Guignol's Rock, rubrique du blog

Suite à la disparition de l'hebdomadaire (papier) Lyon Poche en 2011, notre chronique annonçant les concerts rock s'est retrouvée sur ce blog, en reprenant son titre original, "GUIGNOL'S ROCK" [webmag rock tous les 15 jours] avec des photos et une sélection de vidéos (à ouvrir en pop-up). On y ajoute des "brèvesNEWS" dans une 2e partie. 2 numéros par mois, qui s'étoffent tout au long de la quinzaine… Bonne lecture !

Merci à tous ceux qui voudront bien partager ces pages sur leurs réseaux, ou les mettre en lien sur leurs sites…

Pour pouvoir ajouter un commentaire dessous, veillez à n'avoir qu'une seule chronique ouverte (en cliquant d'abord sur son titre en rose)
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lundi 21 mai 2012

Guignol's Rock 2092 du 21 au 27-5-2012



Le 25-5…
On s'excuse pour le retard et pour la sensation de tête dans le seau (ça se voit ?), mais on va mettre ça sur le compte de Nuits Sonores : un peu fatiguant ce festival, même quand on n'en aborde qu'une petite partie ! (notre compte-rendu de l'événement… bientôt). Tentons donc de parcourir ensemble cette nouvelle semaine rock (& co) de Mai…: Berry au Transbordeur, c'est Mardi, pour les amateurs de chansons (chansonnettes ?). Et "Thriller live" à la Halle Mardi et Mercredi, pour les fans de Michael Jackson… 

 Anciens Scorpions  
Mercredi 23 aussi, Michael Schenker au Transbordeur. Guitariste bien connu des amateurs de métal, il a été membre des Scorpions (groupe de son grand frère Rudolf) et de UFO (le groupe britannique) avant de former en 1980 le premier Michael Schenker Group (dont le 1er disque éponyme MSG est resté dans bien des mémoires…). Plus de trente ans après, d'une carrière erratique assez classiquement marquée par des problèmes d'addictions diverses, le revoici avec un autre MSG. La tournée s'intitule "Temple Of Rock & Lovedrive reunion Tour". Temple of Rock étant son dernier opus et Lovedrive un album de Scorpions de 79 sur lequel il jouait… Et si l'on en croit son site Internet, le MSG de cette tournée serait composé de Doogie White (ancien chanteur du Rainbow de Ritchie Blackmore), Herman Rarebell (un ancien batteur de Scorpions), Francis Buchholz (un ancien bassiste de Scorpions) and Wayne Findlay (claviste et guitariste américain…). 

 Eiffel tests  
Jeudi 24, Médiatone nous ramène Eiffel au Marché Gare. Le groupe de Romain Humeau est de retour avec "Foule Monstre", leur 5e album qui sortira… en Septembre seulement. Et sur cette petite tournée, chaque concert (plus court que normalement) sera suivi d'une écoute du disque en présence du groupe. Tiens, drôle de formule… (Et si ça plaît pas, ils vont le refaire ?). 

 Anges et fantômes… 
Jeudi aussi, Gravenhurst à l'Épicerie Moderne. Gravenhurst, un quatuor de Bristol assez fréquemment passé à Lyon (à la Marquise notamment) et dont le nouvel album (leur 6e) The Ghost in Daylight, est paru fin Avril (chez Warp), près de cinq ans après le précédent, The Western Lands. Nick Talbot, auteur, compositeur, chanteur et guitariste, est l'âme de ce groupe qui rappelle parfois les Smiths, voire Simon & Garfunkel… Et d'autres fois plutôt Joy Division ou The Cure… 
Avec Crane Angels en 1ère partie, une "chorale pop" (ils sont 12 en scène) de Bordeaux. Vous pouvez aller écouter (voire acheter) sur craneangels.bandcamp.com leur récent album (digital) "Le Sylphide de Brighton"…

 Voyage voyage… 
On reste plutôt dans la pop avec un groupe lyonnais qui existe depuis bientôt trente ans, Voyage de Noz, spécialiste des concept-albums comme son dernier, le double "Bonne Espérance"("une histoire extraordinaire, sombre et violente, dont il est difficile de sortir indemne…"), paru en 2010. Stéphane Pétrier en est le chanteur et auteur des textes généralement pas inintéressants. Le groupe s'est constitué un following de fans fidèles et c'est pour ça qu'ils peuvent se permettre de jouer trois soirs de suite, du 24 au 26 Mai, sauf que c'est A Thou Bout d'Chant cette fois, pas au Transbordeur. 

Tristesse Contemporaine (ou éternelle ?) 
 Tristesse et Beauté  
Vendredi 25-5, au Ninkasi Kafé, Tristesse Contemporaine, trio électro-cold wave on pourrait dire. Composé de trois apatrides installés à Paris, la japonaise Narumi, le suédois Leo Hellden et l’anglais Maik (ex-Earthling), Tristesse Contemporaine a trouvé asile chez le collectif et label parisien Dirty. Qui a sorti récemment leur premier album éponyme. Pour lequel les Inrocks se montrent plutôt favorables : "Mixé de main de maître par Pilooski, qui a su faire ressortir les basses claquantes et le groove cold et kraut du trio, ce premier album à la séduction métronomique et tranchante ne se contente pas de rendre hommage aux incontournables du genre. Si les guitares et les basses regardent bien du côté de Joy Division (Empty Hearts et sa pulsation calquée sur Shadowplay), le trio s’autorise des audaces beaucoup plus pop et personnelles (Hell Is Other People, avec ses chœurs à la 10cc et son phrasé hip-hop) et des échappées dance-floor mélancoliques". Fin de citation. Les lyonnais de Triviale Beauté joueront en première partie. 

Booba pose, avec ses muscles et son gun
 Futur et Justice  
Vendredi aussi, le rappeur Booba à la Sucrière, ce nouveau lieu de concerts (jusqu'à 3000 spectateurs) géré par GL Events. Comme pour Eiffel, il vous faudra patienter pour son nouvel album justement nommé "Futur" et qui devrait paraître en Octobre prochain. Le dernier dans les bacs reste donc "Lunatic" de 2010 (Lunatic comme le nom de son 1er groupe en 1995).  
Justice

Vendredi ce sera aussi la Halle de Justice, le fameux duo électro composé de Gaspard Augé et de Xavier de Rosnay. Leur second album "Audio, Video, Disco", sorti à l'Automne, se révélait moins électro, davantage pop (moins de machines et plus d'instruments de musique…). Deux Zéniths les 23 et 24 et cette Halle ce 25-5 pour découvrir en France leur nouveau show, après leur récent passage au fameux festival Coachella en Californie (en Avril)…

Vendredi 25 toujours et enfin, du côté de Feyzin, les hollandais de Moss ne viendront pas, mais il reste les estoniens pop de Ewert and the Two Dragons, "les quatre garçons baltes dans le vent" comme disait Libé (et d'ailleurs Bayon himself…) lors de la sortie de leur album "Good Man Down" en Février dernier. Plus les français de The Melting Snow Quartet. Citons Les InrocksLab à leur propos… "Les quatre musiciens présentent aujourd’hui leur premier album, un mélange d’influences où les mélodies entrent en contradiction avec les paroles, laissant à l’auditeur différentes possibilités d’interprétations, et de les voir évoluer jusqu’à se perdre entre délires et mélancolie. Sa sortie est prévue le 20 août 2012, sous Anticraft".

Et pour le week-end, pensez aussi aux 24 Heures de l'INSA, un festival gratuit qui en est à sa 38e édition (qui dit mieux ?!). Avec Vendredi Skip the Use, Sidilarsen, etc, et Samedi Housse de Rackett, Birdy Hunt, etc, et Dimanche, ETC. 

Stevie D. 


Dates, lieux et liens, sont toujours sur notre page "liste des concerts"…

VDNoz ("J'empire", tourné à la Demeure du Chaos)



Booba, rappeur décidément très populaire !


Quelques "produits du commerce" (liens Amazon.fr) dont il est question ci-dessus…
Michael Schenker, Eiffel, Gravenhurst, Voyage de Noz, Tristesse Contemporaine, Booba, Justice, Ewert and the Two Dragons,
 

dimanche 20 mai 2012

NUITS SONORES 2012 : Quelques impressions…

Une photo de nu en tête d'article, ça devrait intriguer et attirer des lecteurs, non ?
C'est le couple de YACHT (ils se seraient d'ailleurs rencontrés dans un désert…) dont on parle juste ci-dessous…
 Quelques aperçus et impressions de NUITS SONORES 2012 en photos commentées…
(sur les parties les moins électro/techno du festival ! Chacun son domaine…)

 Coup de cœur d'entrée de jeu…
C'est par les usines Brossette qu'on a commencé le Mercredi 16-5, Nuit 1, et le premier groupe qu'on y a vu, YACHT (qu'on ne connaissait d'ailleurs pas le moins du monde), nous a drôlement impressionné. Groupe new yorkais plutôt pop (ce qui n'est guère notre tasse de thé en principe…), électro-pop-rock si on veut, souvent simplissime, mais hyper bien foutu, accrocheur, malin, et avec une belle énergie, une grande élégance… Les deux du milieu (sur notre photo ci-dessous, mais ce sont aussi les deux de la photo du haut, cachés derrière ces triangles équilatéraux dont ils font grand usage…) en sont les "membres officiels". Lui c'est Jona Bechtolt, fondateur du groupe en 2002 à Portland, et elle Claire L. Evans, qu'il a rencontrée ensuite, à la voix aussi remarquable que sa présence scénique. Bref, on a été séduit, même s'il y a assez peu de chances qu'on se mette à écouter leurs albums à la maison, voilà un groupe qui nous a fait passer un super moment en live (et qui d'autre que Nuits Sonores pouvait nous l'amener, on vous le demande ?!).

Yacht on stage 1

Mais ça continue très fort sur cette même scène 1 de la nuit 1 avec !!! (Chk Chk Chk si vous préférez) et leur funk infernal, torride, implacable. Ca doit être pour ça qu'on n'a pas une seule photo un peu nette (il est vrai qu'on en a pris peu, sans doute absorbé dans la vibration…). Le chanteur Nic Offer ne ménage pas sa peine et se démène comme un beau diable, avec sa danse de l'ours vaguement grotesque mais qui convient fort bien à leur rythme effréné.


Le suivant sur cette scène sera James Murphy, pour son DJ set. Intéressant sans doute, mais désolé, un DJ set, pour nous "ça va cinq minutes", mais ça n'est toujours pas notre tasse de thé (et ça a peu de chance de le devenir : on vient d'une autre époque, d'une autre école, avec moins de machines…!). Ceci dit, on avait beaucoup aimé LCD Soundsystem (vu à Fourvière en 2005).


Sur la scène 3, on aperçoit un moment Chris & Cosey. Cosey Fanni Tutti dont le chant semble transporter une lourde tristesse, c'est du moins ce qu'on ressent… Plus tard, on y croisera le groupe de la claviste Raisa Khan, pas extrêmement convaincant à notre goût… ( voyez qu'on est vraiment pas "bon public", et c'est pas fini…!!).

L'entrée de l'Hôtel-Dieu (ex-hôpital)

 La suite de nos petites observations se passe aux "Days" de l'Hôtel-Dieu…

Pas dans la première cour qui était réservée à des DJ sets (on vous a déjà dit ce qu'on en pensait… Quoi que ModeSelektor le samedi soir, on a trouvé ça pas mal), mais dans la troisième, dite cour centrale, où était installée la scène 1. Et le Vendredi, ça s'appelait "The Freak Show". Voyons donc ces bizarros… 

Le John Cage Project avec Etienne Jaumet, plus guitare, violoncelle et batterie, pour reprendre des œuvres (les plus rythmées sans doute) du fameux compositeur américain, c'était tout à fait intéressant, et pas ennuyeux comme on aurait pu le craindre…


Tout comme le duo qui suivait : le guitariste David Fenech avec le trompettiste Jac Berrocal… pour ne citer que leurs rôles principaux, car il peut aussi y avoir déclamations de textes et usage de toute sorte d'instruments bizarres… Jac utilise notamment un gros coquillage… On aime bien son son de trompette, très milesdavissien, mais dans la finesse, ce qui n'est pas le fait de tous les disciples de Miles… David et Jac invitent sur un ou deux titres celui qui va leur succéder, l'allemand Felix Kubin, qui vient jouer d'un petit boîtier électronique qu'on ballade près des corps… (merci de nous poster le nom du truc si vous le savez ! > du Korg Monotron on nous répond [merci!]). 


Le set de Felix Kubin (avec ses machines, claviers, et sa voix…) nous convaincra moins par contre (oui, on est souvent à contre-courant de l'opinion générale…). Certes, le personnage ne manque pas d'humour, mais au bout d'un certain temps, ses musiques sonnent un peu flon-flon à nos oreilles… On est loin de Krafwerk. 

Changement de registre ensuite avec le très attendu Hunx and his Punx, sideproject du californien Hunx nous dit-on, à l'esthétique vamp et à l'emphase de folle dingue… "l'enfant caché des Ramones et de Michou" rajoute-t-on chez Têtu ! L'image est rigolote certes, mais leur rock'n'roll de lointaine inspiration 60s nous apparaît vite assez peu convaincant, comme un peu mou du genou, si vous voyez, ce qui est quand même un comble dans le genre… Du coup on abandonne… et on se retrouve le lendemain, même scène.
 Suite le samedi 19-5 à l'Hôtel-Dieu donc, avec averses intermittentes… 

Le rock de Jeffrey Lewis & The Junkyards nous apparaît sympathique certes, mais son côté gentiment folk ne retient pas trop notre attention. On aurait préféré voir Zëro mais il aurait fallu arriver plus tôt ! (dommage que les groupes lyonnais aient été systématiquement placés en début, ce qui a forcément diminué leur visibilité). 

Bon, on attendait Gallon Drunk et on n'a pas été déçu : Une vraie explosion de rock'n'roll ! James Johnston était "remonté comme un coucou" (l'expression vaut ce qu'elle vaut…). Autant il peut parfois être discret en accompagnateur, autant il assure le show avec son Gallon Drunk ! Il vaut mieux d'ailleurs parce que les autres ne bougent pas trop, notamment l'excellent saxophoniste/claviste à l'allure très posée, Terry Edwards. Un rock sauvage et félin ("swamp rock" si vous voulez) qui fera l'unanimité auprès de tous ceux qui se trouvaient là… 
Gallon Drunk Setlist Nuits Sonores festival, Lyon, France 2012
[NB: Sur SetlistFM, des vidéos de chaque titre en cliquant sur les petits triangles]


Punk berlinois ensuite : The Black Jaspers, avec ce King Khan qu'on a déjà pu voir dans d'innombrables groupes, et Jasper Hood qu'on a vu dans quelques autres. Punk ordinaire, mais suffisamment bien envoyé pour qu'on ne se lasse pas trop. Avec tous les poncifs du genre. Mais il valait mieux ne pas tenter le stage-diving vu que le public n'était pas trop dense devant la scène ! 

Ensuite place à Rocket from the Tomb, un drôle de groupe puisqu'il a existé un an à Cleveland (Ohio) en 1974/75, et qu'il s'est reformé pour la première fois …en 2006 ! Il faut dire que le chanteur en était, et en est toujours, David Thomas, l'ineffable leader de Père Ubu. Qu'on avait pu revoir à Lyon en 2006 grâce à Nuits Sonores déjà… RFTT incluait d'autres membres "célèbres" comme Richard Lloyd ou Cheetah Chrome, mais ils ne sont plus dans cette dernière version du groupe… aujourd'hui remplacés par des guitaristes moins connus : Gary Siperko et Buddy Akita. N'empêche que tous ces anciens (seul le batteur est plus jeune) assurent drôlement ! David Thomas semble un peu moins colérique que quand on l'avait vu au Kao et d'ailleurs il boit aujourd'hui de l'eau, ce qui peut surprendre (en 2006, il avait sa flasque de whisky,mais il a dû se passer des choses depuis… d'ailleurs il est plus svelte). Du rock grand art qu'on apprécierait sans doute mieux en connaissant les morceaux… Mais même ainsi : chapeau messieurs !


On n'avait plus le courage d'attendre pour The Spits, "le groupe punk le plus crétin au monde"? (on avait déjà bien donné dans le genre avec The Black Jaspers !). Mais à en juger par l'extrait filmé pour "concert concert", ça devait pas mal envoyer… 


Voilà, c'était l'Hôtel-Dieu illuminé de ses derniers feux… (avant transformation)
Toutes les photos ©StevieDixon/Serge Dumonteil.
(sauf celle tout en haut !)



♼ PS : En 2012, c'était la dixième édition du festival Nuits sonores. C'est pour raconter cette aventure qu'Arty Farty édite un livre "Nuits sonores, 10 ans sans dormir", qui sera en vente sur www.nuits-sonores.com et les boutiques agnès b. à partir du 27 novembre 2012.



Voir ANNONCES NUITS SONORES 2013



lundi 14 mai 2012

Guignol's Rock 2091 du 14 au 20-5-2012




 NUITS SONORES  
10e édition de Nuits Sonores, à partir de ce Mercredi 16 et jusqu'au Dimanche 20. On se souvient (on y était) de la toute première édition, fin Mai 2003, à la Sucrière (dans l'état des lieux d'alors, brut de cessation des activités) : c'était loin de l'envergure actuelle de l'événement, mais l'esprit était déjà là… Et ces choix, ces exigences sur des principes "fondamentaux" (on cite :"la vocation urbaine, l’intransigeance de sa programmation, un événement collaboratif et ouvert d’esprit, une place importante pour le gratuit") sont restés indéfectibles : pas de compromis amenés par le succès… De 16.000 spectateurs alors en 2003 à 80.000 l'an passé… Avec 2000 artistes accueillis, et toutes sortes de lieux improbables investis pendant ces dix ans (du patrimoine urbain parfois cossu aux friches industrielles…). 

Du rock à Nuits Sonores il y en a, et même parfois du rock'n'roll, comme ci-dessus…
[Postez-nous le nom du groupe en "commentaires", pour voir…]  (Photo©SD)

 Usine à gaz ? auberge espagnole ? 
Certes, d'aucuns peuvent avoir l'impression que Nuits Sonores est devenu une gigantesque usine à gaz, mais malgré le foisonnement des formules et des propositions, on y trouve encore plutôt bien ses repères. Selon ce qu'il est, et ce qu'il aime, chacun peut se construire sa propre version de Nuits Sonores. La formule structurée sur les cinq jours reste un cadre bien pérenne, même si la nécessité a amené cette année à la création des NS Days, …en rapport avec ce nouveau lieu patrimonial unique que représente l'Hôtel-Dieu (on a échappé à la prison, dommage ?). 
Des NS Days qui se tiendront donc dans l'ancien hôpital de 16 à 23h trois jours de suite, Jeudi, Vendredi et Samedi, et sur deux scènes. On vous laisse en analyser les contenus ! 
James Murphy (à la première Nuit du 16-5)

Un nouveau lieu pour les Nuits également, après plusieurs années à l'ex-Marché de Gros ce sera les anciennes usines Brossette (on y fabriquait des salles de bain, et c'est non loin du désormais inopérant Grrrnd Zero Gerland). Là aussi, on vous laisse décortiquer le contenu des trois scènes de 21h et quelque à 5h du mat' pour les trois nuits ! : Mercredi, Vendredi et Samedi… Moins la scène 1 du Samedi parce que c'est une "secret stage" et ses invités de derrière les platines seront des surprises… mémorables nous dit-on ! (pour les amateurs d'électro, cela va sans dire). 
La nuit du Jeudi étant comme chacun sait réservée au fameux "circuit électronique", désormais labellisé "chic et gratuit"(2€ quand même) ! 13 étapes clubs dans la ville, réservées à des structures lyonnaises, et pour évoquer 15 métropoles invitées. 

Gallon Drunk (à NS-Day du 19-5)
À propos de métropoles, la "carte blanche" à Lyon cette année, le choix peut surprendre, mais (on cite) "l'idée d'attribuer notre Carte blanche à Lyon nous est apparue comme une évidence toute simple : celle de rappeler que Nuits sonores est né à Lyon et qu'il n'aurait pas pu naître ailleurs !"… Là encore, on vous laisse découvrir les 10 artistes lyonnais programmés sur les 3 nuits, les 5 qui sont dans les NS Days, plus le "Oxygène revisited" de l'inauguration, la Red Bull academy session avec Jean-Michel Jarre, etc. Même le photographe Richard Bellia y est allé de ses déclics (argentiques) pour présenter 20 figures historiques ou contemporains de la scène lyonnaise…
Sinon, on soulignera juste le passage de Gallon Drunk, groupe rock britannique, au NS Days de Samedi. Parce que c'est un groupe qu'on a déjà vu (notamment déjà à NS 2009 où ils accompagnaient Lydia Lunch, et dans les 90s au PezNer ou avec PJ Harvey) et dont on apprécie toujours le rock sombre et très authentique. Leur nouvel album "The road gets darker from here" vient d'ailleurs de paraître, et vous trouverez ci-dessous la vidéo de "You made me" qui en est extrait…

 + 3 concerts spéciaux 
Et puis n'allons pas oublier les "concerts spéciaux" tout de même : Trois cette année. D'abord la relecture par Ricardo Villalobos et Max Loderbauer d'œuvres du fameux label jazz allemand ECM. C'est au théâtre des Célestins Samedi. Ensuite Mudhoney, le groupe d'avant Nirvana qui a contribué à la définition du son de Seattle et donc du grunge. C'est Dimanche de bonne heure (18h) au Transbordeur. Et enfin New Order, le groupe mancunien né en 1980 sur les cendres de Joy Division à la mort de Ian Curtis. Symbolique pour Nuits Sonores du croisement entre les racines électro du festival et son esprit indie. New Order qu'on avait pu voir à Lyon pour l'inauguration du Transbordeur, c'était il y a 23 ans déjà… en Janvier 89. Cette fois ils feront l'ouverture d'un autre lieu, la Sucrière (rénovée). Dimanche à 21h.


 Paroles et Musiques 
Du côté de St-Etienne, un autre festival se tient traditionnellement sur cette même semaine "de l'Ascension". C'est "Paroles & Musiques", à la tendance générale plutôt chanson (de Camille à Cœur de Pirate en passant par la lyonnaise Carmen Maria Vega. Pourquoi ne citons-nous que des filles ?!), ce qui n'exclut pourtant pas le rap (Oxmo Puccino, Sefyu…), voire l'électro (Birdy Nam Nam…). Beaucoup de "scène émergente" en tout cas, et là aussi on vous laisse découvrir tout ça (si ce n'est déjà fait) sur leur site… 


Lunatic Toys


 Jazz secoué  
Et puis quelques autres concerts à Lyon quand même… Mardi (15-5) à la Triperie, trois groupes de "niou jazz secoué" (on va dire, faute d'étiquette officielle !) : Lunatic Toys, un trio lyonnais avec sax et claviers. Ultra Zook, autre trio, "qui joue une musique des îles plus proche de Fukushima que des Caraïbes". Et Barberos, quartet de la même (pire) espèce, qui vient de Liverpool et se dissimule dans des combinaisons en lycra (doit faire sacrément chaud là-dedans…).

Haight-Ashbury (…de Glasgow)
Scott et ses deux nénettes…


 Psyché délices 
Et Jeudi 17 au Kraspek Myzik, Haight-Ashbury, qui n'est pas de San Francisco puisque c'est un trio écossais, sans doute marqué par certains sons psychédéliques… Un guitariste et deux chanteuses (Kirsty également bassiste est la sœur de Scott, et Jennifer parfois batteuse est l'autre) pour un style qui rappelle parfois les Mama's & Papa's… Mieux que des tentatives d'explications, on va également placer une vidéo d'eux ci-dessous… En ouverture, le bluesman lyonnais, quelque peu psychédélique lui aussi parfois, Snake Fuzz Moan (si c'est pas un vrai nom de bluesman ça…). Allez, on vous livre ce lien France2 pour voir une vidéo sur cet adepte du picking…


 Born Bad 
PS: Et on allait oublier, bien à tort, pour ce même 17-5 au Clacson, une soirée Born Bad records. Born Bad ("bad music for bad people", un slogan récupéré chez les Cramps), c'est un magasin de disques parisien devenu label, LE label rock français,tendance rock'n'roll garage, mais pas seulement, plutôt centré sur l'urgence, l'envie d'en découdre ! Parmi les spécimens présentés, le fameux (tout est relatif) trio bordelais Cheveu, plus Frustration, Feeling of Love (autre trio) et Cowbones. Sans oublier DJ JBWizz
[PS: En fait, cette soirée fait partie du Circuit électronique du Jeudi de Nuits Sonores… sans doute la plus rock des 13 étapes… Prévoyez 2 euros seulement].

Stevie D.



PS: Une interview de Iggy Pop dans Le Progrès de ce Dimanche 13-5, par Thierry Messirel. Motivée bien sûr par la sortie de son nouvel album très francophile nommée "Après", disponible uniquement sur le site Vente-Privée.com. Des propos certes intéressants (Ah, la jolie démolition des maisons de disques…!)… Mais ceci dit, la chanson française revue par l'Iguane de sa belle voix grave de crooner, ça commence un peu [à notre avis] à ressembler à l'exploitation d'une formule, et l'audition des extraits sur le dit-site (qui se fait au passage une bonne pub) ne nous a pas induit pour le moment à tenter de réunir les 7 euros nécessaires à l'achat en ligne…
Lien vers l'article (qui risque de ne pas fonctionner longtemps en gratuit) :
www.leprogres.fr/france-monde/2012/05/13/je-ne-suis-pas-une-p-d-icone
(Bien sûr que si, Jim, YOU ARE une icône, voire même une p…, …d'icône !)




La présentation du disque à la presse (extraits)




 Quelques vidéos liées à la rubrique…

La meilleure chanson du disque ?


Cette chanson n'est-elle pas accrocheuse ?





Dates, lieux et liens, sont toujours sur notre page "liste des concerts"…


Quelques objets "du commerce" (liens Amazon.fr) dont il est plus ou moins question ci-dessus…
James Murphy, Gallon Drunk, Lunatic Toys, Haight Ashbury (x2), Cheveu, Feeling of Love, Frustration, Iggy Pop (x2)