guitariste, Donna Grantis, venue plutôt du rock et qui a participé à l'écriture des chansons. Et Donna est donc en scène avec Shakura ce soir : deux bombes pour le prix d'une, la noire et la blanche, et qui ajoutent le plaisir des yeux à celui de la musique ! La voix de Shakura et la guitare de Donna sont tout aussi dynamiques et renversantes, et les tenues de ces deux dames ne nous laissent certes pas indifférent… On se rapproche pour mieux voir… les escarpins (fines brides rouges pour la première, talons dorés formant boules au bout pour la seconde !!) et prendre quelques photos (le temps de les développer et on en met sur ce blog !)…
Plus sérieusement : la musique est complètement réjouissante, du blues solide souvent quelque peu funky, joué avec un talent rare. Pas de reprises apparemment mais des titres suffisamment musclés pour en éloigner la nécessité. Pour être juste, il faut quand même parler des trois autres musiciens (mâles !) qui assurent drôlement eux aussi. Avec son béret l'homme des claviers, Lance Anderson, a des airs à la Doctor John, et ses solos d'orgue sont remarquables. Et la section rythmique (Andrew Stewart à la basse et Kenny Neal Jr aux drums) est parfaite aussi, juste impeccable… Le public est donc transporté : c'est pas tous les jours qu'on peut voir du blues aussi dynamique, aussi vivant… Shakura est une femme de scène qui sait mener son show, et ses mots dans un français assez correct augmente encore la sympathie… Bref, on l'a mis en titre : c'est un triomphe pour un groupe dont on ignorait tout avant ! On croise Robert Lapassade, puis Jack Bon, tout aussi enthousiastes que nous…
Roy Gaines
En seconde partie, place à Roy Gaines et son orchestre, dans la tradition texane de T-Bone Walker, avec des cuivres (trompette, sax ténor et sax baryton) et un piano (au jeu assez moderne). Le vétéran est entouré de jeunes musiciens. On a un peu de mal à adhérer au début, mais il y aura de bons moments. On se remémore (vaguement) T-Bone Walker… à l'amphi de l'INSA en… Mai 68 ! Avec le saxophoniste Hal Singer, le batteur Wallace Bishop… Hmm, comment ça, vous n'étiez pas né ?
Stevie D. Vidéo : La jeune Donna en train d'essayer une "tête d'ampli" (Traynor Dark Horse, un modèle canadien...) avec de petits riffs bien saignants (n'est-elle pas toute charmante ?! Mais en plus elle joue, et comment…)
PS : Quelques jours avant ce concert près de Lyon, le 19-3, Shakura était à Tremblay (93). Un chouette compte-rendu + photos ici > www.zicazic.com/zicazine/.... C'est du bonheur partout où elle(s) passe(nt) !
PS 2013: DONNA GRANTIS A TROUVÉ SON PRINCE !
PS début 2013: en voilà au moins une qui aura trouvé son Prince : on apprend que Donna Grantis est depuis Décembre dernier dans le nouveau groupe (tout féminin) de PRINCE, la dernière version du New Power Generation…: Lui aussi a donc succombé devant son talent (et son charme probablement en plus…). Elle a participé notamment à l'enregistrement de ce nouveau titre apparu sur le nouveau site web de l'Artiste, et intitulé Screwdriver…
Elle semble même avoir été embauchée pour participer à la promo, toujours astucieuse chez Prince : On la voit ici sur une vidéo de la mystérieuse 3rdEyeGirl (sans doute une —voire un— attachée de presse de l'Artiste) affirmer justement qu'elle n'est pas cette 3rdEyeGirl… Et on constate qu'elle a repris son ancienne coiffure (avec partie rasée à gauche). Bon, toutes ces petites fantaisies sont amusantes cinq minutes, mais nous on attend DE LA MUSIQUE !! PS: …Mais il semble qu'on en ait, de la vraie musique, au moins on stage…: voir ce live torride sur "Let's go crazy"!! (Manchester, 22-2-2014)…
Beth de scène… C'était le tout dernier concert (après Bercy la veille) de la tournée européenne de Gossip. Et un second passage à Lyon puisqu'on avait pu voir le groupe de Beth Ditto au Transbordeur en Mars 2008 (partageant l'affiche avec The Kills dans le cadre d'une "Musicale" de Canal+). Leur notoriété a bien grandi depuis, mais on est quand même bluffé de les retrouver dans une Halle grande configuration et aussi remplie que récemment pour Lady Gaga ! 15.000 personnes pour un concert de rock (on peut dire… ), c'est pas tous les jours… Chaude ambiance, belle communion entre le public et Beth, qui en plus d'être une étonnante chanteuse à voix soul, est aussi (qu'on nous pardonne) une vraie bête de scène ! Qui sait mettre le public dans sa poche avec son français approximatif et autres pitreries (son numéro de camerawoman…). Derrière, le groupe est d'une efficacité stupéfiante en toute discrétion. Brace excellant aux claviers comme à la guitare, Hannah toujours appliquée sur ses fûts nous offrant de temps à autre un sourire radieux... Pour le rappel, Beth revient avec une robe sans doute griffée Gaultier qui contraste avec les rayures plus bon marché de celle du début qui lui donnait (de loin) des airs d'Obélix (qu'on nous pardonne again).
NB : Sur setlist.fm, la setlist était déjà toute faite. Heureusement, car on aurait été bien en mal de l'établir…. Par curiosité, jetez donc au moins un œil sur la vidéo qui est fournie sur le site (cliquez d'abord sur la liste) pour le dernier titre (la reprise de Whitney Houston). Ca n'est certes pas très rock, mais Beth en 2007, avec ses boucles blondes, ça vaut le détour !
On va foutre en l'air notre petite réputation de rocker intègre si on dit qu'on a apprécié le concert de Lady Gaga ! Et pourtant, il faut bien avouer qu'on ne s'est pas ennuyé à son Monster Ball, ce qui n'est pas toujours notre cas avec ce genre de méga show. Force est de constater que la Gaga a des qualités qui pourraient bien lui permettre de durer. On peut dire qu'elle est une vraie chanteuse, pas du genre Britney Spears à transpirer sur du playback, elle elle chante pour de vrai et nous a plutôt fait penser à Pink, qui nous avait surpris aussi il y a quelques années par sa capacité à chanter… le blues. La Gaga semble également une bonne pianiste, même quand elle a tendance à jouer debout sur le tabouret (et bien sûr en tenue légère), voire même debout sur le piano en frappant les touches de ses talons aiguilles ! Donc on a plutôt apprécié des titres comme You & I et Speechless qui rompaient un peu avec le côté électro-discoïde (certes entraînant…) du reste. Et puis, il y a du décor et du monde sur scène, ça bouge bien et le show étant bien foutu, on peut se laisser captiver. C'est souvent assez gore, avec tout ce "sang" répandu sur son corps, et notamment entre ses seins (cf. notre photo... de l'écran géant !). Et elle parle, en plus, annonçant fièrement sa nomination (qu'elle vient d'apprendre) pour six grammy awards… Ou bien elle nous explique (assez émue d'ailleurs) qu'elle n'est pas là pour l'argent, ni même pour la gloire, mais pour vous permettre à vous de vous accomplir : be yourself, be proud… Et pourquoi ne la croirait-on pas, hein ?!
Eric Clapton est déjà venu jouer à Lyon (et à Vienne) plusieurs fois. Jimmy Page peut-être encore plus souvent (avec Led Zep', puis avec Page & Plant…). Mais il nous semble bien que notre "troisième guitar-hero issu des Yardbirds", Jeff Beck, n'avait jamais mis les pieds sur une scène lyonnaise jusque là…
Le festival des Grosses Guitares fêtait en ce 11 Septembre 2010 sa dixième édition. Créées à Messimy en 2001 (mais c'était le 22-9, pas le 11 !), puis intégrées au festival local Inter'Val à Vaugneray à partir de 2005, les Grosses Guitares nous ont permis d'apprécier des artistes comme Mick Taylor, les Ten Years After, Dr Feelgood, Nine Below Zero, Little Bob, Ganafoul, etc ! Sans oublier l'excellent Gwyn Ashton en 2009.
Mais les Grosses Guitares, c'est aussi la "blues-rock academy" qui offre chaque année à Messimy des concerts et un tremplin pour des groupes généralement amateurs qui font parfois preuve de belles qualités, et qui montrent en tout cas la vitalité très persistante de cette musique séminale ("rock'n'roll will never die"!).
Retour à notre 11 Septembre : Après les 3 meilleurs groupes régionaux justement, c'est Nina Von Horn qui s'empare de la scène et qui nous fait de beaux laïus instructifs sur les grandes chanteuses de blues des années 30 (Ma Rainey, Victoria Spivey...). L'intention est fort louable, mais dommage que la voix de Nina ne réussisse guère à nous transmettre l'émotion de ces grandes dames...
Place à Charlie Fabert ensuite, ce jeune prodige français de la guitare blues, et là le niveau musical monte d'un sérieux cran. Avec sa blondeur un peu frêle, notre Charlie ne trimballe pas vraiment les habituelles casseroles de la rock'n'roll attitude, et c'est plutôt un bon point pour lui ! (ça nous change un peu…). Mais attention à un jeu qui devient parfois un peu trop prolixe, donc lassant (sur son propre morceau, qui venait après un excellent "I'll play the blues for you" d'Albert King). Les trois autres sont à la hauteur aussi avec mention spéciale au claviériste.
Mais le groupe est bientôt rejoint par le vétéran britannique, le colossal Paul Cox, puissant chanteur qu'on pourrait tenter de situer quelque part entre Joe Cocker et Tom Jones (!), et qui opère depuis au moins 30 ans. Il fera un petit hommage en passant à un autre grand de la blue-eyed soul britannique, Frankie Miller, dont la carrière a été stoppée net en 1994 par une hémorragie cérébrale (même s'il n'en est pas décédé... Si l'on ajoute qu'on avait vu Frankie à Montreux en 1976, ça vous fera sans doute une belle jambe…). Bref, Paul Cox connaît son sujet, Charlie Fabert lui procure un bien bel enrobage, et le public sait apprécier... Une jam finale ramènera sur scène Nina Von Horn et ses musiciens, débutant sur Caldonia pour se poursuivre en Whole lotta shakin'... Comme souvent avec ces jams, c'est un peu tiré par les cheveux, mais on en retiendra surtout les sympathiques "duels" de guitares entre Charlie et le guitariste japonais de Nina, Mar Todani (notre photo).
A l'inverse de notre collègue et ami de Radio Pluriel, ce concert nous a moins transporté que celui pourtant parfois bancal de Fourvière 1994. Certes, les musiciens étaient excellents (chapeau bas au longiligne Charlie Sexton, toujours se ramassant en position accroupie dans les moments les plus intenses de ses solos !), mais pourtant on n'a pas retrouvé autant d'âme qu'il y a… 16 ans déjà. Et puis cette voix tellement "détruite" aujourd'hui, ça peut quand même gêner parfois (à côté, notre R. Lapassade, c'est du sirop d'érable). Il y eut quand même de fort bons moments, comme The Levee's gonna break en rock'n'roll enfiévré, ou même à la fin cette version iconoclaste de Blowin' in the wind devenu un blues rugueux… (SD, 7-2010)
NB : Nous, la Halle, ça nous réjouissait qu'à moitié pour Dylan... Mais son bassiste Tony Garnier
a dû apprécier de jouer dans une salle portant son nom !!
PJ : Un article d'avant le concert dans Le Petit Bulletin.
PJ2 : Le suédois Olof Björnercontinue de référencer tous les concerts de Dylan.
Ci-dessous, notre setlist sur un site spécialisé...
StevieDixon.com est un site dont le sujet principal est "le rock à Lyon"...
(Stevie Dixon ayant notamment été pendant plus de trois décennies "le spécialiste rock" à l'hebdomadaire Lyon Poche). Mais ça veut dire quoi au juste, le rock à Lyon ? Eh bien, un peu tout ce qu'on veut en fait ! Aussi bien le rock "made in Lyon" depuis les années 60 (et on a une "page portail" sur les groupes historiques de Lyon… et des environs), jusqu'au rock actuel (et on a aussi une page-liste des groupes qui opèrent de nos jours, avec liens bien sûr ! …Euh, pas bien à jour peut-être…).
Ça peut aussi vouloir dire le rock du monde entier quand il passe par Lyon… Et pour ça, nous avons une liste des concerts à venir, ainsi que des listes-archives des concerts des années précédentes (depuis qu'on a pensé à le faire… en 2003).
Car pour nous, un concert, ça n'est pas juste un produit de consommation de plus, mais ça doit rester un événement qui a suscité (normalement) beaucoup d'émotions, et qui mérite de laisser quelques traces, par écrit comme dans les mémoires… Alors, dans ces pages d'archives par années, on essaie de mettre en lien des comptes-rendus, quand on en trouve, et puis il nous arrive aussi d'en faire, quand on a la motivation…! Plus des photos, des enregistrements (pirates le plus souvent !), pour lesquels nous mettons les liens quand nous en avons connaissance.
C'était d'ailleurs notre but principal quand on a ouvert ce blog en plus du site : y mettre des comptes-rendus de concerts, auxquels vous pouvez bien sûr avoir quelque chose à ajouter, voire un désaccord à exprimer, etc. Alors, ne vous gênez pas pour intervenir, puisqu'il paraît qu'un blog c'est fait pour ça...
Mais depuis, Lyon Poche a cessé de paraître (en 2011), et comme notre rubrique hebdomadaire d'annonce des concerts n'avait pas envie de s'arrêter pour autant, elle continue sur la Toile et constitue aujourd'hui, (avec une régularité sans faille… pour le moment…!) et sous son nom originel de Guignol's Rock, la majeure partie des articles de ce blog, en annonçant chaque semaine les principaux concerts. Et ceci en gardant le même genre "d'optique" qui était la nôtre dans l'hebdo, c'est à dire assez généraliste (pas de genres exclus a-priori dans nos annonces), mais avec une "sensibilité sous-jacente" plutôt rock'n'roll, ça va de soi…!.
SD. PS : Et on y ajoute désormais quelques "brèvesNEWS" choisies…
Le Rhino Jazz nous a offert une bien belle "nuit du blues" à St-Chamond en ce 10 Octobre 2009. Triple affiche avec d'abord Bob Brozman, formidable technicien de la guitare (National steel), personnage très atypique aussi (avec son goût pour la musique de la Réunion) et truculent dans son français écorché, genre de Roberto Benigni du blues ! PopUpVIDEO < Bob Brozman - Hawaiian guitar history (2010)
Route 69… Mais nous, on était surtout venu pour la 2e partie, "Route 69 to Le Havre". Derrière ce nom futé, la réunion du lyonnais Jack Bon et de quelques uns de ses bons amis de 30 ans (au moins !). Jack est accompagné par son excellente section rythmique habituelle, Eric Delbouys à la batterie et Stéphane Augagneur à la basse. Mais d'entrée c'est Robert Lapassade qu'on retrouve au chant, et il est venu avec son ancien guitariste de Killdozer, Edouard "doudou" Gonzales.
On ne croyait pas si bien dire en écrivant (dans Lyon Poche) que Gwyn Ashton était "un Rory Gallagher de l'autre côté du globe" (en fait il est gallois, mais a beaucoup vécu en Australie). Même côté fruste, même "simplicité naturelle", et même genre de blues rugueux, brut de décoffrage ! Et ça fait un bien immense de retrouver tout ça, ça nous remémore ces concerts de Rory dans les 70's d'où l'on ressortait heureux, comme "regonflé"… Ashton est juste accompagné par un batteur, dont le visage juvénile rayonne du plaisir qu'il prend avec cette musique ! Jubilation partagée. On n'espérait plus (par exemple) entendre un jour sur scène ce formidable titre qu'est "Outside Woman Blues" (de Blind Joe Reynolds). Gwyn Ashton nous en livre une version toute personnelle, différente de celle de Cream (que Clapton, petite parenthèse, devrait bien ré-inscrire à son répertoire d'aujourd'hui avec Winwood. Histoire de nous montrer s'il sait encore refaire son brillantissime solo de 1967 ! Fin de parenthèse). C'est suivi par un Crossroads non moins original. De même quand il reprend Hendrix (Purple Haze, puis Hey Joe plus loin), Ashton livre toujours des versions très personnelles, à l'inverse de Gerry Joe Weise qui l'a précédé et qui fait du Hendrix par trop hendrixien (donc souffrant forcément des comparaisons). Au rappel, Gwyn invite d'ailleurs Gerry Joe à jammer sur un instrumental de Freddie King. Belle conclusion pour l'une des meilleures prestations qu'on ait pu voir aux "Grosses Guitares"!