Avant d'essayer de vous parler de ce remarquable concert, on recopie(-colle) d’abord le paragraphe où on vous l'annonçait dans notre précédente rubrique Guignol’s Rock :
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PRETTY THINGS, 44 ans après…
I.O.Wight 1969 |
Du groupe original, il ne reste donc que le noyau dur de Phil May le chanteur et Dick Taylor le guitariste (le premier Taylor à quitter les Rolling Stones !). Mais l’autre guitariste, Frank Holland, placé à droite ce soir et à l’abondante chevelure (Phil May se moquera gentiment de lui en prétendant qu’il s’est lavé la tête pour l’occasion), et qui assure aussi les parties d’harmonica, semble quand même être avec le groupe depuis 1991 ! (dites-moi si je me trompe). Quant à la jeune section rythmique, elle semble avoir apporté du sang neuf chez les Things depuis 2007 environ. Jack Greenwood le batteur avait seulement 16 ans quand il s’est assis derrière le groupe (il en aurait donc dans les 23). Quant au bassiste, George Perez, j’ai même entendu dire qu’il serait un petit fils de Phil May, ce qui ne manquerait pas d'être assez cocasse !! (le fils d’une fille de Phil donc, vu son nom…?).
La salle des Abattoirs n’est pas vraiment très garnie et c’est un peu dommage. Il est vrai qu’on a guère vu d’affichage sur Lyon et on en connaît certains qui regrettent déjà de ne pas avoir eu l’info à temps (z’avaient qu’à lire notre blog !!). En première partie, Chapel Hill se révèle plutôt intéressant, évoluant entre folklore irlandais et rock tendu et mystérieux à la Nick Cave. Avec une violoniste bien intégrée au son du groupe, créant de beaux dialogues avec la guitare (excellente aussi, jouée par le chanteur).
Entracte et voilà ceux qu’on attendait, ces Belles Choses légendaires, ceux qu’on disait en 1966 plus sauvages que les Stones, par leur R&B comme par leurs attitudes. Et qui évoluèrent ensuite vers des œuvres plus psychédéliques, avec de nombreux albums mythiques… Ce soir, on ne met pas longtemps à réaliser que oui, ça joue vraiment… Le batteur propulse les Choses avec une belle énergie. Qu’importe les générations, ils sont tous les cinq des Pretty Things avec tout ce que cela peut impliquer historiquement. Certes l’ami BG déplorera que Phil May ne “miaule” plus comme avant, mais à 69 ans ça peut se comprendre un peu, non…? Moi, je trouve qu’il assure bien, qu’il assure juste, sans éclat mais tranquille, un peu manière vieux bluesman. Certes, la vraie "vedette", c’est sans doute Dick Taylor qui, malgré son look “d’employé de banque à la retraite” (osons le dire, d’ailleurs aucun de nous ne s’arrange vraiment avec les années…) sait encore brillamment faire parler, et chanter, sa guitare qui elle n’a pas vieilli : les riffs sont presque intacts et font toujours un bel effet !
Au milieu du set, une "séquence blues" avec juste Phil et Dick interprétant en acoustique des standards du genre repris par les Stones, de I can’t be satisfied à Little Red Rooster fut évidemment un des très bons moments de la soirée… Tout comme la sauvagerie légendaire de LSD et Rosalyn en rappel !
Comme je me sentais assez incapable de reconstituer la setlist de la soirée, je suis parti d’une setlist du mois de Mars trouvée sur le Net et revue par mes souvenirs fugaces… Merci d’aider à la corriger si besoin ! (ou carrément de me communiquer "l'officielle" si vous l'avez).
- Hey Mama, Keep Your Big Mouth Shut (Bo Diddley)
- Big City
- The Beat Goes On
- Alexander
- Defecting Grey
- S.F. Sorrow Is Born
- She Says Good Morning
- Private Sorrow
- Balloon Burning
- Blues Jam (I can’t be satisfied… Little Red Rooster… etc)
- You Can't Judge a Book by the Cover (Bo Diddley)
- Get The Picture?
- Come See Me
- Mona (Bo Diddley)
- Midnight to Six Man
- + L.S.D.
- Rosalyn
De g à dr sur cette photo de presse : George Perez (b), Phil May (vo), Dick Taylor (g) et derrière : Jack Greenwood (dr) et Frank Holland (g/harm) |
En bonus :
Deux ou trois choses qu’on ne sait pas toujours sur les Things…:
- Certains affirment que les Pretty Things reproduisaient le blues moins “servilement” que les Stones ou les Yardbirds, parce qu’ils en avaient une approche plus rock…
- Dans une interview Dick Taylor précisait récemment “Les Stones ne voulaient pas être Alexis [Alexis Korner, dont le style de blues copiait assez les originaux], mais nous on ne voulait être ni Alexis ni les Stones”.
- Ce serait Joey Ramone qui aurait affirmé que les Things avait été le modèle pour les garage bands…
Ce à quoi eux répondent qu’ils jouaient plutôt au début dans le salon paternel, car leurs parents n’avaient pas de garages…!
- “Rosalyn” est une chanson écrite par un de leurs managers…
- David Bowie était un grand fan de Phil May, qu’il tentait d’imiter à ses débuts (Oui, ça peut surprendre…
mais écoutez cette version de Don’t bring me down pour y croire un peu plus ! )
PopUpVIDEO DAVID BOWIE - DON'T BRING ME DOWNNB: Cette date à Bourgoin-Jallieu (site web des Abattoirs) était une des 2 seules en France pour cette tournée avec la veille 28-11 un concert à la Secret Place près de Montpellier. Et le lendemain le groupe partait en Belgique…
Le site web du groupe : www.theprettythings.net
Wikipedia : en.wikipedia.org/wiki/The_Pretty_Things
PS: Sur Rock&Folk 557 daté Janvier 2014, un grand article sur "SF Sorrow", leur "merveilleux opéra de 1968", "manifeste majeur du rock" (par Joe Banks).
PS: Bernard Gouttenoire avait donc pu avoir le mail de Dick Taylor (photo ci-dessus) et par ce biais il lui a posé quelques questions, auxquelles Dick a aussitôt répondu…:
“Oui, nous aimions Bo Diddley et Jimmy Reed, mais personnellement mes goûts étaient bien plus larges : j’étais tout autant dans Monk et Coltrane. Mais ce qui a donné forme au groupe, c’était Bo et Reed bien sûr… Mais nous ne voulions pas être juste une autre version des Stones, alors ça a été une décision consciente d’être plus sauvages…
Non, je n’ai pas vu la tournée d’Eddie Cochran et Gene Vincent (en 62), mais par contre j’ai pu voir Buddy Holly, j'étais avec Mick Jagger et nous avions beaucoup aimé son Not Fade Away…” [NDSD: on connaît la suite : le titre repris par les Stones sur leur 3e single en 1964]
NB: Cette page ne demande qu'à être corrigée, complétée… : enregistrez donc vos commentaires ci-dessous, merci !
Les photos du concert (et I.O.Wight): ©StevieDixon, tous droits réservés.
Wikipedia : en.wikipedia.org/wiki/The_Pretty_Things
PS: Sur Rock&Folk 557 daté Janvier 2014, un grand article sur "SF Sorrow", leur "merveilleux opéra de 1968", "manifeste majeur du rock" (par Joe Banks).
Dédicaces (Gérard Bickel à g explique quelque chose…) |
Dick T avec BG* et le fils de celui-ci, Samuel (*et son incongru bonnet rouge) |
“Oui, nous aimions Bo Diddley et Jimmy Reed, mais personnellement mes goûts étaient bien plus larges : j’étais tout autant dans Monk et Coltrane. Mais ce qui a donné forme au groupe, c’était Bo et Reed bien sûr… Mais nous ne voulions pas être juste une autre version des Stones, alors ça a été une décision consciente d’être plus sauvages…
Non, je n’ai pas vu la tournée d’Eddie Cochran et Gene Vincent (en 62), mais par contre j’ai pu voir Buddy Holly, j'étais avec Mick Jagger et nous avions beaucoup aimé son Not Fade Away…” [NDSD: on connaît la suite : le titre repris par les Stones sur leur 3e single en 1964]
NB: Cette page ne demande qu'à être corrigée, complétée… : enregistrez donc vos commentaires ci-dessous, merci !
Les photos du concert (et I.O.Wight): ©StevieDixon, tous droits réservés.
Quelques albums, en vrac…
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